Comment qu’on a fait ?
Pour tester ce SSD Portable, nous avions sous la main une machine de test Lunar Lake, le ASUS ZenBook 14 (dont la revue arrivera, patience patience) gracieusement prêtée par Intel. À titre de comparaison, nous avons repris les mesures des disques internes issues du test du Samsung 990 EVO Plus : le Silicon Power A55 de 2 To afin d’avoir un concurrent SATA 6 Gbps, le Samsung 950 Pro en PCIe 3.0 x4 et le Samsung 990 EVO Plus comme étalon PCIe 4.0 x4.
ASUS ZenBook 14 (Intel Core Ultra 7,258 V/32 Gio LPDDR5 8533 MTr/s)
Samsung 512 Go MZVL8512HELU (PCIe 4.0 x4, système)
Portable SSD T5 EVO (Testé du jour)
La partie test comporte des tests synthétiques, et des tests pratiques. Le tout est fait sous environnement Windows 11 Pro 23H2 à jour au moment des mesures et relevés. Voici le panel :
Tests Synthétiques :
• PCMark 10 Pro Storage
• CrystalDiskMark 8.0.5
• AIDA64 7.40.7100 écriture linéaire
Tests pratiques :
• Copie d’archive de 75 Go : mesure du temps
• Relevé des températures en charge au moyen d’une Flir One Pro
Et voici les performances !
PCMark Pro 10 Storage
On ne présente plus UL software tant la boite est coutumière des logiciels de test synthétiques (vous avez probablement déjà 3DMark en tête !). Ici, nous exécutons PCMark Pro 10 dans sa saveur « Full System », ce qui simule diverses charges de manipulation de fichiers sur le disque en se basant sur des traces réelles issues d’utilisation courante.
Samsung T5 EVO - PCMark 10
Sans surprise, notre SSD du jour se retrouve dernier, devancé de justesse par l’interface SATA 1 Gbps plus rapide sur papier… et en dans les faits.
CrystalDiskMark
Versons davantage dans le test synthétique avec CrystalDiskMark. Cette fois-ci, le test consiste à écrire et/ou lire des fichiers de différentes tailles afin de mesurer les capacités du disque en fonction de ce facteur. Les disques ayant toujours un temps de latence avant écriture, les performances sont systématiquement plus faibles sur les écritures aléatoires de petits fichiers (4 Ko ici) que sur les plus gros copiées séquentiellement (1 Mo).
En écriture séquentielle, l’interface est une fois encore limitante dès lors que le multi-queue est actif, avec 460 Mo/s en pointe — un nombre qui peut sembler faible à côté des 625 Mo/s théoriques de l’USB 3.2 Gen1, mais c’est bien la différence entre la théorie et la pratique, ma p’tite dame ! En revanche, les débits s’effondrent en lecture/écriture aléatoire, preuve que Samsung a correctement dimensionné ses composants pour une utilisation correspondant aux débits de l’USB, voire légèrement en-deçà.
AIDA64 écriture linéaire
Encore plus loin dans la charge abstraite, AIDA64 va écrire de manière séquentielle sur l’intégralité du disque, ce qui permet de mettre à rude épreuve le contrôleur et le cache, pointant les possibles bugs dans la gestion des ressources du disque.
Ici, le T5 EVO est muni de la technologie Samsung Intelligent Turbo Write, qui consiste à utiliser les cellules 4-bit (QLC) en cellules 1-bit (SLC) lorsque cela est possible — comprenez, lorsque le disque est suffisamment vide, afin de maximiser les performances et uniformiser l’usure. Cela se traduit par des performances de premier ordre — environ 420 Mo/s, sans atteindre les 460 Mo/s annoncés sur l’emballage — jusqu’à 75 % de remplissage du disque. Au-delà, les affaires deviennent bien plus complexes puisque le SSD a du mal à la fois écrire et déplacer les données du cache, résultant en un débit catastrophique de 35 Mo/s. Cependant, dans une utilisation normale, le disque effectuera ses writeback du cache lorsque le SSD n’est pas en utilisation, résultant en des performances bien meilleures.
Étrangement, le disque ne retrouve pas ses performances immédiatement après le test d’écriture linéaire : il lui faut quelques cycles de branchement/débranchement et de formatage pour revenir des ~350 Mo/s obtenus en fin de test aux 420 Mo/s — ce qui se ressent dans les tests CrystalDiskMark notamment. AIDA64 opérant directement sur le disque sans passer par une partition, il est possible que cela déboussole notre pauvre SSD lorsqu’il retrouve un cas d’usage plus standard.
Temps de traitement copie
Nous avons chronométré le temps nécessaire à la copie d’une archive de 75 Go composée de tout type de fichiers, allant des petits issues de pilotes et de grosses vidéos, stressant ainsi l’écriture linéaire du disque en conditions pratiques. Il s’agit en effet d’une situation que vous pouvez simplement reproduire, typiquement lorsque vous faites des sauvegardes d’une source vers un disque de sauvegarde.
Samsung T5 EVO - Temps de traitement
Températures du SSD
En charge, le SSD est monté jusqu’à un très raisonnable 32,5 °C, avec une température quasi uniforme sur tout le bumper (point froid à 31,6 °C). Pas de quoi vous empêcher de le prendre en main ! Sous le capot, c’est forcément un peu plus chaud avec 40 °C retournés par HWiNFO 64 après quelques heures de CrystalDiskInfo répétées. Rien de bien inquiétant de ce côté-là.