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Kit presse Asus

S'agissant d'un lancement important pour les bleus mais aussi pour les constructeurs Taïwanais associés, Asus a décidé de voir les choses en grand. Le fabricant nous a donc fait parvenir un énorme colis comprenant le kit destiné à la presse pour évaluer cette nouvelle gamme de processeurs.  Une fois le colis ouvert, on trouve la carte mère qui servira de plateforme de référence pour nos tests, mais aussi un AIO haut de gamme, le ROG Ryujin III 360 ARGB Extreme. Votre serviteur n'étant pas spécialisé en refroidisseur, ce modèle sera évalué prochainement par Murphy euh Thierry. Sous cet AIO,  un tiroir dissimulé contient une seringue de pate thermique ROG RG-07 ainsi que le kit mémoire G.Skill Trident Z5 CK dont nous vous avons parlé page précédente.

Avant de s'attaquer à la carte à proprement parler, voyons ce qu'il en est de l'emballage et du bundle. Republic Of Gamers  oblige, on a le droit à une boite un peu plus classieuse que les gammes moins huppées. Le carton qui la compose est déjà plus épais, mais l'intérieur est également parfaitement organisé avec plusieurs logements composés de mousse ou carton protégeant les éléments. La carte dispose d'ailleurs du sien avec couvercle en plastique, autrement plus esthétique et facile à manipuler que le sempiternel sachet antistatique. Le bundle est également particulièrement riche, puisque composé pêle-mêle de 4 cordons SATA, d'un câble d'extension ARGB et du guide de démarrage rapide. Sont également présents des accessoires destinés aux modules M.2, à savoir 6 pads en caoutchoucs, un coussin thermique de rechange, 4 glissières Q-Slide et 2 loquets Q-Latch. A cela s'ajoute le Q-Connector facilitant le raccordement du panneau de contrôle du boitier, une planche d'autocollants ROG, 1 décapsuleur au format carte de crédit, une carte VIP ROG et une clef USB contenant pilotes et documentation. Pour finir, une antenne à base magnétique Wi-Fi avec connectique rapide (Q-Antenna) permettre d'exploiter le module Wi-Fi / Bluetooth de la carte ainsi qu'un support destiné à installer une ventilation pour la RAM.

La carte au format ATX arbore un PCB noir recouvert en grande partie par des radiateurs de même teinte, hormis les motifs sérigraphiés utilisant le gris. En retournant la carte mère, on constate qu'Asus a installé une plaque métallique à l'instar des précédentes Hero. Cela permet de rigidifier cette dernière tout en protégeant d'émissions électromagnétiques. L'ensemble est par contre bien plus lourd qu'une carte mère bas de gamme (et pas que du fait de cette plaque). Sont présents 2 connecteurs d'extension PCIe de type x16, le premier câblé via les lignes Gen 5 du CPU (dont 8 peuvent potentiellement être partagées avec 2 ports M.2) et le second utilisant 4 lignes Gen 4 en provenance du chipset. A cela s'ajoute un port x1 câblé là aussi à l'aide d'une ligne Gen 4 en provenance du Z890.

Concernant le connecteur PCIe dédié à la carte graphique, Asus a reconduit la même fonctionnalité favorisant l'ergonomie : en effet sur les générations précédentes, le constructeur Taïwanais avait inclus à ses modèles haut de gamme, un bouton de déverrouillage du loquet situé à l'arrière du slot. C'était très pratique en cas d'utilisation de carte longue rendant l'accès à ce dernier délicat. A présent, le bouton disparait, mais il est toujours possible de déverrouiller ce loquet aisément en retirant la carte par l'avant (côté équerre de fixation). La vidéo ci-dessous illustre cette fonctionnalité nommée PCIe Slot Q-Release Slim.  

Vidéo © Asus

Le socket au format LGA 1851 est vraiment similaire au précédent LGA 1700, comme indiqué page précédente. L'étage d'alimentation est recouvert d'un imposant système de refroidissement passif, composé de 2 radiateurs en aluminium raccordés entre eux par un caloduc plat. Il se décompose de la façon suivante : 22 (110 A) + 2 (90 A) +1 (90 A) + 2 (90 A) phases. Notons tout de même qu'il ne s'agit pas de 22 phases individuelles, mais d'une configuration 11 + 11 via un câblage en parallèle de ces dernières, comme souvent chez Asus.

Surplombant le panneau de connexion arrière, on trouve le Polymo Lighting II : une plaque à la finition miroir comprenant au-dessous des microstructures métallisées permettant la réflexion de LED en périphérie pour créer des motifs spécifiques (voir vidéo ci-dessous). Cette évolution permet davantage d'effets d'animation du logo. Si ce n'est pas aussi sophistiqué qu'un véritable écran LCD ou OLED, le résultat visuel reste plaisant, tout en étant probablement moins onéreux/fragile que ces derniers.

Vidéo © Asus

Les 2 connecteurs ATX à 8 broches destinés à l'alimentation 12 V du processeur sont dénommés ProCool II, permettant selon Asus de fiabiliser la connexion via une meilleure gestion thermique (connecteurs recouverts d'une plaque métallique faisant office de dissipateur).

Pour la RAM, Asus a disposé classiquement 4 slots DIMM DDR5. Ces derniers sont toutefois affublés du terme NitroPath. Derrière la clinquante dénomination marketing, se cache une optimisation du circuit électrique permettant une réduction du bruit au niveau du signal. Pour ce faire, le constructeur a non seulement travaillé son PCB en conséquence, mais l'a aussi couplé à l'utilisation de pins de contacts plus fins au niveau des slots. Ces derniers sont associés à un système de rétention physique plus précis/rigide de la barrette. Selon Asus, cela permettrait de gagner jusqu'à 400 MT/s par rapport à un design traditionnel. On perd par contre le déverrouillage à un seul côté des barrettes, probablement du fait de la précision accrue nécessaire pour leur positionnement.

On apprécie également le marquage à même la carte mère, indiquant les slots prioritaires en cas d'utilisation de 2 barrettes uniquement, tout comme l'afficheur à segments indiquant très précisément le niveau d'avancement de l'amorçage du système. Ce dernier est très pratique pour identifier la source d'un éventuel problème lors du POST (Power-On Self-Test). Les 2 boutons/switchs facilitent quant à eux grandement l'utilisation hors boitier. On note également sur l'image le connecteur d'alimentation ATX à 24 broches, flanqué d'un connecteur PCIe à 8 broches. Ce dernier est nécessaire pour assurer une recharge jusqu'à 60 W via un port USB Type-C en façade utilisant le connecteur interne juste à côté (20 Gbps). Un petit logiciel (USB Wattage Watcher) permet également de mesurer en temps réel la puissance délivrée par ce biais. Enfin, un des trois ARGB présents sur la carte est également visible sur la photo.

Pour les unités de lecture/stockage compatibles SATA, 4 ports sont disponibles en bout de carte. Juste à côté se trouve un connecteur SlimSAS pour utilisation éventuelle d'un périphérique de stockage à cette norme. A droite des SATA, on notera également la présence d'un header USB 3.2 Gen 1 pour raccordement de la connectique USB Type-A du boitier.

Les 6  ports M.2 sont recouverts par des radiateurs assurant le refroidissement des SSD. Le premier (en partant du haut de la carte vers le bas sur la photo ci-dessous) ainsi que les troisième et quatrième emploient 4 lignes PCIe Gen 5 en provenance du CPU. Pour rappel, l'installation d'un SSD dans un ou les deux derniers slots cités conduira à réduire à 8 le nombre de lignes exploitables sur le port PCIe x16 dédié à la carte graphique. Enfin, le second port M.2 utilise cette fois les 4 lignes PCIe Gen 4 dédié à cet effet par le SOC du CPU.

Ces 4 ports disposent d'un radiateur inférieur (pratique pour les SSD disposant de puces des 2 côtés) et supérieur. Il s'agit en fait d'une large plaque en aluminium (maintenue vis 4 vis) surplombant les ports M.2 de 2 à 6, les deux derniers (5 et 6) étant alimentés par le chipset via 4 lignes Gen 4 chacun. Ces derniers ne disposent pas pour leur part, d'un radiateur inférieur. On notera également le large radiateur dédié au Z890 qui doit dissiper jusqu'à 6 Watts. Pour revenir aux slots M.2, le tout premier est le mieux loti puisqu'il se voit attribuer un radiateur supérieur individuel de bonne facture, mais aussi très pratique puisque sa manipulation se faisant sans aucun outil.

Etrangement, Asus ne réutilise pas le même mécanisme que celui présent sur la Crosshair X870E Hero testée début septembre, mais une version ou il faut manipuler un système de rétention plus robuste. L'opération est un peu moins aisée mais permet probablement une pression supérieure. Il est tout de même surprenant qu'à une échéance si rapprochée, le constructeur est changé d'approche. Pour la remise en place, il suffit de glisser l'extrémité gauche au niveau de la "tige" prévu sur la carte, abaisser le radiateur verticalement et effectuer le mouvement inverse avec le mécanisme de verrouillage. La vidéo ci-dessous permet d'illustrer le fonctionnement de ce mécanisme.

Vidéo © Asus

La fixation du SSD à ce port M.2 est tout aussi aisé et surtout compatible sans aucune modification avec divers formats via l'utilisation du M.2 Q-Slide, une glissière permettant d'ajuster la position du loquet de verrouillage à la taille du SSD installé. 4 sont également fournis dans le bundle puisque les 2 autres ports M.2 Gen 5 ainsi que celui Gen 4 alimenté par le CPU sont compatibles, même si le module n'est pas installé par défaut sur ces derniers. Pour comprendre le mode de fonctionnement, rien de tel à nouveau que la petite vidéo ci-dessous.

Vidéo © Asus

La manipulation des autres SSD au format M.2 2280 est tout aussi ergonomique, puisqu'il suffit d'enficher ce dernier au niveau du connecteur puis d'abaisser l'autre extrémité pour le verrouiller automatiquement. L'opération inverse est aussi un jeu d'enfant, puisqu'il suffira de le déverrouiller en manipulant le loquet Ad Hoc. Asus utilise son précédent nom M.2 Q-Latch pour ce mécanisme et ce même s'il diffère légèrement du précédent que nous retrouvions sur les précédentes générations de cartes mères Asus. Encore une fois, le constructeur propose une courte vidéo illustrant le fonctionnement de cet apport ergonomique.

Vidéo © Asus

Une délimitation physique sur le PCB ainsi qu'un cache métallique recouvrant les composant et la circuiterie dédiée à l'audio à gauche de la carte (sur l'image suivante). Le radiateur dédié aux SSD (2 à 6) recouvre en grande partie celui destiné au chipset. On note également une découpe permettant de libérer une lucarne pour le port PCIe x1.

Jetons un coup d'œil au panneau de connexion arrière. A gauche se trouvent les très pratiques boutons poussoirs permettant de réinitialiser les réglages du bios ou de restaurer/mettre à jour ce dernier de manière autonome.  A coté, se trouve un connecteur vidéo HDMI. Les ports USB Type-A sont au nombre de 8, les quatre rouges à la norme 3.2 Gen 2 (10 Gbps) et les 4 autres en 3.2 Gen 1 (5 Gbps). On trouve ensuite 3 connecteurs Type-C. Les deux les plus à gauche sur la photo fonctionnent en Thunderbolt 4 (configurables en USB 4 à 40 Gbps) capables de véhiculer 2 flux vidéo DisplayPort. Le troisième est un USB 3.2 Gen 2 plus traditionnel. Côté réseau filaire, un port RJ45 2.5 G animé par une puce Intel i226 et un second à la norme Ethernet 5G via une puce Realtek RTL8126.

Le WiFi 7 est assuré par la puce Intel BE200, c'est à dire celle permettant de profiter du débit maximum (à contrario de la BE202) à 5,8 Gbps en (2x2 / 320 MHz / 4K QAM ainsi que la prise en charge du Bluetooth 5.4. On apprécie grandement la connectique Q-Antenna qui permet de brancher très facilement l'antenne sans avoir besoin de visser les connecteurs. Pour la partie audio, Asus fait confiance à un CODEC ALC4082 de la société Realtek. Il est couplé à un amplificateur Quad DAC ESS9219 ainsi que des condensateurs de qualité "audiophile". Par contre, quelques dents vont grincer puisque les traditionnels 3 jacks permettant l'audio spatial par sorties analogiques disparaissent, on ne retrouve que deux jacks 3.5 mm pour le micro et une sortie casque (ne supportant pas l'audio spatial) ainsi qu'une sortie optique numérique. Il faudra donc utiliser celle-ci pour raccordement à votre système audio ou le header interne.

A l'instar du BIOS de la Crossshair X870E Hero, l'affichage abandonne la définition 1024 x 768 pixels datée, pour adopter un plus contemporain Full HD (1920 x 1080). On notera toute de même (dans les 2 cas) une baisse de fluidité/réactivité des menus avec cette nouvelle définition. La structure ne change par contre pas, puisque l'on retrouve un mode Easy (intitulé ici Ez) très simple et regroupant sur une même page la plupart des informations utiles. C'est bien suffisant pour l'utilisateur novice ou ne souhaitant pas se prendre la tête, ceux plus chevronnés n'y passeront probablement jamais en lui préférant l'Advanced Mode qui est activé par défaut sur cette carte.

Ce mode avancé, subdivisé en 8 onglets différents sur ce modèle (et la plupart des cartes récentes du constructeur Taïwanais). De quoi aller très loin dans les réglages pour ceux désirant tweaker leur carte aux petits oignons. Les néophytes auront par contre probablement du mal à identifier les réglages et ce même en Français.

Asus déploie aussi sur cette carte, le Q-Dashboard. C'est en fait un schéma de la carte indiquant la position de la plupart des éléments, ainsi que l'occupation (ou non) de chaque port, via la présence d'une pastille verte  En sélectionnant par exemple le premier port PCIe x16, on obtient le détail de l'équipement connecté (s'il est en mesure de transmettre l'information), ici la RTX 4090. 

Page suivante nous allons détailler la partie UEFI de la carte.

Eric


  • Très bon test comme toujours 

    Petite question pas d oc ? ( curieux de voir d'où vient le choix de 5.7 ghz )

    Pour le test ram pourquoi "que" 8200 mhz ? Il faut passer en gear 4 ensuite ?

    Possible de savoir combien il consomme en jeux ? 

    Quel est le prix des nouveaux kit cudimm ?

    Merci d'avance 

    • Pas le temps de faire plus avec les soucis que j'ai rencontrés, on verra ce que je peux ajouter par la suite.

      • Ok je comprends 

        Je trouve bizarre qu'avec architecture et gravure différente amd et intel se retrouve avec la même fréquence max

        • Quand Intel avait la maîtrise du procédé et un design monolithique, aller monter en conso pour gagner en fréquence était plus facile. Avec TSMC, les contraintes doivent être différentes (et c'est souvent qu'une nouvelle finesse de gravure monte moins haut que l'ancienne), et comme l'IPC n'est pas toujours exploitable dans toutes les tâches, on observe sur certains bench une stagnation.

  • Excellent test : en plus de prendre le temps de décrire chaque strate qui compose le CPU, il couvre tout le spectre des métriques qu'on attend, et les remarques sont de qualité.

    Déçu par le CPU of course, mais ça n'entache en rien la qualité du test :)

    • 🙏 Il y a encore quelques fautes en cours de correction, on a fini un peu à l'arrache avec Nicolas.

  • Top le test merci

    Le 245 est vraiment intéressant,  j'ai pas de regret sur mon choix d'une plate-forme AMD en AM5 après plus de 20 ans chez Intel , mais si je devais faire une machine aujourd'hui il y aurait des doutes sur mon choix! Le tarifs aurait été seul juge au final.

    • Attention le socket 1851 n'est pas évolutif une seul gen dessus apparemment ça compte aussi 

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