Performances
Le Recoil 16 AMD nous arrive dans une configuration musclée mais pas ultime : le CPU est bien entendu le Ryzen 9 9955HX3D qui anime la gamme (55 W de TDP, configurable à 75 W maximum), mais le GPU est limité à l’option médiane, une RTX 5080 LP (les deux alternatives étant la RTX 5070 Ti et la RTX 5090), capable de goinfrer jusqu’à 150 W (auxquels s’ajoutent 25 W avec le dynamic boost).
Le 3D V-Cache est bien de la partie avec un CCX bien pourvu à 96 Mio, l’autre se contentant de 32 Mio pour une fréquence maximale de 5,45 GHz. Sur notre modèle, la RAM est confiée à Corsair avec 2 sticks de DDR5 de 16 Gio chacun, moulinant à 5600 MTr/s. Notez la RTX 5080 et ses 16 Gio de GGDR7 reliée au CPU par un bus PCIe 5.0 x16, limité sur notre impression écran en 1,0 x8 pour limiter la consommation.
Côté stockage, le SSD Samsung 9100 Pro semble limité avec près de 7,5 Go/s de débit en lecture mesurés en pratique contre plus de 14 théoriques en lecture séquentielle, alors même qu’un cache DRAM est en place. Pourquoi cela ? Un petit tour sur CrystalDiskInfo nous donne la réponse : le SSD PCIe 5.0 est connecté en… PCIe 4.0. Bête erreur de la part de l’intégrateur donc, puisque l’autre porte M.2 est bien câblé en PCIe 5.0, et donne les performances attendues !
Notre philosophie étant de tester les machines en sortie de boite, tous les chiffres ci-après sont mesurés avec le SSD en PCIe 4.0, ce qui n'est de toute manière pas un frein pour ces tâches principalement orientées calcul / rendu 3D. Mais zut, tout de même !
Du bon gros bench
Sortez les graphiques ! Nous passons ici en revue la machine sur batterie et sur secteur à travers une brève sélection de benchmarks synthétiques, supplémentée par quelques jeux histoire de voir ce que le bousin a dans le ventre.
Le protocole
Pour notre test d’ordinateur portable pour les joueurs, l’appareil va être utilisé tel que reçu. Le système d’exploitation, l’éventuelle suite logicielle fournie par le constructeur et les pilotes seront mis à jour à date du test. Pour la reproductibilité des mesures, les logiciels et jeux resteront cependant les mêmes quand cela est possible (en particulier entre testeurs !), cela pour éviter de trop grandes disparités.
Dans le cadre de ce test, le Recoil tourne sous Windows 11 Home build 26100.4946, en gardant les applications de PCSpecialist préinstallées dans leur configuration par défaut — c’est-à-dire avec le mode de performance équilibré du CPU.
Trois jeux seront utilisés pour voir les capacités de l’appareil : Shadow of the Tomb Raider et Metro Exodus, deux triples A datés d’une bonne demi-douzaine d’années déjà, et Cyberpunk 2077 pour le scaling des profils d’alimentation. L’idée est ici de voir les performances que peut offrir le couple CPU/GPU sur à des fois des titres récents (et donc capables de s’exprimer sur un écran à haut taux de rafraîchissement) tout comme sur la dernière vitrine technologique RTX.
Pour les tests synthétiques et applicatifs, nous lui faisons passer des tests 3DMark (CPU, Time Spy Extreme, Night Raid et Port Royal), des tests Procyon (tests d’IA « Computer Vision » via le back-end dédié lorsque cela est possible), PCMark en version Extended ainsi qu’un rendu Blender. À chaque fois, 2 passes sont réalisées et la médiane est reportée.
Du synthétique
PCSpecialist Recoil 16 AMD 2025 - 3DMark
Y a-t-il seulement besoin d’un commentaire ? Le Recoil 16 est une bête de puissance, ce que démontre bien Night Raid avec un score bien trop élevé… mais qui permet de prendre la mesure du delta de performance avec une puce tout-en-un comme Lunar Lake.
En jeu !
Pour attester des performances ludiques de la machine, nous relevons les performances de la plateforme sur deux triples A datés représentant une charge ludique possiblement appliquée à cette catégorie de laptops : des ultraportables performants. Nous relevons le taux d’image par seconde renvoyé par le benchmark intégré dans les deux cas, en utilisant la version standard de Metro Exodus, et en passant par l’Heroic Games Launcher pour Shadow of the Tomb Raider.
PCSpecialist Recoil 16 AMD 2025 - Shadow of the Tomb Raider
Même dans sa configuration la plus exigeante, notre Recoil ne fait qu’une bouchée de Lara, même sur batterie. Les scores 5 % low et minimum confirment une aisance totale du CPU : exactement ce que nous attendions au vu de la fiche technique !
PCSpecialist Recoil 16 AMD 2025 - Metro Exodus
Metro Exodus et son RTX sont bien plus rugueux et ne permettent pas de franchir la barre des 60 FPS avec le profil de consommation castrateur appliqué sur batterie. En revanche, le nombre d’images par seconde remonte en flèche dès que la machine se voit correctement alimentée, ce qui permet de retrouver un framerate plus qu’acceptable, et ce en définition native !
Les autres profils d’alimentation
Si les performances sont bien différentes entre batterie et secteur, là ne sont pas les deux seuls profils de performance de la machine. En effet, 3 préréglages sont disponibles (et un 4ème personnalisé) : « Office » privilégiant le silence, « Balanced » équilibré, et « Turbo » pour un maximum de performances, qu’il est impossible d’activer sur batterie. Dans ce graph, nous ne rapportons que le profil équilibré pour les performances batterie, ce dernier étant le plus susceptible d’être utilisé dans ce cas. De même, le profil appliqué avec l’unité de refroidissement liquide est le plus gourmand pour des raisons similaires.
PCSpecialist Recoil 16 AMD 2025 - Modes de consommation
Le classement correspond aux attentes, avec une belle pointe de 14 % supplémentaire sur le mode douché par rapport au mode équilibré (celui par défaut), confirmant l’intérêt de la technologie du côté de la performance brute. Notez que le DLSS et la génération d’image sont activés ici et s’avèrent nécessaires pour une expérience de jeu acceptable sous ce preset — le taux de FPS dégringolant largement sous les 60 en rendu purement natif.
Un peu d’applicatif
PCSpecialist Recoil 16 AMD 2025 - PCMark
Nous n’avons pas pu mener à bien notre test PCMark en utilisant la RTX 5080 comme accélérateur OpenCL, les résultats reportés sont donc issu du paramétrage de l’iGPU AMD comme accélérateur dans ces tâches. Toutefois, la RTX 5080 est belle et bien être utilisée pour les tests de jeu comme en témoigne le score sacrément violent !
La rouste des autres modèles se répète avec Blender, où notre BMW se fait tirer le portrait en quelques minutes, voire quelques secondes si le GPU est appelé pour le rendu. Impressionnant ! Notez l’absence de Procyon faute de NPU dédié sur le Ryzen 9 9955HX3D. On ne peut pas exceller partout !
C’est chaud ? Et fort ?
Au niveau des températures et des nuisances sonores, nous avons relevé à l’aide d’un FLIR One et d’un Voltcraft SL-200 les dégagements thermiques et auditifs de la bête lors de nos multiples passes sous Cyberpunk 2077, afin de stresser CPU comme GPU.
vs
Si les profils sur batterie, bureau et équilibré sont croissants en matière de chauffe, le turbo se stabilise au même niveau que son prédécesseur (équilibré, donc), avec près de 50 °C relevés sur le point chaud. Une température qui ne permet pas de poser le doigt sur la zone incriminée de manière prolongée, ni de laisser la machine sur les genoux — et attention aux sorties d’air ! Le rajout du refroidissement liquide permet de revenir à des valeurs plus acceptables avec un gain de près de 8 °C : séduisant !
vs
En observant le module de refroidissement, le liquide approche de 45 °C, ce qui se ressent sur la face dépourvue de ventilateur qui se stabilise aux alentours de 42 ˚C… mais derrière la grille plastique. Une belle illustration de la capacité thermique de l’eau, qui arrive à déporter les joules bien mieux que l’air, malgré tous les efforts des ventilateurs de la machine.
PCSpecialist Recoil 16 AMD 2025 - Scaling sonore
En effet, du côté des nuisances sonores, la machine oscille entre l’audible et le dérangeant, le mode turbo sans aide liquide étant le pire. Un casque et une pièce seul sont nécessaires si votre séance de jeu est intense, sans quoi la cohabitation risque de s’écourter plus rapidement que prévu ! Heureusement, le bloc de watercooling est à la rescousse pour faire descendre les tensions humaines et les décibels, pour notre plus grand bonheur. Une victoire sur tous les points !
PCSpecialist Recoil 16 AMD 2025 - Nuisances sonore
Sur le bureau, seul un ventilateur reste actif ; nous devons tendre très distinctement l’oreille pour nous en apercevoir. Autant dire que le traitement de texte, mail et toute autre tâche s’effectueront sans risque pour vos oreilles !
Et ça tient longtemps allumé ?
Puisque la charge allumée n’est pas possible par USB Type-C, nous sommes dans l’incapacité de réaliser nos mesures classiques de consommation.
PCSpecialist Recoil 16 AMD 2025 - Autonomie
En revanche, les résultats d’autonomie sont bien présents, et ils ne sont clairement pas bons. Moins de 3 heures de tenue en lecture vidéo, voilà qui fait mal, même pour un modèle orienté jeux. Certes, l’écran QHD+ de 16", capable de 1250 nits selon la fiche technique, est probablement un gouffre à batterie même à son réglage de 50 %, et notre protocole ne permet pas de limiter sa luminosité de manière équitable entre appareils ; mais nous payons aussi la structure en chiplet du CPU, plus gourmande, ainsi qui l’absence d’hétérogénéité et de système d’extinction complète des cœurs/CCX inutilisés — ou, tout du moins, pas au même niveau que le concurrent bleu. Reste que la masse considérable de l’appareil le destine principalement à une utilisation sur un emplacement fixe et, ainsi, a une prise de courant à proximité.
C’en est tout pour les performances du bousin, direction l’ultime page de ce dossier pour la conclusion !
