Jasm Tsmc Sony Denso

L'aventure japonaise se déroulerait tellement bien, que TSMC planifierait déjà plusieurs expansions dans le pays, pour du 5 nm, mais également du 3 nm !

Contrairement au projet américain dont l’exécution est beaucoup plus laborieuse, au Japon, qui est culturellement beaucoup plus proche de Taïwan et administrativement et législativement aussi peut-être moins compliqué par rapport aux pays occidentaux, les choses avancent beaucoup mieux et très rapidement. La première usine de JASM est ainsi sur le point d’être complétée. En l’espace de seulement un an et quatre mois, les premiers bâtiments ont été construits et les premiers employés ont pu commencer à y travailler. L’extérieur devrait être achevé d’ici à la fin de l’année et le lancement de la production des premières puces est planifié dans un an. À l’inverse, TSMC patauge aux USA pour diverses raisons. À voir comment se déroulera l’aventure allemande...

Pour rappel, JASM (Japan Advanced Semiconductor Manufacturing) est un joint venture entre TSMC, Sony et Denso. Ce type de structure a été choisi principalement pour satisfaire la clientèle locale, mais c’est bien le taïwanais qui devrait être le seul maitre incontesté et incontestable aux commandes des usines avec 80 % des parts. C’est en tout cas une des conditions du "contrat". En revanche, alors que le taïwanais avait à l’époque affirmé que l’usine japonaise allait être un "one-shot", une seconde phase est déjà planifiée pour JASM depuis un moment par TSMC, une information plus ou moins officielle depuis juin dernier. En pratique, ce projet d’expansion est toujours en cours d’évaluation par TSMC. La première phase produira ainsi des puces avancées en 12 nm vers la fin de 2024, tandis la deuxième usine serait équipée pour produire des puces 5 nm à partir de 2025 - une production qui impliquerait déjà l’usage de scanners lithographiques EUV, en plus des systèmes DUV classiques.

Et ça ne s’arrêterait pas là ! Le Japon s’étant jusqu’à présent montré très généreux pour l’industrie du semiconducteur (payant typiquement 50 % du montant d’un projet approuvé), encouragé par l’expérience jusqu’à présent très positive et sans embuches, et certainement dans l’optique d’exploiter pleinement le potentiel de sa présence locale et des perspectives économiques encourageantes, TSMC songerait déjà à une troisième phase qui ajouterait au site dans la préfecture de Kumamoto des lignes de productions pour son 3 nm, aka N3 ! Technologie de pointe oblige, une telle expansion serait forcément encore plus couteuse que les précédentes et l’investissement pourrait cette fois-ci avoisiner les 20 milliards de dollars.  Bien entendu, rien de tout ça n’est officiel pour l’instant. Mais au train où vont les choses, économiquement et géopolitiquement, c’est plutôt crédible. (Source : Bloomberg, via Computerbase)

Jasm Tsmc Sony Denso

Matt


  • Difficile de savoir si cela aura un impact positif sur le prix final, mais je vois cela plutôt d'un bon oeil ; enfin, si cela ne nuit pas à l'implémentation d'usines plus locales en Europe !

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