La keynote des rouges vient de se terminer et c’est officiel, la nouvelle microarchitecture Zen 5 débarquera sous la forme des Ryzen 9000 en juillet prochain ! De quoi mettre l’eau à la bouche des joueurs en remplaçant le vieillissant Zen 4, dont l’annonce avait été également faite lors du Computex (2022), mais pour lequel la disponibilité était prévue pour l’automne. Côté mobile, la place est aux Ryzen AI 300 qui se chargeront de concurrence Lunar Lake et les Intel Core 200, AMD jouant de l’argument d’une troisième génération du CPU boosté à l’IA (après les Ryzen 7040 et 8040) pour justifier sa numérotation… qui suggère ainsi une avance sur les bleus. Enfin, comme des fuites nous le suggéraient de manière officieuse il y a quelques jours à peine, une mise à jour sauce XT de la gamme Ryzen 5000 est également à l’ordre du jour afin de l’allonger toujours plus loin la durée de vie de la plateforme AM4.
Si nous avons souvent critiqué AMD sur sa nomenclature, les rouges ne sont « pas si mal » sur cette génération. Expliquons-nous : les Ryzen 8000G étaient architecturalement des 7000G puisque reprenant les dies Phoenix (1 & 2), ce qui allait à l’encontre du saut du nom « Ryzen 6000 » sur PC de bureau qui devait justement, aligner la nomenclature des APU « G » des CPU non-G de même génération. Avec les 8000G, le risque était grand de trouver des CPU Zen 5 8000 et du Zen4 8000G : en passant à 9000, les choses sont à peu près claires, même s'il eut été plus simple et logique de nommer les APU Zen 4 lancés en début d'année 7000G comme leurs pendants mobiles, puisque c'est ce qu'ils sont !
Ryzen 9000 : Zen 5 à plein potentiel !
La grande annonce des rouges (qui avait fuitée quelques jours plus tôt…) est sans nul doute l’arrivée des Ryzen 9000 dès juillet prochain : une nouvelle fournée de processeurs coupant l’herbe sous le pied au concurrent Intel, dont les Arrow Lake ne seront sur les étals qu’à partir de Q4 2024 selon les dernière rumeurs. Un choix qui s’explique par la technologie des chiplets permettant de concentrer les efforts de développement uniquement sur la partie CPU, réutilisant ainsi la tuile d’entrées/sorties pour une réduction des coûts. La décision n’est cependant pas sans conséquences, puisque les accélérateurs d’IA, accessible via un bus — donc au niveau de l’IO die — devront attendre la mise à jour de l’autre die pour arriver sur le haut de gamme desktop : ça sera pour la génération suivante ! En revanche, les APU G (et les Ryzen AI), directement issus de la gamme mobile (utilisant des dies monolithiques), intègrent bien le NPU XDNA : nous nous retrouvons ainsi dans une situation inhabituelle où certains CPU moins chers se retrouvent devant sur certaines fonctionnalités : amusant !
Au niveau architectural, la firme a été avare en détail. Si Zen 4 reprenait les fondations de Zen 3 en améliorant le front-end et en agrandissant ici et là des buffers de la L2 sans pour autant toucher à l'agencement même du pipeline, Zen 5 apporte des modifications structurelles.... qui ne sont malheureusement pas détaillées par la firme ! Décodons tout de même cela ensemble.
AMD se vante d’une amélioration de l’IPC de 16 % en moyenne, un chiffre légèrement faussé par le gain faramineux sur Geekbench (+34 %). Ce progrès provient de multiples facteurs : côté décodage, la prédiction de branchement est améliorée, qu’il s’agisse de sa précision comme de la latence de l’opération. La bande passante des instructions (L1-I, probablement) se retrouve doublée, ce qui permet d’augmenter la taille de la fenêtre des instructions (c’est-à-dire du nombre d’instructions que le processeur peut exécuter en parallèle).
Plus de parallélisme dans le décodage, c’est bien, mais il faut également que la puissance de calcul suive : c’est ainsi que les rouges ont revu les capacités de calcul des unités vectorielles en améliorant l’AVX-512 — très probablement en utilisant des unités natives au lieu de l’émuler à partir des unités AVX2 comme le faisant Zen4 — avec un facteur 2 en performance d’IA à la clef. Enfin, décoder et calculer ne sert à rien si le CPU passe son temps à attendre des données, c’est pourquoi les bandes passantes des caches ont été doublées (L2 vers L1 et L1 vers le pipeline vectoriel) afin d’être raccord avec le doublement de la puissance de calcul. De quoi expliquer les gains sur GeekBench, qui sont attribuables aux applications tirant parti des capacités vectorielles ! En revanche, des gains marginaux en IPC sont à attendre en jeu du fait des changements inexistants sur la partie chargée du calcul entier. Reste à voir ce qu’il en est côté fréquences, et, pour cela, il va falloir attendre les mesures de notre Riton national !
Côté gamme, la copie est quasi conforme à celle des versions Zen 7000, à l’exception du TDP du 9900X qui perd 50 W pour se stabiliser à 120 W, et des Ryzen 9700X et 9600X qui perdent également 40 W et affichent un plus raisonnable 65 W comparés aux précédents 7700X et 7600X. Citons également l’absence criante des modèles X3D accélérés au CoWoS de TSMC : autant de signes de l’utilisation d’un nouveau process node côté gravure — le 4 nm TSMC —, encore peu mature pour l’empilement de dies.
Le refresh du chipset compagnon est également là en la présence du X870 et du X870E. Ici encore, les détails sont encore limités, mais le bousin supporte l’USB 4.0 sur toutes les cartes mères, tout comme le PCIe 5.0 pour le GPU comme pour les SSD. Enfin, la compatibilité mémoire est accrue avec le support de fréquences EXPO plus élevée… encore une fois sans chiffres.
Ryzen AI 300 : toujours du monolithique sur mobile
Alors que le segment desktop haute performance se retrouve bloqué du fait d’un die d’IO conçu quelques années plus tôt, cette limite ne s’applique pas sur les processeurs pour PC portables qui n’intègrent, eux, pas de chiplet. Ainsi, AMD a le champ libre pour proposer une solution similaire à celle de Meteor Lake/Lunar Lake combinant CPU, GPU, mais surtout accélérateur d’IA afin de proposer les futurs Copilot+ PC. Au menu : seulement deux processeurs, le Ryzen AI 9 HX 370 et le Ryzen AI 9 365, une nomenclature qui s’aligne sur Intel sans en reprendre la simplicité — il fallait bien caser la sacro-sainte AI quelque part !
En interne, le CPU est confié à la nouvelle architecture Zen 5 détaillée à la section précédente, la partie graphique Radeon 890M ou Radeon 880M introduit RNDA 3.5 avec un maximum de 16 CU (nous avons hâte de tester cela sur dektop !), et le NPU évolue lui aussi pour passer à sa troisième génération, si tant est que le speed bump des 8040 soit considéré comme une saut générationnel. Dans tous les cas, la puissance est en forte augmentation : les 16 TOPS sur Hawk Point se meuvent en 50 TOPS grâce à la magie XDNA 2 pour accélérer les tâches de machine learning — un procédé que nous vous détaillons ici.
Comment la firme de Lisa Su a-t-elle fait pour en arriver là ? La réponse est simple : mettre toujours plus d’unités ! Ainsi, pas moins de 32 tiles sont présentes contre 20 sur les Ryzen 7040 et 8040, et leur architecture est revue pour améliorer leur efficacité et leur capacité multitâche. C’est chouette, mais cela ne nous dit pas comment ! Rajoutez un mode block 16-bit censé allier la puissance de calcul 8-bit et la précision du calcul flottant en 16-bit : incompréhensible en l’état… il s’agit peut-être d’une conversion automatique du FP16 en INT8, un mode de fonctionnement en précision mixte ou une autre optimisation permettant d’éviter une quantification (ici pour savoir de quoi il s’agit !) : affaire à suivre.
Les bébés seront intégrés dans les PC de multiples partenaires tels Acer, ASUS, HP, Lenovo et MSI au sein de gammes compatibles Copilot+ PC présentées tout au long du Computex. L’IA pour tous parée pour devenir réalité ?
Une mise à jour « XT » sur socket AM4
Enfin, terminons avec des modèles qui ne seront, certes, pas les plus excitants de la gamme du point de vue des performances, mais qui brillent par leur existence puisqu’ils prolongent, en 2024, la vie du socket AM4. Tout comme les Ryzen 3900XT/3800XT/3600XT à l’été 2020, AMD nous ressort du Zen 4 avec les 5900XT et les 5800XT ; dont l’avantage sera d’officialiser les baisses de prix successives des 5950XT et 5800X au moyen de nouvelles références. Une intention appréciable, reste à voir ce qu’il en sera côté prix !
Sur desktop suffira d'une RTX de chez nVidia pour accélérer Copilot, il y a bien quelque chose de prévu à travers une API en cours de travail par Microsoft et nVidia de ce que j'ai cru comprendre.
Après franchement je ne pense pas que Copilot sera vraiment si révolutionnaire pour un usage domestique. Pour les pros c'est autre chose évidemment, puisque ça peut améliorer la productivité pour certaines tâches à n'en pas douter.
D'après une interview de NVIDIA, cela n'est pas prévu par Microsoft a moyen - court terme. Wait and see.
J'ai vu dans l'année sans date précise
Aucune info sur Strix Point Halo?
Il manque les prix et plus d'informations architecturale sur les 9000 mais si non ça va dans la bon sens la gamme semble bonne perf jeux au environ des 7000x3d est décent les intel en applicatif d environ 20 % sans changement significatif de gravure c'est bon
Les 300 semble très bon enfin plus de 8 core cpu
Le nom.par contre me laisse perplexe tout ça piur faire mieux que les futurs 200 d intel
3 ème gen avec npu la 2 ème gen c'était un refresh .....
je vais sûrement changer mon 13 600K pour un R7 9700x, uniquement par geekerie car je pourrai garder un moment la CM x870 pour les futurs upgrade de cpu, sur lga 1700 les 14 700k et 14 900K ne n'intéresse pas car ils chauffent trop et la consommation explose sur ces modèles
13600k c'est un excellent cpu si tu n'as pas besoin de plus puissant autant garder ton argent non ?
Quand tu auras vraiment besoin de changer il y aura encore mieux
Il a dit par geekerie. On ne discute pas avec la geekerie, ok ? 😁
l'argent n'est pas un problème! 😊avec toutes les heures sup payés à 125% que je fais il faut bien que je le dépense! 🤑
Dans se cas pourquoi avoir prit "juste" un 13600k ? 😒