Avec le ralentissement du marché mondial et la baisse de la demande pour des semiconducteurs, certains pourraient aimer savoir comment s'en sort l'offre de TSMC, fondeur numéro 1 dans son domaine. D'autant plus que les dernières années ont été très profitables pour le géant taïwanais, qui ne s'est pas privé pour faire grimper ses prix à plusieurs reprises, en précisant tout de même que ce ne sont pas les procédés les plus avancés qui avaient vu leurs tarifs gonfler le plus (il faut dire que la galette de x nm serait de base déjà pas donnée), mais les procédés matures, plus « anciens » et dont la capacité faisait le plus défaut pendant un bon moment.
Tout d'abord, l'information qui circule avance que l'utilisation du 3 nm (en ce moment représenté par le N3) serait actuellement en hausse et que les lignes de productions existantes seraient présentement presque utilisées à 50 %, avec 50 à 55 000 wafers par mois. Certes, l'on pourrait interpréter ce chiffre de deux manières et l'on ne sait trop s'il faudrait l'accompagner de « déjà » ou de « seulement »... Toujours est-il qu'il ne fait presque aucun doute qu'Apple en est pour l'instant toujours le bénéficiaire principal, même si les choses devraient évoluer au fil des mois, notamment avec le lancement de la production de wafer avec le procédé N3E d'ici le second trimestre. Une variante plus économique du N3 qui devrait potentiellement - idéalement - intéresser pas mal de monde et probablement des acteurs tels qu'AMD et NVIDIA.
D'un autre côté, la demande de wafers 4/5 nm et 6/7 nm aurait baissé de façon assez importante. Plusieurs chiffres circulent toutefois. Certaines sources suggèrent que l'utilisation des lignes de productions de wafers 6 et 7 nm aurait carrément chuté à 50 %, tandis que d'autres, moins pessimistes, mentionnent 70 %. Au fond, qu'il y ait baisse ne serait pas surprenant si l'on estime aussi qu'une partie importante de la clientèle qui pouvait déjà se permettre ce niveau de technologie a désormais fait la transition vers le 4/5 nm, et que pour les autres, le 6/7 nm resterait tout simplement toujours hors de portée. Justement, l'utilisation des nodes 4/5 nm aurait moins soufferte de la conjoncture et ceux-ci seraient toujours exploitées à hauteur de 80 % de la capacité disponible.
Dans l'ensemble, ces chiffres, bien qu'officieux (TSMC ne communiquera certainement jamais là-dessus), paraissent cohérents avec le déclin constaté sur le marché de l’électronique grand public, entre autres. Quoi qu'il en soit, la plupart des boules de cristal semblent estimer que ce ralentissement et cette baisse de la demande devraient être largement temporaires (comme d'habitude ?), et que les procédés les plus avancés de TSMC devraient renouer avec au moins 90 % d'utilisation d'ici la seconde moitié de 2023. Bien entendu, cela dépendra aussi beaucoup des décisions que prendront les plus gros clients de TSMC entre-temps, qui face à une demande en berne pourraient très bien décider de remanier un peu leurs projets. (Sources : Digitimes, Commercial Times via TPU)
Mais c'est la première profanation ici :)
Timide, mais anéfé 😄