AD103
Pour ceux intéressés par la microarchitecture Ada Lovelace, nous vous renvoyons à la page que nous lui avons consacrée au sein de notre dossier récapitulant les performances des cartes de nouvelles générations. Pour la RTX 4080 SUPER, NVIDIA réutilise donc le GPU AD103, après son utilisation sur la RTX 4080 (non SUPER) et la toute fraîche RTX 4070 Ti SUPER. Cette fois, c'est la version intégrale qui est de sortie, même si finalement cela change peu de chose par rapport à la déclinaison utilisée originellement, dont 95 % des unités calcul présentes étaient déjà actives. Détaillons tout cela dans le tableau suivant.
AD103 | RTX 4070 Ti SUPER | RTX 4080 | RTX 4080 SUPER |
---|---|---|---|
GPC | 6 | 7 | 7 |
TPC / SM | 33 / 66 | 38 / 76 | 40 / 80 |
FP32 | 8 448 | 9 728 | 10 240 |
TMU | 264 | 304 | 320 |
Tensor Cores | 264 | 304 | 320 |
RT Cores | 66 | 76 | 80 |
ROP | 96 | 112 | 112 |
L2 (Mo) | 48 | 60 | 64 |
Bus mémoire (bits) | 256 | 256 | 256 |
Diagramme d'AD103 complet
Le bus mémoire 256-bit ne change bien entendu pas et permet d'adresser facilement 16 Go de VRAM, une quantité adaptée à une telle carte. Le cache L2 est également intégralement activé à 64 Mo contre 60 Mo pour la RTX 4080 (- 6%). La limite de puissance électrique est également inchangée par rapport à sa devancière, à 320 W. Comme attendu, pas beaucoup de changements à noter, mais c'était inéluctable en conservant AD103. Voyons à présent sa mise en pratique en passant à la description de la carte à proprement parler cette fois.
GeForce RTX 4080 SUPER Founders Edition
NVIDIA propose cette fois un modèle FE pour cette référence (vous pouvez retrouver un modèle custom made by Gigabyte ici), cela nous a évité la valse des bios que nous avons connue pour la RTX 4070 Ti SUPER. Pour autant, tout ne s'est pas non plus passé comme attendu : suite à des intempéries en Amérique du Nord, notre exemplaire ne nous est parvenu que lundi après-midi. Autant vous dire qu'il n'a pas fallu chômé ces dernières 48 heures. Mais revenons à notre GeForce RTX 4080 SUPER, qui reprend trait pour trait la RTX 4080 FE, mais en optant pour un superbe noir intégral. Le refroidisseur est également partagé avec la RTX 4090 FE et il est toujours aussi monstrueux. Intronisé par la génération Ampere (RTX 30), le principe de fonctionnement à flux inversé lui donne une esthétique bien à part. On aime ou on déteste, mais il ne laisse pas indifférent.
La finition est toujours exemplaire, on a vraiment l'impression d'avoir affaire ici à un objet robuste et bien façonné. Vu le tarif demandé, c'est bien naturel me direz vous. La face avant est subdivisée en 4 sections, les radiateurs étants parcourus par des caloducs que l'on peut apercevoir à l'arrière, et permettant de diffuser plus efficacement au sein des ailettes la chaleur. Un ventilateur axial de 115 mm de diamètre est installé de manière traditionnelle. Il va pousser l'air vers la section de radiateur qu'il surplombe, le flux cheminant alors jusqu'aux équerres de fixation. Les 7 pales sont cerclées entre elles à leur extrémité ce qui permet d'améliorer leur rigidité et mieux orienter le flux d'air.
La face avant de la GeForce RTX 4080 SUPER FE
La face arrière comprend un second ventilateur installé en sens opposé, puisqu'il va cette fois aspirer l'air au travers du radiateur, du fait de l'absence de PCB à cet endroit. Le reste de cette face est intégralement recouvert par des plaque de finitions en aluminium teintée empêchant le flux d'air du premier ventilateur de sortir par cette voie. La carte mesure 30,5 cm de long et dépasse de 3 cm en hauteur les équerres. Il faudra donc un boitier adapté pour accueillir cette dernière. Elle est également particulièrement lourde, puisque pas moins de 2135 grammes sont mesurés sur la balance. Il est donc conseillé d'opter pour un système de support optionnel afin de protéger votre port PCIe, sans hésiter à la démonter en cas de transport.
Et la face arrière
La carte vue de côté laisse apparaitre le connecteur d'alimentation à 12 + 4 broches capable de délivrer jusqu'à 600 W, même si le TGP de cette dernière se limite ici à 320 W. Nvidia fournit un adaptateur 3 x 8 pins vers ce connecteur dans la boite pour ceux ne disposant pas de câble natif 12VHPWR au niveau de leur bloc d'alimentation. La RTX 4080 SUPER FE ne se contente pas d'être longue, haute et lourde, elle est également très épaisse avec pas moins de 3 slots mobilisés.
Le connecteur d'alimentation
La connectique vidéo, est identique à celle des autres FE, c'est à dire composée d'un port HDMI 2.1 complété par 3 Display Port 1.4. Les équerres de fixation sont largement ajourées pour permettre l'extraction du flux d'air, comme expliqué précédemment. Cela permet de limiter l'échauffement à l'intérieur du boitier, ce qui est une excellente chose.
La connectique vidéo
Poursuivons le descriptif de cette GeForce RTX 4080 SUPER FE, en vérifiant son comportement au travers de GPU-Z. Ce dernier a été mis à jour récemment et reconnait sans difficulté cette nouvelle carte à base d'AD103. On retrouve donc ici les 10 240 unités FP32, 320 TMU et 112 ROP d'un AD103 intégral. Les 16 Go de GDDR6X adressés en 256-bit, sont aussi correctement identifiés. Côté fréquence, la mémoire est cadencée à 1 438 MHz, soit 23 Gbps par broche. C'est pour l'heure la valeur la plus élevée pour une carte grand public, en attendant l'avènement de la GDDR7. Le GPU dispose d'une consigne de boost fixée à 2 550 MHz, soit la valeur de référence, comme on peut l'attendre d'une FE (exception faite des Turing originelles). GPU Boost 4.0 est toujours à la manœuvre, et c'est lui qui décidera des fréquences réellement appliquées. Voyons donc ce qu'il en est pour notre RTX 4080 SUPER.
GPU-Z de la GeForce RTX 4080 SUPER FE
Au repos, GPU-Z reporte une fréquence de 210 MHz pour le GPU et 50,6 MHz pour la mémoire, soit des valeurs inchangées par rapport à la génération précédente et les autres RTX 40. En charge, notre carte passe brièvement à 2 850 MHz, avant de perdre successivement plusieurs bins (palier de 15 MHz) selon la charge qui lui est appliquée. Sous A Plague Tale: Requiem, nous mesurons une fréquence moyenne de 2 748 MHz soit + 7,8% par rapport à la valeur de consigne après 20 min de test. On est donc loin de ce que nous avions vécu lors des premiers tests de la 4070 Ti SUPER. Vous retrouverez plus de détails sur les fréquences au sein de la page qui leurs est consacrées.
Les fréquences de fonctionnement de la GeForce RTX 4080 SUPER FE
C'est tout pour cette GeForce RTX 4080 SUPER, passons page suivante au protocole de test.
Très bon test
La carte se repositionne à un meilleur prix aisément si je devais acheter je préfère la 4070 ti super qui perd peu en perf mais qui est quasiment 300 € moins cher
220 € moins cher ce n'est pas quasiment 300 € moins cher, faut pas exagérer. Le rapport perf/prix est quand même légèrement en faveur de la 4070 Ti Super, la 4080 Super est environ 5-6% plus chère par fps.
Oui j'ai mal vu elle garde un meilleur perf/prix
C'est exactement ce a quoi je m'attendais, convaincu personnellement que son seul intéret était la chute de son prix, je n'en suis pas déçu.
En revanche je trouve que c'est encore plus vrai pour cette gen, mais aucun intéret d'acheter autre chose qu'une FE ...
Hello,
merci pour le test complet :)
c'est étonnant à quel point les performances Ray tracing de la 3090FE s'éffondrent en UHD upscaled par rapport à la 4070 FE/SUPER sur certains jeux (CP2077, Alan Wake 2, plage tale).
Edit: sur ces 3 jeux, les perfos en UHD upscaling sont inférieures aux perfos QHD non upscalé sur la 3090FE alors que c'est l'inverse sur les 4070.
On peut savoir quelle qualité d'upscale a été utilisée en UHD, est-ce que c'est la même pour tous les jeux ?
Edit 2: merci pour les précisions.
C'est expliqué dans le test, nous couplons l'upscale au FG lorsque disponible et ce n'est possible qu'avec les jeux FSR 3 pour cette dernière. L'upscaling est réglé en mode qualité systématiquement. 😉
Merci,
Si je peux me permettre une suggestion, ce serait pas mal d'ajouter sur les bar charts par jeu la moyenne avec et sans frame generation lorsque ça s'applique.. bon c'est du boulot en plus j'en conviens !
A titre perso, mélanger dans les indices de perfo et impact Ray tracing les moyennes tantôt avec tantôt sans frame gen, selon le jeu et la génération de GPU, ca ne m'aide pas à estimer au mieux l'écart entre les GPU, d'autant plus si on consulte le test dans quelques mois et que des jeux ont ete MAJ avec frame gen entre temps.
C'est un compromis temporel nécessaire. Je ne peux pas tester 20 jeux en rastérisation, 18 en RT et xx avec upscaling et/ou FG. Ici, tu as 3 indices (QHD/UHD/QHD RT) qui ne mixent aucune de ces technologies et qui permettent tout à fait d'estimer les GPU entre eux sans ces apports. L'UHD + RT est comme écrit quasi inaccessible à la plupart des cartes sans appui de ces technos (hors RT très light), donc c'est légitime de privilégier ce compromis dans ces conditions. C'est de toute façon la limite de ce que je peux faire au vu de ma disponibilité et du temps nécessaire au rajout de modes supplémentaires, tu m'en vois navré même si j'en conviens, ce serait encore mieux de pouvoir le faire. Mais ça impliquerait soit dégrader la qualité (conserver les résultats de tests durant de longs mois sans prendre en compte les nouveaux patchs et pilotes), soit réduire l'échantillon de jeux. J'ai choisi de privilégier ces 2 points.
Oui, je comprends bien la charge énorme de travail que ca demande, et on est bien chanceux de pouvoir en profiter !
Peut-être que ce serait simple de rajouter simplement une mention dans le sous titre du jeu ou une astérisque à coté de la moyenne pour savoir s'il bénéficie ou non de la frame gen ?
Ca permettrait de retrouver l'info assez facilement (je ne retrouve pas l'info dans l'article de quel jeu en profite ou pas..)
Oui effectivement, je vais voir pour ajouter la mention dans le sous-titre des jeux concernés. Je ne l'avais pas fait parce que toutes les cartes n'en profitant pas forcément, ça pouvait induire en erreur, mais je vais voir comme "tourner" cela. 😉