Lors du Computex 2024, NVIDIA avait sorti le grand jeu en ce qui concernait l’Intelligence Artificielle — comprenez par là, le machine learning, domaine dans lequel le caméléon a tant investi, et qui lui permet maintenant de surfer sur un sacré paquet de biftons. Si vous vous avions parlés en détail de la technologie G-Sync Pulsar suite à une démonstration en direct live de la Gamescom, ce n’était pas (et de loin !) la seule activité de la firme au salon, qui avait (toujours !) de l’IA à ne plus savoir qu’en faire ; dont une partie de ces démonstrations communes était avec le salon précédent. De quoi les dénuer d’intérêt ? Pas vraiment : regardons-y de plus près.
NVIDIA ACE : l’IA pour les PNJ
Commençons avec la démonstration de NVIDIA ACE : Mecha Break. Tout comme le Covert Protocol du Computex, l’idée est de proposer une suite d’outils permettant de donner vie à des PNJ via l’IA, et éviter ainsi le répétitif « bonjour, aventurier, je n’ai plus de quête à vous offrir ». Cependant, sous le capot, les choses ont évoluées : au lieu d’un modèle ChatGPT tournant dans les nuages, le réseau de neurones génératif est désormais un SLM (Small Language Model, ou « Petit modèle de langage » en français) Nemotron-4 4B, ce qui lui permet de tourner nativement dans la machine, complémentée par Audio2Face pour transposer le discours en animation faciale ! Voilà qui répond en partie à nos interrogations quant au caractère toujours connecté de cette technologie. Quant aux performances, le plus grand défi est la quantité de VRAM utilisée, importante pour le modèle de machine learning. Sur cette version encore non optimisée, le jeu et le SLM tenaient dans un peu moins de 10 Gio : voilà qui semble prometteur.
Côté calcul, la carte n’utiliserait qu’environ 15 à 20 % de sa puissance pour l’IA, le reste étant disponible pour le rendu. Pour éviter les saccades, nous distinguons que les développeurs ont placé le personnage interactif sur un fond fixe : malin, et pas si loin des zones camouflant les temps de chargement : niveau gamedesign, pas besoin de réinventer la roue. En revanche, nous restons sceptique sur l’intérêt de la chose : pourquoi aller parler avec un personnage pour changer de mécha, personnaliser sa couleur ou obtenir des informations sur les caractéristiques des machines ? Mis à part l’immersion (qui nécessite d’avoir un entourage discret et non perturbé par votre voix !), difficile de justifier l’IA tant ces fonctionnalités sont déjà correctement intégrées et maîtrisées dans les productions actuelles.
Encore un peu plus d’IA
Revenons maintenant à notre elfette de chez Perfect Worlds également vue au Computex, qui fera partie d’un jeu nommé Legends. Blessée, elle vous donne des indications sur le monde du jeu et les activités à faire pour la soigner… tout en ayant — nouveauté Gamescom ! — un œil sur vous ! En effet, la caméra visible au-dessus de l’écran est connectée aux modèles de machine learning, ce qui lui permet de réagir en fonction des objets environnants. Pas sûr que la chose soit dans le jeu une fois ce dernier terminé ni que les gamers soient tous très à l’aise de se savoir observés par leur jeu ; mais cela pourrait cependant donner un nouveau souffle aux divers figurines et autres connectables des éditions collector. Allez, portez donc ce diadème en argent (sur votre vraie tête), et gagnez +10 de magie (en jeu) !
Transcription : « Puis-je défendre votre tribu avec cette épée ? »
« Oui, cette épée noire sera tout à fait pratique pour défendre ma tribu »
Mis à part en fracassant son écran, difficile pourtant de s’en servir dans ce but : la dissonance entre le monde réel et celui virtuel s’en retrouve accentuée.
Toujours plus de DLSS !
Passons (très) rapidement sur les images de Start Wars : Outlaws, Dragon Age: The Veilguard (dont les configurations minimums ont été annoncées peu avant le salon) et Black State, que nous avons pu observer. Si l’amélioration graphique (ou de performance, tout dépend votre point de vue !) procurée par le DLSS et le Ray Reconstruction est indéniable et les jeux fluides (pour le peu que nous avons vu en quelques dizaines de minutes sur un salon), nous traitons ces points lors de nos comparatifs graphiques : mieux vaut pour vous attendre la sortie du jeu et notre test pour une tranche de Hardware & Contenu. D’ailleurs, pour Star Wars, ça se passe par ici !
RTX Remix
Enfin, NVIDIA est très content de son RTX Remix, puisque plus de 100 titres DirectX 8 et Direct X 9 sont actuellement en cours de remaster HD/Remix, dont… Half-Life 2, que nous avons pu essayer. Après deux ans de travail itératif, l’équipe en est à Nova Prospekt : voilà qui sent bon la fin ! Évidemment, le gameplay reste celui des années 2000, certains effets d’explosions (coucou le pied de biche sur les crabes-têtes !) bavent un peu, mais cela est mineur par rapport à la mise à niveau graphique effectuée, tout bonnement hallucinante. Il faut dire que le rendu est 100 % en path tracing, autant dire que cela doit pomper. Quant à la date de sortie… rien n’est encore définitif, et pour cause : le studio en charge du projet ne fait pas partie de NVIDIA… bien que des équipes vertes soient chargées de prendre contact avec les développeurs de projets prometteurs, et ainsi les transférer à des équipes plus techniques pouvant les épauler dans le code. Avec de tels moyens, on comprend que les jeux supportant les fonctionnalités RTX/DLSS de NVDIA soient aussi présents.
C'est bien gentil nVIDIA ACE, mais ca bouffe de la VRAM, alors il faudrait qu'ils se decident a etre un peu plus genereux de ce cote la
Il y a deja un premier pas avec la RTX 4060 Ti 16 Go, maintenant il faut qu'ils transforment l'essai avec une RTX 5070 avec 24 Go
Autant le NVIDIA Ace, c'est marrant dans des mods qui a été choisi, autant je reste dubitatif sur l'intérêt actuel dans de nombreux jeux vidéos. Il faudra aussi voir si c'est vraiment immersif, ou si on va se taper un bon gros effet de l'a vallée de l'étrange des familles.
Sinon, le Remix ça à l'air vraiment intéressant sur certains jeux, avec un taf énorme. Juste une petite remarque : si certains points du gameplay de HL2 semblent rigides ajd, de nombreuses choses n'ont pourtant pas évoluées, même parfois régressées.
[Mode vieux rageux ON] C'est un de ces jeux où il n'y a pas de perso pour vous dire h24 quoi faire, pas de peinture jaune partout, pas de vision de l'aigle ou du loup, et pourtant en se posant 30 secondes on peu avancer. De même, les ennemis ont une IA plutôt bonne, et la physique reste quand même efficace dans le gameplay. Donc à part graphiquement (et encore, certains jeux indé font pas mieux 🤣), une partie des jeux des débuts 2000 restent très viables, car si la partie graphique et mobilité a beaucoup évolué, les IA, les énigmes et la difficulté n'a pas toujours progressé depuis. [Mode vieux rageux OFF]