Démontage
Tout comme le Fusion 14 passé ici sous notre tournevis inquisiteur, le Recoil 16 est également bel adepte du démontage, bien que la carlingue en aluminium se trouve plus difficile à ôter — et très propice aux rayures, même sur un plan de travail en bois. Venant d’un intégrateur, nos attentes sont élevées en matière de réparabilité et de customisation, et PCSpecialist suit une nouvelle fois les bonnes pratiques : deux slots de DDR5 SO-DIMM (configurées avec de la Corsair dans notre cas), un SSD (Samsung 9100 Pro) en PCIe 2280, un autre emplacement vaquant et une carte WiFi : le compte est bon ! Il faut dire que le châssis est d’origine Tongfang (référence 6IDY), un ODM réputé du secteur tout similairement à Clevo. Notez en outre la présence de couvercles métalliques protégeant les composants amovibles des interférences, liées par des pads thermiques : un bon point pour limiter la chauffe des puces, la RTX 5080 LP n’étant pas loin.
Du côté du circuit de refroidissement liquide, nous voilà rassurés : là où le Beast X40 se contentait d’un simple tube plié sur le GPU et les caloducs, notre Recoil a vraiment travaillé le passage de l’eau dans son bloc. Si nous n’avons pas poussé le démontage plus loin, la finition et l’agencement des composants pointent vers une intégration de qualité. Rendez-vous dans deux pages pour voir ce qu’il en est en charge !
Software
Le Recoil est livré avec pour seul logiciel (en excluant tousse Norton pour gamer) nommé « Control Center ». En tout point identique à celui du Beast X40, il s’agit tout simplement de la solution développée par TongFang pour piloter sa machine, et nous sentons clairement que le bouzin n’était pas le cœur de cible.
Le soft vous permet de choisir votre profil de performance, le mode de rétroéclairage du clavier ainsi que 2-3 autres options plus ou moins pratiques, comme celle permettant de désactiver complètement la RTX et/ou l’iGPU, le réglage du mode de charge plus ou moins économe de la batterie et le profil de couleur de l’écran. Un récapitulatif des températures/charge du CPU/GPU est également présent ; mais il est inutile de vous préciser que de bien meilleures alternatives existent, par exemple chez HWiNFO.
Pour les bidouilleurs, l’application propose quelques options d’overclocking, à savoir le TDP du CPU, les différentes températures seuils et les réglages du dynamic boost du GPU. Vous pouvez également y paramétrer des courbes de ventilation sur mesure ; mais l’outil demeure assez limité puisque la RTX 5080 se cantonne dans tous les cas à un maximum de 150 W de TDP (+25 W de boost), ce qui sera le facteur limitant en jeu.
N’y allons pas par quatre chemins : si l’application est légère est réactive, son ergonomie est minime et son confort plus que spartiate. En pratique, le bouton turbo situé à côté du bouton power jouera un meilleur rôle pour changer de profil d’alimentation, si bien que vous oublierez le Control Center une fois vos paramètres favoris appliqués… et c’est tant mieux.
Et Linux ?
Pas de problème côté BIOS pour démarrer sur une clef USB, après avoir préalablement désactivé le Secure Boot. La machine s’exécute alors, et notre clef USB de Manjaro a pu lancer Linux sans écueil, détectant correctement l’intégralité des périphériques et connexions : pavé tactile, webcam, WiFi, dent bleue. Parfait !
Voilà pour ce qui est de l’intérieur, maintenant, appelons le plombier pour passer sous flotte !
