Asus Zenbook 14 2024 Cover

Démontage

Une fois n’est pas coutume, le Zenbook S 14 passe aisément au bistouri. Certes, il est nécessaire d’avoir sous la main un tournevis Torx en T5 pour extraire les quelques 10 vis permettant de retirer le capot : aucune n’est cachée, pas de colle, seulement les classiques clips de fixations tout autour du châssis : un bon point. En revanche, inutile de chercher à remplacer autre chose que le SSD (au format M.2 2280 et en PCIe 4.0 x4) ou la batterie, la RAM étant soudée on-package, tout comme la carte WiFi et le processeur.

Côté SSD justement, notre modèle de test est équipé de 512 Go (une capacité que nous ne retrouverons en France adjointe à 16 Go de RAM seulement pour 100 € de moins), confié à un modèle OEM de chez Samsung. Il s’agit en outre du seul composant ayant droit à un pad thermique épais le reliant à la carlingue : pas de souci à se faire pour vos données !

Software

Notre ASUS Zenbook S 14 est arrivé sous Windows 11 et relativement épargné en logiciel tiers, puisque seul le trio MyASUS, GlideX et ScreenXpert (les trois logiciels compagnon d’ASUS sur sa gamme d’ultraportables) était installé par défaut. Contentons-nous d’un rapide tour d’horizon du premier cité, le seul réellement intéressant pour la configuration de votre appareil, avant de glisser un mot sur Linux puis de passer aux mesures de performance.

MyASUS

Sans surprise, l’application n’a que peu évolué depuis la Vivobook S 15. MyASUS s’ouvre sur un sympathique récapitulatif des activités en cours sur le PC, et vous permet de mettre à jour une partie des pilotes de la machine (comprendre, tout ce qui correspond à la plateforme/BIOS, et donc à ASUS).

Par rapport au Vivobook, seuls les paramètres de périphérique (qui correspondent en fait à ceux de votre machine, merci la traduction) évoluent : outre les options de sauvegarde de la batterie et de synchronisation des profils de consommation sur le profil de silence choisie (une très mauvaise idée sur laquelle nous reviendrons dans la partie « autonomie »), vous pouvez désormais opter pour divers réglages permettant de limiter le burn-in (marquage de la dalle OLED).

Il est ainsi possible de régler par défaut un écran de veille spécialisé pour économiser les pixels, activer divers effets sur la barre des tâches, gérer la luminosité de manière plus fine ou encore diminuer la luminosité des pixels en arrière-plan de la fenêtre en cours. Peut-être efficace pour la dalle (et/ou la consommation), le rendu est suffisamment déplaisant pour que nous préférions le laisser désactivé : tant pis pour nous !

Si le logiciel n’est pas d’une stabilité sans faille et que son ergonomie est à revoir, il a l’avantage d’être peu capricieux et désactivable facilement. Vu le niveau moyen de la concurrence dans le secteur, ASUS n’est ici pas si mal.

Et Linux ?

Surprenamment, la version live de Manjaro a fonctionné à merveille sur notre exemplaire de test, une fois passé dans le BIOS pour désactiver le secure boot. Mise à l’échelle de l’écran, support du tactile multipoint sur GNOME Wayland, WiFi, Bluetooth… largement de quoi donner le sourire aux amateurs de l’OS manchot. Intel étant un des principaux contributeurs au kernel, cela ne devrait pas être si surprenant, mais les laptops s’avèrent souvent capricieux : un bon point donc pour ce modèle ASUS.

Votre humble serviteur s’excuse pour le cliché Windowsien, et ira relire la licence GNU/GPL pour la peine !

Voilà pour ce qui est de l’intérieur, maintenant, en scène, place à la chauffe !

Double Doc


  • Merci pour ton article Nicolas, sur une bien belle machine que j'aurais pu être tenté d'acheter, jusqu'à ce que je connaisse le prix... ce que j'ai pratiquement toujours pensé concernant les ordinateurs portables. Et j'ai fini par constater que mon smartphone répondait presque parfaitement à mes besoins en nomade.   

    • C'est pour cette raison que le prochain test sera sur un modèle plus abordable Lunar Lake (1200 € environ tout de même !) tant la puce m'a rendu curieux !

  • 1800 euros pour un pc portable en 14 pouces sans aucun gpu dédié d'une certaine puissance et CPU avec 4 P cores , 4 E cores, cela frôle l'escroquerie.Les constructeurs sont tombés sur la tête. Et aussi ce que j'avais déja mentionné plusieurs fois ici...sur le problème de windows de gérer correctement les cores P et E:je reprend l'article.

    Cependant, cela ne s’est pas révélé satisfaisant en pratique, car la puissance venait trop souvent à manquer ; d’autant plus de 4 autres cœurs E était également disponibles dans la partie classique du processeur : un vrai casse-tête pour Windows pour utiliser tout cela correctement.

    Au final, osef...

    La prochaine fois si vous pouviez tester un pc portable avec un écran plus grand quand même et qui ne soit pas trop fin aussi serait mieux pour se faire une idée d'une plateforme...

    • Cependant, cela ne s’est pas révélé satisfaisant en pratique, car la puissance venait trop souvent à manquer ; d’autant plus de 4 autres cœurs E était également disponibles dans la partie classique du processeur : un vrai casse-tête pour Windows pour utiliser tout cela correctement.

      À remettre dans le contexte, je parlais dans ce cas-là du prédécesseur Meteor Lake et son 4(x2)+8+2, encore pire que le 4+4 d'ici.

      La prochaine fois si vous pouviez tester un pc portable avec un écran plus grand quand même et qui ne soit pas trop fin aussi serait mieux pour se faire une idée d'une plateforme...

      Lunar Lake n'offre que 4 lignes PCIe 4.0 et 4 lignes PCIe 5.0 : pour un GPU dédié, ce n'est pas le top du tout ; c'est pourquoi relativement peu de constructeurs ont opté pour des formats plus grands (d'autant plus qu'un écran plus grand consomme également plus). Lunar Lake a été pensé comme une alternative tout en un aux MacBook M-machin comprenant CPU, GPU, NPU et RAM sous un même package sans besoin de supplément. Et à faire du Apple, on a un prix Apple.

      Résultat, l'utilisateur paye pour une autonomie, un poids contenu et certain niveau de performance (avec 30 W de consommation, difficile de pousser au-delà avec la technologie actuelle), qui est toutefois bien supérieur à Meteor Lake même si le nombre de cœurs a diminué.

      De plus, Intel a tenté de jouer la carte de la nouveauté avec le RTX hardware (et le GPU qui dégomme la gen précédente même en rasté) et le NPU, cela se ressent fatalement dans le prix : à vouloir trop en faire, on ne s'adresse pas à tout le monde (jack of all trades...).

  • Une autonomie, je ne sais pas où tu la vois dans ce pc portable, 2h environ maximum pour du jeu en HD 766p, je ne trouve pas que cela soit très bon pour 30W de consommation maximum, si je ne veux pas être dur, sinon je trouve cela carrément mauvais.J'imagine pas en 1080p ce que cela aurait pu être...ou plus encore

    En plus, donc il y a pas de test sur du jeu en 1080p minimum, donc les performances graphiques sont pas mal biaisés au final.Chez apple, les MacBook pro 14 et 16, on a des écrans en 1964p pour en revenir pour les comparaisons.

    En fait il aurait fallu faire les test en comparaison le MacBook pro en 14 pouces en M4 qui est écran en mini led 1964p, et qui peut avoir le même prix que cet Asus, on aurait pu avoir un aperçu complet des avantages et faiblesses.Bien en gardant bien en compte que iOS pose toujours pas de problème en jeu au niveau panel par rapport a windows...

    Au niveau application, je note ce que tu as dit au niveau de la gestion Asus sur les core lunar lake par rapport a meteor lake, oui mais avec meteor lake, y avait beaucoup plus de core a gérer et de thread et de plus grosse différence de performance entre les cores P et E pour windows, donc...

    Mais sinon 1800 euros pour cet asus, je trouve quand même que c'est de l'arnaque, après chacun est libre de se faire une opinion dessus. 

    • Une autonomie, je ne sais pas où tu la vois dans ce pc portable, 2h environ maximum pour du jeu en HD 766p, je ne trouve pas que cela soit très bon pour 30W de consommation maximum, si je ne veux pas être dur, sinon je trouve cela carrément mauvais.J'imagine pas en 1080p ce que cela aurait pu être...ou plus encore

      30 W de consommation moyenne en jeu, pas maximum ;). Pour designer un profil de conso laptop, il faut choisir entre performances et autonomie. De mon point de vue, ASUS a raison d'activer un profil de consommation élevé en jeu même sur batterie, car c'est bien ce qui est attendu ; c'est l'autonomie en bureautique / streaming en conditions réelles avec le profil efficient que je salue.

      En plus, donc il y a pas de test sur du jeu en 1080p minimum, donc les performances graphiques sont pas mal biaisés au final.Chez apple, les MacBook pro 14 et 16, on a des écrans en 1964p pour en revenir pour les comparaisons.

      J'ai hésité à bencher en FHD, mais ça le rendait incomparable avec le Vivobook précédent.

      En fait il aurait fallu faire les test en comparaison le MacBook pro en 14 pouces en M4 qui est écran en mini led 1964p, et qui peut avoir le même prix que cet Asus, on aurait pu avoir un aperçu complet des avantages et faiblesses.Bien en gardant bien en compte que iOS pose toujours pas de problème en jeu au niveau panel par rapport a windows...

      Si tu as un MacBook Pro 14 sous la main et une sonde de calibration pour jauger lequel des écrans est le meilleur, je suis preneur :). Mais comme tu le soulignes, un des arguments d'Apple est l'écosystème : quand bien même j'aurai un Mac qui traîne sous la main, il serai difficile d'avoir un protocole équitable pour tester les deux machines sur le plan des performances CPU et GPU brutes.

  • Merci pour cette belle analyse. Je l'ai obtenu en version Ultra 7 32 Gb ssd 1 To à 1354 € (sans écran tactile) ce qui place cet ordinateur à un tarif beaucoup plus intéressant. Malheureusement j'ai du procéder à un échange, le pavé tactile possédait un jeu bruyant et désagréable. Le contrôle qualité chez Asus semble être leur point faible. En attente de recevoir mon remplacement. Sinon j'avais été agréablement surpris par la qualité de finition de la machine, et de son écran. 

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