Lunar Lake, le pourfendeur d’Arm ?
Avec un Arm bien décidé à grignoter le marché des ordinateurs portables à l’autonomie gonflée sans trop faire de concessions sur les performances, Intel s’est trouvé un concurrent inquiétant sur un segment qui lui est habituellement favorable. La réponse est heureusement vite arrivée avec Lunar Lake, la vision de la firme du processeur hétérogène efficient. Nous le retrouvons aujourd’hui sous le capot d’un ASUS Zenbook S 14 de référence UX5406S, accompagné d’un charmant écran OLED et d’un châssis en Ceraluminium, dernier-né des matériaux de la division recherche des taïwanais. Sur le papier, c’est un banco ! Encore faut-il que la partie logicielle soit à la hauteur… C’est ce que nous allons voir !
Si le Ceraluminium est effectivement moins entaché par les traces de doigts que d’autres revêtements, nous ne pouvons pas en dire autant de l’écran !
Caractéristiques techniques
Commençons par un classique tour papier du propriétaire :
Fiche Technique |
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Diagonale d’écran | 14" | Dimensions | 31,03 x 21,47 x 1,19 - 1,29 cm |
Dalle | 16:10 OLED (500 nits, HDR) 120 Hz 2880 x 1800 |
RAM | 32 Gio LPDDR5X (collés au CPU) |
Processeur | Intel Core Ultra 258V @ 2,2-4,8 GHz 4 P-Core / 4 E-Core |
Carte graphique | Intel Arc 140 V |
Stockage | 512 Go SSD PCIe 4.0 x4 | Connectique |
2x Thunderbolt 4 (Type-C) |
Connectivité | WiFi 7 Bluetooth 5.4 |
Poids | 1,20 kg |
RGB | Nada | Alimentation | 65 W (USB Type-C) |
OS | Windows 11 | Poids de l'alimentation | N.C. |
MSRP | 1 799,99 € | Batterie | 72 Wh |
Lunar Lake : un premier “vrai” big. LITTLE x86 ?
Avec Meteor Lake, Intel avait tenté de miser sur l’autonomie en plaçant deux cœurs efficients du côté de la tuile système (Low Power Island) — comprendre, loin des autres clusters composant le processeur. L’idée était alors de n’utiliser que ces deux bousins pour faire tourner le système dans des tâches légères (bureautique, streaming), et d’allumer le reste uniquement lorsque les utilisateurs en ont réellement besoin. Cependant, cela ne s’est pas révélé satisfaisant en pratique, car la puissance venait trop souvent à manquer ; d’autant plus de 4 autres cœurs E était également disponibles dans la partie classique du processeur : un vrai casse-tête pour Windows pour utiliser tout cela correctement.
Avec Lunar Lake, Intel a radicalisé son idée (par ici pour notre analyse complète) : les E-Core reviennent au nombre de 4 et sont tous séparés, de manière à offrir davantage de pêche en utilisation légère, et les P-Core à l’HyperThreading désactivé dans une logique d’optimisation de la consommation sont également fixés à 4. De surcroît, les bleus se sont aventurés dans une optimisation effectuée depuis quelque temps par Apple : intégrer la RAM on-package, c’est-à-dire directement à côté du CPU), et ainsi de livrer un SoC déjà équipé de mémoire vive aux intégrateurs. L’idée est ici de gagner en consommation en limitant les pertes lors des transferts de données, et gagner en compacité.
Sur ce dernier pour, par rapport à un de ses concurrents Arm que nous testions ici — le Vivobook S 15 —, nous remarquons d’ores et déjà des dimensions plus réduites pour notre Zenbook en dépit d’une batterie légèrement plus puissante. Clairement, la décision d’Intel permet un gain de place conséquent… mais à quel prix ? Direction les pages suivantes pour le découvrir !
Merci pour ton article Nicolas, sur une bien belle machine que j'aurais pu être tenté d'acheter, jusqu'à ce que je connaisse le prix... ce que j'ai pratiquement toujours pensé concernant les ordinateurs portables. Et j'ai fini par constater que mon smartphone répondait presque parfaitement à mes besoins en nomade.
C'est pour cette raison que le prochain test sera sur un modèle plus abordable Lunar Lake (1200 € environ tout de même !) tant la puce m'a rendu curieux !
1800 euros pour un pc portable en 14 pouces sans aucun gpu dédié d'une certaine puissance et CPU avec 4 P cores , 4 E cores, cela frôle l'escroquerie.Les constructeurs sont tombés sur la tête. Et aussi ce que j'avais déja mentionné plusieurs fois ici...sur le problème de windows de gérer correctement les cores P et E:je reprend l'article.
Cependant, cela ne s’est pas révélé satisfaisant en pratique, car la puissance venait trop souvent à manquer ; d’autant plus de 4 autres cœurs E était également disponibles dans la partie classique du processeur : un vrai casse-tête pour Windows pour utiliser tout cela correctement.
Au final, osef...
La prochaine fois si vous pouviez tester un pc portable avec un écran plus grand quand même et qui ne soit pas trop fin aussi serait mieux pour se faire une idée d'une plateforme...
À remettre dans le contexte, je parlais dans ce cas-là du prédécesseur Meteor Lake et son 4(x2)+8+2, encore pire que le 4+4 d'ici.
Lunar Lake n'offre que 4 lignes PCIe 4.0 et 4 lignes PCIe 5.0 : pour un GPU dédié, ce n'est pas le top du tout ; c'est pourquoi relativement peu de constructeurs ont opté pour des formats plus grands (d'autant plus qu'un écran plus grand consomme également plus). Lunar Lake a été pensé comme une alternative tout en un aux MacBook M-machin comprenant CPU, GPU, NPU et RAM sous un même package sans besoin de supplément. Et à faire du Apple, on a un prix Apple.
Résultat, l'utilisateur paye pour une autonomie, un poids contenu et certain niveau de performance (avec 30 W de consommation, difficile de pousser au-delà avec la technologie actuelle), qui est toutefois bien supérieur à Meteor Lake même si le nombre de cœurs a diminué.
De plus, Intel a tenté de jouer la carte de la nouveauté avec le RTX hardware (et le GPU qui dégomme la gen précédente même en rasté) et le NPU, cela se ressent fatalement dans le prix : à vouloir trop en faire, on ne s'adresse pas à tout le monde (jack of all trades...).