ASUS Vivobook S 15 : l'Arm ultime d'ASUS ?

Arm oui, mais pas que !

Quand on pense PC, on pense systématiquement à un processeur AMD ou Intel ; a telle point que leur jeu d’instruction — le x86 — est aujourd’hui synonyme de « hautes performances ». Dans ce même carcan, les CPU comprenant les instructions Arm représentent l’embarqué et l’efficacité énergétique. Cependant, l’irruption de Qualcomm dans le domaine des SoC pour laptop avec les Snapdragon X semble vouloir changer la donne et s’imposer sur le marché des PC portables. Fort de nombreux échecs — la série des Snapdragon 8cx —, la firme américain compte bien rebondir et prouver que cette fois-ci, c’est la bonne ! Mais un CPU n’est rien sans un système complet autour, c’est pourquoi de (nombreux) partenaires se sont empressés de proposer des machines apportant de la concurrence sur le segment. Aujourd’hui, c’est un bousin de chez ASUS, le Vivobook S 15 (référence S5507QA pour être exact), qui vient pointer le bout de son nez sur notre banc de test. Ses arguments ? Un écran OLED à couper le souffle, une esthétique premium soignée comme sait le faire ASUS et, évidement, un Snapdragon X Elite. Qu’est-ce que cela donne en pratique ? La réponse dans les pages suivantes !

Caractéristiques techniques

Commençons par un petit tour papier du propriétaire :

Le Qualcomm Snapdragon X Elite : Arm sur ordinateur portable, enfin !

Comme nous vous l’indiquions en introduction, ce Vivobook S 15 est mû par un Snapdragon X Elite, un des processeurs les plus haut de gamme de Qualcomm pour PC de bureau. Architecturalement, le SoC est composé de 12 cœurs « Orion » Armv8.7 tirés du rachat de la start-up NuVia par Qualcomm en 2021, d’un iGPU Adreno fait maison affichant 4,6 TFLOPS, et un coprocesseur d’IA aussi appelé NPU nommé Hexagon dont la puissance culmine à 45 TFLOPS. Ce dernier permet aux machines équipées de prétendre au doux sobriquet de « Copilot+PC », ce qui signifie qu’une intégration de l’IA via Windows est relativement poussée, jusqu’à avoir un bouton « Copiot » dédié permettant de lancer en un clic l’assistant de Microsoft, et de bénéficier d’autres fonctionnalités comme l’AutoSR, un upscaling de l’image via Windows sur lequel nous reviendrons dans la partie logicielle.

Au niveau de la gravure, le nouveau venu sort directement des usines de TSMC avec le procédé N4, ce qui lui permet de clamer un ratio de performance par watt trois fois supérieur à la concurrence. Rajoutez un petit tas d’IP annexes permettant de contrôler les diverses caméras, la LPDDR5X associée ainsi que le top moumoute des connexions actuelles avec de l’USB 4.0 (3 ports), la 5G sub-6 GHz et mmWave, le WiFi 7 ainsi que le Bluetooth en version 5.4 — encore faut-il que les intégrateurs munissent leurs machines des antennes et autres composants nécessaires à l’expression de ces fonctionnalités.

En interne, le CPU fait de manière ironique l’impasse sur le big. LITTLE (proposé depuis Alder Lake sur ISA x86) et propose 12 cœurs identiques répartis en 3 clusters de 4 cœurs partageant un L2 commun de 12 Mio ; un cache système de 6 Mio seulement partagé entre tous les clusters. Pour un maximum de performance en applicatif, des extensions vectorielles analogues à l’AVX sont présentes avec NEON — une extension relativement datée de Arm, en attendant une prochaine génération en Armv9 équipée de la plus récente extension SVE. Vous l’aurez compris, ce CPU, sur le papier, offre la diversité attendue côté architecture face à la concurrence d’Intel et d’AMD ; reste à voir ce qu’il en est en pratique : direction la page suivante pour un tour externe de notre Vivobook de test !