Caractéristiques techniques
Commençons par le commencement en faisant un tour des caractéristiques telles qu'annoncées par le fabricant.
Fiche Technique |
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Diagonale d'écran | 16" 16:10 | Dimensions | 39,5 x 28,2 x 2,83 cm |
Dalle | OLED 2560x1600 240Hz (Samsung) G-Sync | RAM | 2x 16Go de DDR5-5600 CL 46-45-45-89 |
Processeur | Core i9-14900HX 24 cœurs, 32 Threads 8 P-Cores, 16 E-Cores 36Mo de cache Cadencé de 2,4GHz à 5,8GHz pour un TDP allant de 45 à 157W |
Carte graphique | GeForce RTX 4090 16Go (GDDR6) Cadencé à 2025MHz base/boost pour un TGP max de 175W |
Stockage | M.2_1 : Samsung PCIe 4.0 M.2 NVMe 2To M.2_2 : Libre |
Connectique | 1x Thunderbolt 4 (USB-C) 1x USB-C 3.2 Gen2 3x USB-A 3.2 Gen2 1x HDMI 2.1 1x lecteur de carte SD UHS-II 1x combo jack 3,5 mm |
Connectivité | Wi-Fi 7 Bluetooth 5.4 |
Poids | 2,45 kg |
Châssis | Aluminium anodisé noir | Alimentation | 330W |
OS | Windows 11 Home | Poids de l'alimentation | 1,129 kg avec le câble |
MSRP | 5299 € | Batterie | 95,2 Wh |
On est sur de la vitrine technologique dans un format ordinateur portable. Un des plus gros processeurs de la famille Raptor Lake-S de chez Intel accompagné d'une puce AD103M de chez Nvidia (soit une RTX 4090 mobile qui embarque une version de la puce animant les 4070/4080 de nos PC desktop), affichant sur une dalle OLED QHD+ (2560x1600) 240 Hz G-Sync de chez Samsung, le tout emballé dans un châssis en aluminium anodisé et taillé dans la masse pour offrir une vraie sensation de qualité. Qu'on y soit sensible ou pas - en mettant bien évidemment le tarif de côté tant l'aspect subjectif de la chose peut nuire à l'analyse de ce genre de produit - on a ici un assemblage qui, comme on dit dans le bouchonois : envoie du lourd. Razer n'est pas connu pour faire dans la demi-mesure sur son très haut de gamme et la copie est ici poussée.
En plus de ces éléments, vous aurez 32 Go de DDR5-5600 sur le modèle en question, un SSD NVMe de 2To de chez Samsung, des Wi-Fi 7 (via Intel BE200) et Bluetooth 5.4 pour être au top de l'actualité et tous les éléments sont globalement poussés, jusqu'au trackpad en verre multi-touch qui s'intègre parfaitement au reste de l'appareil. Même la caméra, qui affiche la possibilité de capturer en 1080p à 30 images par seconde, tout en pouvant la masquer via un obturateur mécanique pour les plus réservés. On l'a testée pour le fun et, avec un éclairage correct (et peut être quelques réglages, Nvidia Broadcast étant embarqué), elle pourra même servir à du streaming pour le joueur nomade qui aime continuer à partager avec sa communauté. Pour le clavier, c'est du Razer, mais pas de commutateurs mécaniques ici. C'est discret tout en restant RGB, par contre la sérigraphie peut déranger, les touches chiffrées et la ponctuation étant inversées. Que ceux qui ne connaissent pas par cœur leur clavier AZERTY soient prévenus.
Pour la dalle, Razer s'est fournie chez Samsung avec la référence ATNA60DL03-0 qui anime aussi les Zephyrus de chez Asus. Une dalle OLED très capable, moulinant à 240 Hz avec G-Sync et capable d'afficher une jolie colorimétrie en plus de vous offrir l'accès à la HDR (si vous n'aimez pas votre batterie). En cas de casse, comptez environ 270 € la pièce de remplacement sur un certain site de vente de la terre du milieu.
vs
La technologie OLED, sur portable ou pas, ça fait son petit effet. Les noirs le sont vraiment, le contraste et là et associée à un profil AdobeRGB (l'appareil est livré précalibré avec le choix entre 6 profils sRGB, AdobeRGB...) le rendu est assez sympathique. On aurait aimé lui passer un coup de sonde, mais un problème de compatibilité matérielle nous a empêché de le faire. À l’œil, on peut noter un excès de saturation qui fera certainement enrager notre cher Kevin, mais qui flattera les mirettes du joueur qui aime que ça en jette, surtout en HDR.
vs
Le châssis en aluminium fera aussi son petit effet, avec sa couleur teintée dans la masse et une livrée mate, un petit logo RGB sur le capot et associé à une belle dalle et un clavier confortable, vous avez un produit plutôt bien fini.
Reste à parler du son et vous y trouverez un codec audio Realtek ALC298 associé à 4 haut-parleurs (2 tweeters et 2 dédiés aux basses) compatibles THX. Dans les faits, ce sera suffisant pour écouter un peu de musique, ça pourra même être assez correct associé à Nvidia Broadcast, mais en jeu il faudra en passer par un casque l'ensemble n'étant pas suffisant pour faire oublier la ventilation (car oui, il y en a une). Côté micro, c'est de l'intégré et totalement dispensable tant la qualité est moyenne même pour imaginer une simple visioconférence.
Une fois cela dit, investiguons maintenant un peu plus loin ce matériel via un coup de HWInfo.
CPU comme GPU sont ce qui était attendu et c'est tant mieux ! Rappelons cependant que la GeForce RTX 4090 mobile, si elle s'appelle RTX 4090 ne souffre pas la comparaison avec son homologue desktop. Pas de puce AD102 au programme ici, mais une AD103M (pour mobile) qui a tout de même de sérieux atouts pour le format proposé avec 112 ROP, 9 728 unités de calcul, 304 cœurs Tensor et 76 cœurs RT, accompagnés d'un bus mémoire de 256-bit pour les 16Go de GDDR6 embarqués. Razer lui offre au passage 35 Hz de plus que la fréquence officielle. La bestiole consomme 60 W au repos, mais grimpe à 175 W lorsqu'elle chante à pleins poumons.
Pour le processeur, c'est donc un Core i9-14900HX, soit le fleuron de la gamme mobile Raptor Lake-S. Gravé en Intel 7 (dénomination du procédé Enhanced SuperFin 10 nm du fondeur), il embarque 24 cœurs (8 P-Cores et 16 E-Cores) et grimpe à 32 en hyperthreading (8 P-Cores de plus). Il est capable de pousser de 2,4 GHz à 5,8 Ghz, mais côté P-Core uniquement, les E-Core iront de 1,6 Ghz à 4,1 GHz, puisqu'ils ne sont pas la pour assurer les performances, mais limiter la conso sur les charges plus légères. L'engin est associé à un petit iGP embarquant 32 unités d'exécution, juste là pour assurer un affichage en l'absence d'une carte graphique digne de ce nom. Pour le coup, à quoi bon l'intégrer lorsqu'une RTX 4090M est présente ? Économiser de l'énergie en comptant sur la technologie Optimus de Nvidia pour basculer de l'un à l'autre en fonction de ce que l'on demande à la machine. Sur le papier c'est une excellente idée, mais dans les faits son fonctionnement est efficace, mais avec un coût. Le passage automatique de l'une à l'autre crée des latences et ralentissements de la machine (c'est le cas sur une majorité de machines haut de gamme usant de cette technologie) et c'est ce qui fait que nous avons désactivé la chose lors de notre test, forçant l'utilisation de la RTX 4090M dans tous usages, au grand damne de la batterie de 95,2 Wh embarquée. Mais lorsque l'on veut tester du matos de ce calibre, on ne cherche pas la petite bête sur la consommation.
Côté RAM, le kit présenté (sur base de puces Samsung) a une fréquence d'horloge maximale de 2800MHz et des timings que l'on aurait pu espérer meilleurs. Mais avec 32 Go embarqués et une fréquence de fonctionnement pensée pour aller avec le CPU, on est sur quelque chose de cohérent. Le puriste pourrait vouloir pousser plus loin (resserrer les latences par exemple), mais cela coûtera certainement en tension et augmentera donc l'enveloppe énergétique à dissiper, ce qui n'est jamais un bon choix sur un appareil transportable.
Pour le stockage, c'est un module M.2 NVMe 4x de chez Samsung qui officie, le PM9A1 qui, s'il n'a pas les performances de son grand frère S980 Pro, n'a pas à rougir face à la concurrence et profitera tout à fait à un usage Gaming. Ici encore, le puriste pourra songer à faire évoluer le matériel, mais chacun verra en fonction de son besoin. De plus, un deuxième emplacement est disponible pour qui se trouverait à l'étroit.
Maintenant que nous avons fait le tour de la bête via logiciel, il est temps de l'ouvrir pour y jeter un œil !
En ces temps où les ordinateurs portables souffrent de RAM soudées et d'une réparabilité toute relative, le Razer Blade 16 (2024) offre une assez bonne accessibilité des composants. 8 vis (Torx 5 dont 4 en diagonale à l'avant, ce qui peut amener à foirer des pas de vis) à retirer et vous aurez un accès direct aux éléments les plus à même d'être changés. Avant d'en parler, arrêtons-nous cependant sur la ventilation et les grilles d'accès d'air. Nous avons volontairement laissé la poussière apparente pour montrer que les grilles font un très bon travail d'aération de l'engin, mais en laissant passer et stagner pas mal de particules et il faudra donc être soigneux et prendre le temps de nettoyer l'ensemble fréquemment pour permettre à ce matériel haut de gamme de respirer. Nettoyer à l'entrée sera simple, pour la sortie et l'intérieur il faudra cependant démonter plus en avant les caches masquant la chambre à vapeur en charge de transmettre les joules au système de dissipation. Comme sur beaucoup de produits haut de gamme, l'annonce est grande à son sujet et nous verrons si cela paie lors de nos essais. Dans la conception, il n'y a rien à redire, on se doute cependant que pour dissiper les 175W de la puce AD103 lancée à plein régime, les petits ventilateurs vont mouliner sec.
Côté RAM, c'est central et on trouve 2 sticks de 16 Go de chez Samsung comme attendu, à leur gauche un cache noir arborant une jolie étiquette jaune signalant de ne pas y toucher PC allumé cache le SSD (également de chez Samsung) animant l'appareil. Ce fameux cache permettra également de venir installer un second SSD NVMe, nous vous conseillerons dans ce cas de figure de prendre un modèle qui chauffe peu puisqu'il sera vraiment collé serré au premier. Pour le Wi-Fi, ça se passe à droite avec le module Intel également annoncé.
Côté batterie maintenant, elle est collée pour ne pas bouger, mais facile d'accès avec un connecteur situé juste sous la carte Wi-Fi. Ainsi, un module vieillissant pourra être remplacé et redonner un coup de jeune à une config de ce calibre. Il aurait été dommage de devoir oublier le côté "portable" pour un élément qui se doit d'être facile à remplacer.
Côté connectique, on a 1x Thunderbolt 4 (USB-C), 1x USB-C 3.2 Gen2, 3x USB-A 3.2 Gen2, 1x HDMI 2.1, 1x lecteur de carte SD UHS-II, 1x combo jack 3,5 mm au total. Un USB-C de chaque côté (le chargeur ayant le même format), deux USB-A sur le profil gauche accompagnés du combo jack 3,5 mm et sur le profil droit un USB-A, le port HDMI et le lecteur de cartes SD.
Les performances d'un portable n'étant rien sans fournisseur fiable de jus d'électron, parlons de l'alimentation et de la batterie embarquée. Le bloc fourni est capable de fournir un maximum de 330W. Si l'on prend les 175 W max du GPU et les 45 à 157 W max du CPU, nous sommes déjà à 332 W max. Cela laisse donc présager d'un arbitrage qui fait sens côté CPU, puisqu'en plus de devoir alimenter, il faut aussi dissiper. Placer le Core i9 à 55W semble judicieux, montant l'enveloppe à 230 W, ce qui en laisse donc 100 pour le reste de l'équipement. Avec une dalle OLED QHD+ 240 Hz HDR à alimenter, ça semble une bonne idée, car ce sont des appareils plus gourmands que leurs homologues LCD. Ajoutez à cela la consommation des périphériques, du stockage et des (très importantes, mais peu énergivores) DEL RGB et vous aurez un ensemble qui parait sur le papier assez bien calibré. Un SSD NVMe consomme au maximum 7 W, le module Wi-Fi ne consommera pas plus, les périphériques USB ne sont pas non plus des gouffres, à moins que vous utilisiez la supercharge d'un smartphone. Mais même dans ce cas et avec tous les ports USB occupés, vous ne devriez pas dépasser les 290 W, ce qui laisse une marge raisonnable pour prévenir les défauts d'alimentation liés à l'usure après plusieurs mois d'utilisation.
La batterie est un module de 95,2 Wh et le constructeur ne se hasarde pas à pronostiquer de sa durée. De nos essais, elle sera tout à fait capable de tenir sur de faibles charges. Pour une vidéo streamée depuis le web (Wi-Fi) en 1080p, regardée de nuit (faible rétroéclairage du moniteur), le son à maximum 50% et le rétroéclairage du clavier et du châssis éteint, tenir 8 heures sera tout à fait envisageable. En jeu, il faudra environ 1 heure (dépendant du jeu) dans des conditions similaires pour devoir retrouver une prise de courant, sachant que les performances seront (énormément) altérées pour justement éviter de vous retrouver à devoir rester collés à la prise comme vous le faisiez avec votre GameGear ! Cependant, ce genre d'appareil servant majoritairement connecté au réseau, l'utilisation sur batterie sera très certainement ponctuelle (à moins que vous aimiez vous trimballer avec plus de 4kg de matos sous le bras pour jouer en terrasse ou sur la plage). On parlera ici de "transportable" plus que de "portable", même si le format est tout à fait réduit et fait oublier les monstres pour gamer des 10 dernières années.
Pour ce qui est de la recharge, monter à 50% se fera en 30 minutes, le reste de la charge prendra cependant plus de temps. Le logiciel embarqué protègera la batterie en évitant qu'elle dépasse les 80% de charge.
Côté logiciel
La majorité des appareils livrés clefs en main ont le droit à des ajouts logiciels constructeur. Razer ne fait pas exception et pour la firme serpentine, c'est Synapse qui est aux commandes. Un seul logiciel pour tout contrôler, de la ventilation aux composants en passant par le rétroéclairage et les profils d'applications/jeux. Son impact sur la machine n'est cependant pas énorme, fait assez rare pour être mentionné. Il se lance par contre automatiquement au démarrage et fera ses mises à jour sans vous le demander (et demandera de redémarrer en cas de mise à jour le nécessitant).
Pour ne pas vous abrutir d'une fastidieuse découverte écrite de ce dont Razer Synapse est capable, voici une série d'images présentant tous les éléments disponibles sur le Blade 16. Si nous y avions associé d'autres appareils de la firme, ils auraient également été centralisés sur l'accueil pour tout gérer au même endroit et synchroniser leurs montres leurs flux leurs rétroéclairages.
Une fois ceci découvert, chacun décidera de s'il veut garder la chose ou pas. Moins de logiciels assure une stabilité système accrue, mais acheter un produit de marque et ne pas profiter de certaines fonctionnalités disponibles est questionnable également.
c'est que moi mais un pc portable comme ça sans pavé numérique c'est suivant
Sur du 16" (et même les 15,6"), c'est fréquent de faire l'impasse sur le pavé numérique. Ça ferait beaucoup de références à mettre de côté.
Après, on n'est pas ici sur un appareil taillé pour remplir des tableurs ^^
je sais bien mais mon passé de comptable m'oblige avoir un pavé numérique
comme je dis sur ça c'est que moi le pc est top si non
J'ai un TKL 80% sur le PC de boulot et... Un pavé numérique USB en cas de besoin.
Je préfère avoir une position confortable devant le bureau et avoir les 2 séparés ^^
ça serait bien de mettre d'autres référence pour comparer meme des composant de bureau genre un gpu pour comparer
pour par exemple se dire ça arrive a un des perf dune 40xx de bureau
N'étant pas le testeur GPU, je n'ai pas la possibilité de reproduire mes tests de la sorte. Je comprends cependant tout à fait ta demande qui est pertinente. Je vais voir ce qui est faisable avec nos rois du GPU
c'est un ad 103 castré en fréquence pour le tgp normal apriori c'est vers une 4070 ti