Intel Xeon 5gen

Des Meteor Lake pour le mobile, des Emerald Rapids pour les pros... il ne manque plus que la gamme desktop pour avoir la famille complète !

En même temps que la tonitruante annonce des Core Ultra, le géant bleu avait également dans sa manche des produits un tant soit peu plus confidentiels : des Xeon tout beaux tout neufs, plus exactement basés sur Raptor Cove. C’est ainsi qu’Emerald Rapids, la cinquième génération colonisant la Scalable Platform d’Intel, entrent en scène. Comme à l’accoutumée, les fuites avaient été nombreuses pour nous divulgâcher la découverte, mais les détails techniques n’étaient pas encore tous connus (en dépit des multiples teasings de la firme-mère) : place à Hardware & Co pour un petit décryptage.

Alors que les Intel Core Ultra grand public introduisent le procédé de gravure Intel 4, les Emerald Rapids restent plus sages en conservant un Intel 7 désormais mature. Néanmoins, les changements par rapport au Sapphire Rapids précédents sont de taille. En effet, alors que la quatrième génération de Xeon introduisait les premiers « vrais » chiplets (car non, coller ensemble deux dies liés par le même interconnect qu’un bisocket, cela ne compte pas…), voilà que le géant bleu peaufine sa technologie en passant de quatre à deux chiplets seulement… mais identiques (pour des raisons de symétrie, 2 types de dies faisaient copain-copain sur Sapphire Rapids). De quoi passer à un maximum de 320 Mio de cache et 64 cœurs intégrant la dernière microarchitecture haute performance grand public des bleus : Raptor Cove, qui officie actuellement dans les P-Core de la série 14 en version refresh. La firme communique également sur une augmentation du ratio de l’horloge permettant une cadence de fonctionnement plus élevée sous une charge AVX/AXV512/AMX : à voir ce qu’il en est au niveau de l’efficacité énergétique ! Au passage, la fréquence de la DDR5 supportée passe de 4800 à 5600 MTr/s, et il devient possible d’étendre la RAM installée via le sacro-saint CXL (Compute Express Link) qui fait un sacré bruit dans la sphère pro.

Fait alléchant, cette 5ème génération de processeurs pour pro est gravée sur 3 configurations physiques différentes, et non deux comme sa grande sœur. Ainsi, le XCC est composé de 2 dies de 32 cœurs, mais une version MCC à 32 cœurs (qui n'est qu'un recyclage de la génération précédente, pour le coup) est au programme, tout comme… une version LCC moins testicouillue à 20 cœurs. Voilà qui n’est pas sans rappeler une certaine gamme Threadripper concurrente. De quoi voir le segment HEDT renaître également chez Intel ? Nous espérons fortement que oui !

Alors que la gamme grand public mobile était relativement restreinte avec moins d’une quinzaine de modèles, Intel se défoule chez les pros avec 31 modèles, des U, des Y, des Q, des N, des +… il y en a pour tous les goûts ! Quant aux tarifs, la facture se transforme en fracture tant elle est salée, mais c’est une chose habituelle sur le segment : il faut bien financer la pile logicielle quelque part.

Cela n’est pas tout à fait tout : 12 processeurs sont également prévus sur les séries D-1800/D-2800 — comprenez « sur station de travail professionnelle ». Une évolution qui permet de toper les 22 cœurs maximum par puce. Enfin, des Xeon E-2400 sont eux aussi au rendez-vous, et ne sont ni plus ni moins que Raptor Lake vendu aux pros, avec son socket LGA1700, 8 P-Core maximum et l’impossibilité de faire fonctionner le système avec plusieurs sockets.

Enfin, nous l’attendions au tournant, le système Intel On Demand est présent sur toute la Scalable Platform (et depuis la génération précédente), ce qui permet d’améliorer son CPU en… passant de nouveau à la caisse. Dans la pratiques, une poignée de fonctionnalités sont présentes physiquement dans les puces mais verrouillées de manière logicielle telles Intel SGX, Intel Virtual Raid ou encore Intel Dynamic Load Balancer. Il faudra alors préciser soit lors de l’achat, soit… quand vous voulez après que vous souhaitez utiliser ladite fonctionnalité, et, moyennant quelques biftons, la chose sera débloquée. Prions que cela n’arrive pas sur PC grand public !

Double Doc


  • Et toujours des fréquences de misères, à des années lumières des version DESKTOP.

    8coeurs, 150w de tdp et .... max boost à 4.1, contre 6ghz sur la 14ème génération desktop.

    On veut (aussi) du cœur performant svp, tout le monde n'a pas besoin de 128 cœurs, surtout les bdd avec licences au coeur

    • Et toujours des fréquences de misères, à des années lumières des version DESKTOP.

      8coeurs, 150w de tdp et .... max boost à 4.1, contre 6ghz sur la 14ème génération desktop.

      On veut (aussi) du cœur performant svp, tout le monde n'a pas besoin de 128 cœurs, surtout les bdd avec licences au coeur

      4Ghz vs 6GHz, ça fait pas tant de différence que ça. Il y a d'autres facteurs limitants

    • la fréquence en moins c'est normal déjà parce qu'il faut que se soit ultra stable dans les serveur et parce que aussi bah 64 core meme a 385 watts ça consomme tellement qu'il faut baisser la fréquence

      amf est obligé de faire pareil en epyc et en threadripper 

        • J'avais pas vu pour le 8 core

          Ça c'est la gamme serveur

          Tu as les xeon E 2400 notamment le E 2488 8 core à 5.6 ghz

      • Relisez bien mon commentaire... je parle de l'impossibilité même sur les 8 16 cœurs d'avoir de la fréquence...

        Je ne parle pas des versions avec 64 cœurs ou plus

        • c'est l’efficacité énergétique, un truc qu'on a abandonné depuis longtemps hors serveurs 😅

          • Je veux bien, mais les 165W ils partent où? Ce truc là pourrait largement tenir dans du 65W. Les 100W de plus, c'est juste pour réchauffer la pièce? 🤣

12 commentaires

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