À l’usage
En pratique, le Recoil 16 s’est trouvé être un parfait compagnon de jeu. Son gabarit est suffisamment limité pour pouvoir tenir dans un sac à dos et être transporté entre domiciles et bureaux sans trop souffrir, ses prestations sans reproches et sa température contenue (tant que vous jouez avec une protection thermique entre vos jambes et l’appareil !). Du côté purement hardware, faire joujou avec le refroidissement liquide est un sacré plaisir de geek, d’autant plus que son utilisation offre un gain réel, autant en matière de nuisances sonores que de performances. Enfin, la puissance de la RTX 5080 LP, couplée à génération d’image de NVIDIA permet de profiter de l’écran QHD+ sans impression de sous-utilisation ; le 3D V-Cache se régalant dans les tâches plus professionnelles se passant d’accélération graphique. Bref, pour goûter à la next-gen (où à Cyberpunk 2077, qui accuse dans quelques moins ses 5 ans sans la moindre ride !), le Recoil 16 sauce 2025 est un bon crû à n’en pas douter.
Pour autant, la machine n’est pas dénuée de défauts : à commencer par la connectique, où l’USB 3.2 gen2 joue les abonnés absents et l’autonomie frôlant le ridicule. Si les deux choix sont justifiables, le premier pour garder un coût maîtrisé et le second du fait des composants haut de gamme gourmands couplés au poids et au facteur de forme, nous aurions tout de même apprécié un peu plus d’efforts dans les deux catégories. De plus le SSD initialement branché au mauvais endroit, et Norton préinstallé sont deux autres points sombres, heureusement facilement réparable par l’utilisateur. Allez, un USB 4.0 et un firmware plus agressif sur les fréquences et le GPU pour la prochaine mouture ?
Notez que le bouton d’allumage-extinction doit être maintenu 1-2 seconde avant que la frappe soit enregistrée : pratique pour éviter les maladresses, bien que les premières utilisations laissent perplexe.
Conclusion
Arrivé au terme de ce dossier, que doit-on retenir du Recoil 16 de chez PCSpecialist ? Sans aucun doute, que la machine est performante et remarquable en matière de refroidissement, ce qui la qualifie pour nos récompenses « refroidissement » : merci le 3D V-Cache ; mais le « performance » est loupé du fait d’un SSD positionné sur le mauvais slot… dommage. À un peu plus de 3000 € dans notre configuration, la pilule du surcoût imposé par le passage par un assembleur passe plus facilement que sur des modèles à la tarification plus agressive. Logique : quitte à y mettre le prix, autant dépenser quelques centaines d’euros et customiser le stockage, la RAM et le GPU embarqué.
Néanmoins, en l’état, le Recoil 16 nous amène à la question fatidique de bien des machines similaires orientées gamers : à qui diable s’adressent-elles ? Car la présence d’un unique chargeur jack (et l’incompatibilité avec l’USB-C en pratique), qui plus est requis également par la station de watercooling, ne pointe pas vers une utilisation hors les murs — ce que le poids et l’autonomie confirment. Pour tirer pleinement parti de la bête, il vous faut ainsi un endroit fixe dédié au jeu (dans lequel vous installer l’unité de refroidissement liquide), et au moins un autre bureau sur lequel installer la machine, le tout en acceptant plus de 3,5 kg à chaque transport. Vu le tarif, la question de l’investissement dans un PC fixe est légitime, d’autant plus que ce dernier pourra être mis à jour au fur selon vos besoins, en particulier du côté des GPU (même si les récents gains limités entre générations tendent à limiter cet argument). En revanche, si votre mode de vie est nomade et/ou que votre travail requiert puissance et mobilité, ou encore que vous souhaitez un PC puissant dans un minimum de place, alors le Recoil 16 saura pleinement vous satisfaire… tant que vous ne le débranchez pas !
Nous remercions notre partenaire PCSpecialist pour la mise à disposition de la machine de test
Par ici pour le configurateur !
