Nouvelle manette format Xbox à passer entre nos mains, la Afterglow Wave de chez PDP. Pour qui découvrirait la marque, Performance Designed Products (le vrai nom derrière l'acronyme) est une firme spécialisée dans le périphérique pour joueur qui s'est fait racheter par Turtle Beach en 2024, tout comme ROCCAT bien avant elle. Le catalogue du géant de la baie des tortues s'étoffe depuis, même si PDP garde son propre nom, son catalogue et annonce même de nouveaux produits. C'est ce qui nous amène aujourd'hui à ce test d'un gamepad haut en couleur tant côté RGB que pour les choix de coloris de sa coque.
Présentation
PDP se spécialise donc dans le périphérique pour joueur, qu'il soit sur PC ou console. Casques, manettes, joysticks, guitares, ils en font des choses. Aujourd'hui c'est une manette très inspirée de la référence sur Xbox One qui se présente à nous, avec des ajouts hauts en couleur en plus d'éléments fonctionnels qui pourront intéresser le joueur ne voulant pas dépenser trop pour un gamepad. Pour ce test, c'est la version bleue de l'Afterglow Wave qui sera présentée, mais vous la trouverez également en rouge, mauve, noir ou blanc (et la légende dit qu'on peut même la trouver en gris chez certains vendeurs).
Au niveau du format, on est très proche du standard pour un modèle filaire (câble USB Type-C amovible) et une prise jack 3,5 mm en dessous. Avec des mensurations de 155 x 106 x 60 mm, contre 153 x 102 x 61 mm pour le modèle Microsoft, la transition ne sera pas difficile. Par contre côté masse, ça n'est pas la même. Avec 214 g sur la balance, elle est plus légère que l'officielle avec ses 280 g. Alors qu'il y a des éléments en plus (4 moteurs haptiques, 2 gâchettes arrière, des DEL) cela peut questionner. Rappelons que nous sommes sur un modèle filaire, le câble est amovible pour le confort (et l'usure) et non pour permettre de s'en servir sans.
Ce gamepaaaaad bleeeeeeuuuuuuuuuuuuuu !
Détail
De face on est à n'en pas douter sur un gamepad Xbox ayant eu le droit à un épisode de Pimp my Ride, c'est une coque similaire au modèle standard, sauf pour le bouton permettant de couper le micro. Joysticks, croix directionnelle, boutons ABXY et de fonctions sont à leur place respective, avec l'esthétique attendue. Rien à signaler sur ce point, sauf éventuellement l'absence d'une DEL derrière le logo Xbox, remplacé par une simple DEL blanche au-dessus, choix étrange lorsqu'on met du RGB à tous les étages.
À l'utilisation, le gamepad tient bien en main et la très fine texture des poignées permettra un grip correct, sans inviter à la transpiration excessive. Format oblige, la position est assez standard tout en invitant à mettre 4 doigts sur les gâchettes et seulement annulaire et auriculaire à l'arrière. Jouer avec seulement les majeurs sur la partie supérieure sera également possible, mais moins confortable. Tout cela dépendra cependant de la taille de vos pognes. Jetons un œil au reste de l'appareil.
À l'arrière, on a le droit à deux palettes en plastique qui sont programmables via logiciel. En sortie de boites, elles étaient programmées sur A et B et une mise à jour logicielle les a passées sur les directions gauche et droite. 7 vis tiennent l'assemblage et nous les retireront plus tard. C'est la seule différence avec le modèle original, en plus d'une texture sur les poignées assurant une tenue correcte. Sur la partie inférieure, vous trouverez une prise jack 3,5 mm qui sera pilotable directement via la manette grâce au bouton mute et aux direction haut et bas (pour augmenter ou baisser le son). Sur la partie supérieure, rien à signaler, juste un connecteur USB Type-C pour accueillir le câble de 2,5 m fourni.
Logiciel - PDP Control Hub
Ce qui fait la grandeur d'un soft, c'est souvent l'intérêt qu'y porte sa communauté. PDP Control Hub est disponible uniquement sur le Microsoft Store (quelle idée).
Apparemment le fils de Manouel s'appelle Baptiste est il est archi-fan du logiciel, tellement qu'il est même propulsé en tête comme avis favorable le plus utile. Magnifique communauté du web ! Blague à part, voici à quoi ressemble ce Control Hub.
Chez PDP, c'est donc le Control Hub qui vous permettra de gérer vos périphériques. Un peu usine à gaz dans le sens où il en passe par beaucoup de pages avant d'arriver à quelque chose d'utile lors de la première installation, l'application n'en reste pas moins assez facile d'utilisation. Il vous faudra forcément créer un compte pour y accéder, via un code généré lors du premier démarrage et à rentrer lors de la création du dit compte. Absolument tout sera configurable, de la zone morte des joysticks à la couleur des zones rétroéclairées en passant par la force des retours haptiques. Ces derniers ne seront pas tous actifs en sortie de boite, juste ceux du bas. A l'utilisation, nous avons d'ailleurs baissé ceux du bas à 50% car c'était bien suffisant et l'ajout des deux dans les gâchettes est sympathique sans être un "game changer" comme on dit outre-Manche.
Démontage
Petit tour à l'intérieur de l'engin. 7 vis donc pour le démontage, rien de caché sous l'étiquette et l'arrière se démonte très aisément. On accède directement au PCB et aux deux plus gros moteurs de retour haptique, qui ont des contrepoids de tailles différentes avec une masse plus grande dans la poignée gauche. Côté connectique et soudures ça n'est pas l'éclate. Les moteurs haptiques sont directement soudés via des câbles très fins, les soudures ne sont pas très qualitatives et c'est d'ailleurs le cas sur l'ensemble d'un côté comme de l'autre. La partie DEL est suffisamment dimensionnée pour flatter les mirettes, avec un ingénieux système de plastiques opaques qui permettent de les diffuser sur toute la façade.
Pas l'assemblage le plus qualitatif donc, mais pas le pire non plus. Il est cependant dommage de ne pas avoir opté pour au moins une connectique simple pour les éléments qui pourraient être remplacés.
Analyse
Comme pour chaque test de manette, un petit passage par l'API web (Gamepad API pour les curieux, outil simple en HTML5) pour analyser la réactivité et la régularité des commandes. Détectée comme une manette de Xbox, l'Afterglow Wave répond à toutes nos sollicitations de façon égale sur les boutons et gâchettes. Les LT et RT sont bien linéaires et permettent d'incrémenter assez précisément (par pas de 1 ou 2). Côté joystick, c'est à peu près correct pour cette gamme de produits. On est habitué aux diagonales exagérées, mais ici elles ne sont pas équilibrées. Cependant, l'impact en jeu n'est pas détectable. Pas de zone morte à remarquer, même si vous pourrez en configurer une via le Control Hub au besoin.
En jeu, la manette a fait le travail sans problème. Les deux gâchettes arrière peuvent trouver un intérêt dans les titres où venir activer la croix directionnelle peut être impactant (vous empêchant de bouger puisque votre pouce passerait du joystick directionnel à la croix). La possibilité de couper le micro à la volée est aussi un ajout sympathique pour les rageux le jeu en ligne. Dans l'ensemble, le joueur de RPG ou MMORPG pourrait y trouver son compte.
Reparlons maintenant de son prix. Affichée à $ 44,99 chez PDP, elle est arrivée chez nous à un MSRP de 44,90 €. Ce tarif la place face à un grand nombre de manettes, comme la Advantage Lumectra de chez PowerA que nous avons récemment testée. Dans ce large catalogue de manettes entre 45 et 55 €, c'est souvent le gadget en plus qui va faire opter pour l'une plus que l'autre. Ici, on est sur une copie destinée à qui veut du rétroéclairage à outrance, avoir deux boutons programmables en plus et de quoi gérer son micro. Fera-t-elle mieux ou moins bien qu'une autre ? L'assemblage de certains modèles lui sera supérieur, d'autres auront moins d'options et peut-être moins de LED. Ça se jouera à notre humble avis au coup de cœur plus qu'à la spécificité technique.
Conclusion
PDP, sous l'égide de Turtle Beach, présente avec sa série Afterglow Wave du gamepad standard Xbox amélioré à leur façon. On y trouve donc, dans un format très proche de l'original, deux boutons programmables sur l'arrière, 4 moteurs haptiques réglables, un rétroéclairage très présent, une gestion de la prise micro/casque améliorée et un logiciel complet pour régler le moindre de ces éléments. Pas exempt de défauts, du fait d'une finition perfectible des composants internes, il fallait bien que sa tarification accessible de 44,90 € ait obligé à faire des économies quelque part. En l'état, cela reste cependant une manette Xbox tout à fait jouable et ayant une conception qui change des standards, tant par la couleur des coques (sauf pour la plus sobre version noire) que pour les zones profitant d'un rétroéclairage très marqué. Oserez-vous les paillettes sauce PDP ?