L’équipe d’ Ubisoft Montpellier nous livre là un jeu d'action-aventure et de plates-formes aux mécaniques dites de Métroïdvania, sonnant comme un retour aux sources qui ne manquera pas d’intéresser les fans de la première heure. Prince of Persia: The Lost Crown sera disponible sur Nintendo Switch, PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox One, Xbox Series et PC. Mais sommes nous en présence d’un titre qui, à l’instar de nombreux opus édités par Ubisoft, vise à tirer toujours un peu plus sur la corde de la notoriété de ses licences à succès (qui a dit Assassin’s Creed) ? Pouvons nous déduire du choix de la 2.5D que le studio a manqué d’ambition ? Est-ce le choix de la facilité ? Dénote-t-il d’un manque de prise de risque ? C’est ce que nous chercherons à savoir à travers ce test. Et pour parfaire notre analyse, nous vous proposons également un Performance Test, histoire de voir comment ce jeu, qui mouline sous le moteur 3D Unity, se comporte sur les GPU ? Ainsi, la boucle sera bouclée !
Que vous propose ce jeu nerveux ?
L'histoire du héros
Vous incarnez Sargon, le plus jeune des Immortels, doté d’une agilité extraordinaire et d’un talent certain pour le combat au double sabre. Ses capacités surnaturelles et pouvoirs temporels lui permettront de se frayer un chemin sur le mont Qaf. Dans le rôle de ce prodige intrépide, vous devrez rétablir l’équilibre du monde et sauver le prince qui a été kidnappé par l’un de vos confrères des Immortels. En explorant le mont Qaf, vos liens avec les Immortels seront mis à l’épreuve par une malédiction, vous conduisant finalement à faire face certains de ceux que vous considériez autrefois comme des membres de votre famille. Mais l’horloge tourne, et votre principal objectif est de trouver le prince Ghassan avant qu’il ne lui arrive malheur.
L'expérience ingame !
Si le pitch pourrait être modérément intéressant, nous avons été forcé de constater que le coté narration/histoire du jeu a été complètement gâché par le système de dialogue sur fond de scène fixe on ne peut moins dynamique qui, par dessus le marché, ne se déroule pas comme des cinématiques sous nos yeux. Non… Nous sommes obligés d’appuyer sur une touche de notre contrôleur pour passer d’une simple phrase à la suivante avec insertion des personnages en image de part et d'autre de l'écran. Si le but était certainement de pousser le joueur à interagir régulièrement pour ne pas s’endormir, il n’en est rien et cela provoquera même sûrement l’effet inverse. Mais courage ! Gardez les yeux bien ouvert car si le jeu ne brille pas par la mise en scène de son histoire, il a tout de même quelques arguments très convaincants. La narration et la mise en scène des dialogues n'est pas une franche réussite, toutefois le jeu se rattrape allégrement sur son gameplay. Nous pourrons apprécier de nombreux combats d'une redoutable précision en profitant d’une variété de coups et combos très étoffée. Le level design est intelligemment construit à travers un style Metroidvania totalement maîtrisé. L'action est omniprésente en dehors des dialogues et c'est jouissif ! Les différents modes de difficulté sont bien pensés et détaillés en début de jeu pour choisir convenablement le type d'expérience que nous souhaitons obtenir. Tout semble parfaitement étudié pour sublimer ce qui a fait le succès de la licence par le passé. Le rythme de la montée en puissance est correct et permet d'effacer la lassitude qu'on pourrait craindre au début de l'aventure. A savoir également qu’il n’y aura pas de micro transactions et que la durée de vie est très honorable pour ce genre de titre, soit 22 heures environ.
Le système de dialogue, "dynamique" mais intrusif et pénible
La technique en bref !
Il est tentant de juger le titre au premier coup d’œil et se dire qu’il « ne casse pas 3 pattes à un canard » graphiquement. Cependant il est à noter que Prince of Persia : The Lost Crown est compatible Nintendo Switch et ne demande qu’une configuration PC très modeste pour tourner convenablement. Le choix du style graphique est donc cohérent avec la volonté de rendre le titre accessible à un maximum de joueurs. De plus, s’il est indéniable que les cinématiques et autres plans rapprochés en 3D risquent de vous picoter sévèrement la rétine, la vue des phases de gameplay est assez éloignée pour vous offrir une expérience tout a fait appréciable épaulée par une direction artistique à l’esthétique léchée. Pour parvenir à ce résultat visuel agréable et léger techniquement, Ubisoft a choisi l'Unity plutôt que piocher dans les moteurs maison Snowdrop ou Anvil, sûrement overkill pour ce type de jeu. Le choix est cohérent et nous allons voir dès à présent plus bas ce qu'il en est réellement sur les performances ingame.
Et voici les performances !
Le jeu propose des réglages on ne peut plus simples. Vous aurez les classiques choix de définition et de taux de rafraichissement, ainsi que la possibilité d'activer ou non la synchro verticale. Techniquement, vous avez deux options uniquement qui impactent la qualité du jeu : la qualité générale des graphismes allant de Bas à Ultra, et le choix de l'antialiasing entre aucun, FXAA et SMAA. Pour le test, nous avons mis Ultra et SMAA, soit les modes les plus qualitatifs.
Si vous vous souvenez de l'annonce des configurations, vous avez pour cela un zouli billet qui vous les présente, vous aurez probablement noté la légèreté du matériel requis pour faire fonctionner le jeu. En UHD, lorsqu'Ubisoft recommande une GTX 1060 ou une RX 5500 XT, ainsi qu'un i7-6700 ou un R5 1600, c'est qu'on n'est pas en présence d'un monstre. Cela nous a mis la puce à l'oreille et nos premiers tests préalables ont confirmé cet état de fait. Dès lors, inutile de mettre des cartes graphiques qui vont toutes être limitées par le CPU, dans notre cas un Core i9-13900K.
Nous avons donc jeté notre dévolu sur 5 références, histoire de montrer que le jeu mouline super bien en toutes circonstances, surtout sur des cartes plus ou moins âgées. Exit les RTX 4090 / 4070 et autres RX 7800 XT, voici le panel de test et la machine qui a servi de base :
• Base du PC :
i9-13900K + Noctua NH-D15 Chromax
Gigabyte Z790 Aorus Elite X WiFi 7
G.Skill Trident Z5 RGB 2 x 24 Go DDR5 7200 C36
Alimentation Be Quiet! Dark Power Pro 13 1300 W
SSD Corsair MP600 Pro 2 To
Cartes graphiques utilisées :
Gigabyte RTX 4060 Ti Eagle 8G
ELSA GTX 770 SAC 4 Go
ASUS RX 6750 XT Strix
Intel Arc A750 8G
UHD Graphics 770 intégré au 13900K
Nous avons choisi une scène le plus reproductible, faite 3 fois, et ce dans les trois définitions phare que sont le 1920 x 1080 (FHD), 2560 x 1440 (QHD) et 3840 x 2160 (UHD). Suite à une évolution de notre module de graphique, les moyennes et 1% Low sont désormais sur les mêmes graphiques grâce à des barres superposées. Voici les 3 qui découlent de nos mesures :
PoP - Performances en jeu
Dire que le jeu est peu gourmand est un euphémisme. Il l'est même moins que ce à quoi nous étions en droit d'attendre, c'est donc une excellente surprise. Comme on le voit en FHD, et un peu moins en QHD, le CPU limite complètement les cartes les plus fortes du panel à 360 ips en gros. L'autre bonne nouvelle, c'est la tenue de la vieille GTX 770, qui dépasse même les 60 ips en UHD, pas grand monde aurait parié sur ça ! Suite à ce test, nous avons décidé de tester l'iGPU du CPU, dans les mêmes conditions : vous pouvez jouer tout à fond en 1080p, mode Ultra et SMAA, pour 53.6 ips de moyenne ! Sachez que si vous décidiez de faire pareil, vous pourrez gagner de la patate en passant le niveau qualitatif d'Ultra à Bas, et d'enlever tout anticrénelage, vous obtiendrez alors 101 ips en FHD et 59.8 en QHD ! C'est du super boulot au final, personne ne sera laissé sur le carreau, même avec des GPU anciens !
Conclusion de l'expérience joueur !
L'autre bonne nouvelle, c'est la facilité du jeu de tourner sur des machines peu puissantes. Même un iGPU Intel - clairement pas le domaine où le géant excelle - permet de jouer à Prince of Persia. Et ceux qui désespéraient de voir leur vieille carte Kepler offrir un dernier souffle seront également rassurés : les vieilles cartes fonctionnent, et plutôt bien même ! Au final, ce petit jeu à la technique légère mais agréable vous offrira une bonne expérience de jeu, et ce malgré votre vieux PC, pour une bonne 20aine d'heures. C'est aussi ce point qui justifie les 49.99 €, même si 10 € de moins auraient constitué un prix parfait !
NB : Si vous souhaitez vous faire une idée par vous-même, la démo est disponible gratuitement dès aujourd'hui sur le launcher Ubisoft.
ça serait bien de tester avec du supersampling vu les perfs obtenuent dsr vsr ...
Supersampler à partir d'une résolution uhd me pause problème personnellement. Je joue sur une tv tcl 144htz vrr et ça fonctionne au poil mais si j'utilise le dsr je passe irrémédiablement en 25htz 😅 sûrement à cause des limites du câble hdmi mais je suis pas certain
ah bah si tcl fait n'importe quoi aussi 😅
XD beh c'est le seul défaut que je lui ai trouvé pour le coup. 160cm en uhd /hdr /144htz / vrr / - de 600€... ça va ^^ mais oui si chez les autres le dsr fonctionne bien sur de l'uhd sans contreparti sur les htz... ça doit être soit un souci du câble hdmi qu'on ne retrouverait peut être pas sur le display port soit de la tv elle même ^^ je creuserais en privé avec Monsieur Galonnier ^^