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Le Japon rejoint le Brésil et l'Arabie Saoudite sur la liste des pays dont les autorités de régulation ont approuvé l'acquisition de Microsoft ! Who's next ?

Le 28 mars, la Japan Fair Trade Commission ou JFTC a (un peu soudainement) donné son accord définitif pour le rachat de 69 milliards de dollars d'Activision-Blizzard par Microsoft. Suivant son enquête, l'autorité de régulation japonaise est arrivée à la conclusion que cette acquisition ne présentait pas de risque substantiel pour la concurrence dans les segments concernés. La JFTC est donc la 3e autorité de régulation des marchés à avoir donné son feu vert, celles du Brésil et de l'Arabie Saoudite avaient déjà donné leur accord en 2022. C'est une nouvelle victoire régionale pour Microsoft et une nouvelle récompense pour ses efforts, l'entreprise ayant déjà dédié d'importantes ressources et de moyens pour convaincre et faire valider son dernier achat - le plus gros de son histoire et accessoirement de l'industrie du jeu vidéo ! Par ailleurs, cette avancée suit de très près l'accord provisoire donné il y a quelques jours par la Competition and Markets Authority (CMA) au Royaume-Uni.

Jftc Logo

3 obstacles majeurs sont toutefois encore à franchir pour Microsoft. D'abord, la Chine, bien entendu ! Les choses semblent s'être un peu compliquées très récemment avec la rupture de l'accord de distribution par Activision-Blizzard avec le chinois NetEase, et l’échec des négociations pour la mise en place d'un nouveau, potentiellement sur fond d'une mauvaise communication. De ce fait, les joueurs chinois n'ont actuellement plus accès aux jeux d'Activision-Blizzard. À voir comment cela implique le processus de validation de l'acquisition de Microsoft par les autorités chinoises. Le mois dernier, le bruit courait qu'elles penchaient en faveur d'une validation sans aucune réserve majeure. Côté européen, les bruits de couloir ont également fait part jusqu'à présent d'une opinion plutôt favorable, mais tout de même avec quelques réserves. La Commission européenne a décidé de repousser la publication de sa décision (potentiellement provisoire) du 25 avril au 22 mai suivant une nouvelle offre de concessions de la part de Microsoft.

Mais c'est bien à domicile, aux États-Unis, que se dresse le plus gros obstacle à présent ! En effet, la Federal Trade Commission (FTC) a déjà engagé des poursuites en décembre 2022 pour bloquer l'acquisition, ce qui ne veut pas dire que les négociations sont au point mort, loin de là. À cet égard, le timing de l'accord japonais en a laissé plus d'un un peu songeur, celui-ci étant arrivé pile au moment où des membres du congrès US ont commencé à se pencher sur le monopole du géant japonais Sony sur le marché du jeu vidéo japonais et vis-à-vis duquel le Japon a été accusé d'être complice par son inaction. Par ailleurs, rappelons que Sony pourrait aussi être obligé de divulguer des informations très sensibles et rarement rendues publiques relatives aux exclusivités sur PlayStation, notamment le montant payé par le japonais pour empêcher les exclusivités PlayStation d'arriver sur d'autres plateformes. Enfin, les observateurs du marché se demandent aussi pourquoi l'entreprise rivale Nintendo n'a pour l'instant toujours pas été impliquée sérieusement dans le débat (en sachant que Microsoft a déjà offert d'étendre la librairie d'Activision-Blizzard aux plateformes de Nintendo)... (Source : TPU)

Matt

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