Glorious Model D2 Pro Header

Dans la série des mulots ultra-légers et ultra-sobres, la Model D2 Pro de Glorious n'est pas mauvaise. Mais qu'en est-il en pratique ?

Sans fil, oui, mais profilée !

Glorious Model D 2 Pro
Nombre de boutons 6
Poids 64 g
Connexion Filaire et sans-fil (2,4 GHz)
Capteur BAMF 2.0 (26,000 DPI)
Polling 1 KHz
Pilote Glorious CORE
Prix 109,99 €

Après une sympathique Model O 2 PRO 4K/8K qui nous avait laissé une favorable impression — au tarif près —, Glorious réitère avec la Model D 2 Pro, qui reprend les grandes lignes de sa sœurette : capteur BAMF 2.0, poids ultraléger et connexion sans-fil. Cependant, cette fois-ci, le profil arrondi se trouve légèrement potelé pour une prise en main ergonomique — pour droitiers uniquement. Et, histoire de ne pas tester deux fois le même intérieur, c’est une version au polling limité à 1 KHz qui nous est parvenue : de quoi tirer le tarif vers le bas. La recette du succès ?

Prise en main

Dès le premier abord, la patte de Glorious est perceptible et la parenté avec la O 2 Pro évidente : matériaux similaires, même sobriété dans le dessin, absence de RGB et léger marquage latéral du nom de la maison-mère et du modèle sur la partie inférieure des côtés… impossible pour ce mulot de renier sa filiation ! Ainsi, nous retrouvons également le plastique bonne facture, la glisse impeccable et… les switchs optiques des boutons principaux, donnés pour 100 millions de clicks, toujours aussi sonores.

D 2 Pro à gauche, O 2 pro à droite : les 7 différences !

À vrai dire, seul le profilage de la souris diffère esthétiquement, avec des mensurations de 129 mm x 68 mm x 39 mm. Là où la O 2 pro offrait une symétrie (sans pour autant être ambidextre du fait des boutons du pouce), la D2 pro est ergonomique. Cela se ressent principalement sur deux aspects : d’une part la légère inclinaison du dos un peu plus rond du mulot, de pente plus raide sur la droite que sur la gauche, et d’autre part sur les clicks, davantage concave. À l’usage, la main se sent moins libre et la position légèrement moins naturelle, ce qui demande un temps d’adaptation et ne semblait pas du plus naturel à votre humble serviteur. Néanmoins, le verdict risque de changer en fonction de la taille de vos doigts et votre préférence personnelle : comme tous les périphériques en contact direct avec votre corps, rien ne remplace un essayage en chair et en os !

Les côtés sont également floqués d’une décoration indiquant la marque et le modèle, et les patins — en PTFE, nom scientifique du téflon — sont épais et de glisse irréprochable. Le dessous est également identique à celui de la O 2 Pro : un bouton d’allumage et un témoin de profil, et c’est tout ! Une fois encore, nous aurions apprécié un bouton sniper, vu le placement tarifaire et l’orientation clairement « joueurs » du mulot, mais cela aurait été effectivement en désaccord avec le design général de la belle.

Si jamais vous migrez depuis un O 2 Pro, alors vous serez ravis de vous apercevoir que le système propriétaire de stabilisation de la connectique USB Type-C y est identique. Vous pouvez donc réutiliser le câble entre souris Glorious… mais rien d’autre, étant donnée la connexion en 2,4 GHz couplée à un unique récepteur qui, de toute manière, est différent entre la version 4 K/8 K et celle en 1 KHz que nous testons ici.

En effet, il s’agit dans notre cas d’un tout simple dongle au format USB, couplable via un adaptateur USB-Type A vers Type-C (fourni) au câble de charge, ce qui permet de… le rebrancher en Type-A. Une incohérence justifiée : l’idée ici est de pouvoir débrancher le schmilblick si le mulot arrive à court de batterie (et, pour ne pas être surpris, un indicateur lumineux est présent sur en dessous du bouton de choix des DPI), pour pouvoir l’utiliser en filaire le temps du chargement de la batterie. Pratique !

L’intérieur

Sans grande surprise, le démontage de cette Glorious D 2 Pro est tout aussi laborieux que celui de la O 2 Pro que nous vous testions il y a quelques semaines. Fort heureusement, votre humble serviteur a réussi à tirer parti de son expérience passée, si bien que la mulotte (un petit mulot, quoi !) du jour s’en est cette fois-ci sortie indemne ! Dans les entrailles, la conception est similaire : un châssis façon « gruyère » afin de gagner en légèreté, des vis cachées qui nécessitent de retirer les clicks en pressant deux clips pour y accéder, et une batterie également de 380 MAh pour 3,7 V donnée pour 80 heures d’autonomie. Notez que les côtés de la souris font cette fois-ci partie de la coque interne, alors que la O 2 Pro les avait directement intégrés au premier cache plastique supérieur. Une question de design ergonomique, très probablement.

Sous le capot, les composants correspondent bien aux annonces de la firme : les switchs des clicks sont des RAESHA (officiellement des switchs optiques Glorious, certifiés pour 100 millions de clicks), quand les autres boutons intègrent des commutateurs de chez Huano, qu’il s’agisse du clic molette, du switch des DPI ou des boutons du pouce (qui, au passage, n’étaient pas marqués sur notre O 2 Pro 4K/8K). Côté capteur, le BAMF V2 est également de la partie (un PixArt PAW3395 rebadgé semble-t-il). Enfin, la transmission du signal et le traitement des informations est effectué par un unique microcontrôleur nRF52840 de chez Nordic Semiconductor… qui est également compatible Bluetooth 5.3. Encore faut-il intégrer une antenne, ce qui n’était visiblement pas dans le cahier des charges de Glorious : la connexion se limite ainsi aux 2,4 G et USB 2.0, et tant pis !

Les pilotes

Glorious CORE n’a (sans surprise) gère changé depuis notre test de la O2 Pro. Nous retrouvons ainsi son interface relativement intuitive en dépit de son français approximatif, avec toutes les options de personnalisation des DPI (26 000 maximum), macro, fréquence de polling et autres debounce time (entre 4 et 16 ms, 10 m, par défaut) ainsi que distance de détection (1 ou 2 mm, la première option étant celle par défaut) en fonction du profil.

Attardons-nous quelques instants sur l’éditeur de macro. Complet et intuitif, il vous permet d’enregistrer la séquence désirée et / ou d’éditer manuellement les touches et délais : ce qu’il faut, ni plus, ni moins : on apprécie !

Glorious Model D2 Pro Driver Macro Editor

Côté consommation mémoire, rien n’a changé depuis notre précédent test faute de mise à jour : les 350 Mio restent de mise, que l’utilitaire soit ouvert ou non (dès l’instant que la fenêtre a été affichée, pour être exact). Heureusement, une fois la souris paramétrée une première fois, vous pouvez désinstaller ce Glorious CORE et ainsi retrouver un système intact.

Tâche Consommation RAM
Utilitaire ouvert 350 Mio
Services en arrière-plan
(utilitaire fermé)

Et sous Linux ?

Si Glorious CORE n’est pas disponible sous Linux, un coup de Wine suffit à retrouver l’interface graphique… mais pas à détecter le mulot, les interfaces bas niveau nécessaires n’étant pas implémentées. Impossible donc de changer les réglages par défaut, ni d’enregistrer des macros et encore moins de mettre à jour le firmware. En revanche, tout ce qui ne dépend pas du logiciel (pointage, clic, bouton de choix des DPI, etc) fonctionne parfaitement : un classique pour ce type de périphériques… mais l’on aurait toujours apprécié davantage.

Le mot de la fin

La Model D 2 Pro de Glorious est sans aucun doute un modèle qualitatif, bien fini et esthétique. À 109,99 €, le ticket peut sembler assez salé pour la prestation ; car la concurrence de modèles plus abordables ne manque pas — citons par exemple les dernières M50 de chez Cherry, si vous êtes prêt à vous contenter de 12k DPI, la dernière M55 Wireless de Corsair à 54,99 € ou encore la Razer Viper V3 HyperSpeed (à pile) placée à 79,99 €. Sauf que ce serait oublier un des atouts de cette O 2 Pro : les switchs optiques, qui font drôlement grimper la facture. Et là, la compétition monte d’un cran avec une Steeleries Prime Wireless à 139,99 € (mais 18k DPI « seulement »), une Razer Viper V3 Pro à 179,99 € ou encore une Nightsabre Pro RGB de chez Corsair à 169,99 €… officiellement. Fort heureusement, le street price de ces modèles à forte marge est souvent (très) inférieur à leur prix de vente, et cette souris ne fait pas exception en étant affichée à 74,99 € sur Mama Zone à l’heure actuelle : un tarif bien plus acceptable, même pour des switchs optiques : à vous de voir si vous craquez face à la sobriété de la nouvelle venue !

Glorious Logo

Nous remercions Glorious pour la mise à disposition de notre exemplaire de test

Double Doc


  • Bof...

    Moi, j'utilise toujours des souris Logitech RX250 (je m'en suis fait un stock, car c'est du "sasfépu"): à fil donc, et compatibles à la fois USB et PS/2, ce qui m'est nécessaire vu que j'ai encore des PC avec prises PS/2 pour le clavier et la souris, et que j'utilise un KVM pour ne pas avoir à jongler entre eux avec clavier et souris (et enceintes amplifiées)...

    :-P

  • J'utilise la modèle D sans fil depuis un peu plus de deux ans, j'en suis satisfait, je joue principalement à des FPS. Elle remplace une Logitech MX518 qui est partie en pré retraire sur mon ordinateur de sauvegarde (Q9650) après plus de 15 ans de service actif avec un seul remplacement de patin.

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