La carte par devant, par derrière, et même de côté !
Avec une RTX 4080 SUPER, on ne s'attend pas à quelque chose de petit, surtout que le TGP de 320 W impose forcément un refroidisseur assez costaud pour dissiper les joules émises. Effectivement, le carte d'emballage est relativement grand, cachant le précieux sésame. La boîte de Pandore ouverte, on découvre une carte graphique assez imposante : 33.7 cm de long, dépassement de 3.5 cm de l'équerre arrière, et 3 slots. On est dans la grosse carte, celle-ci fait partie des plus grosses que nous avons vu passer. Son poids ? Il est identique à l'année qui a vu Etienne III le Grand de Moldavie envahir la Valachie pendant que Charles VIII de Suède rendait son dernier souffle. 1470 grammes, voilà ce que pèse la carte ! Pas de soucis cependant, car PNY fournit l'adaptateur pour la raccorder, et une équerre de support qui se fixe sur le sports PCIe u niveau de la tour.
Le ventirad est fatalement titanesque compte tenu des dimensions de la cartes sus-citées explicitement dans le paragraphe précédent. Il est classiquement fait d'une plaque en cuivre nickelé qui recouvre GPU et VRAM par l'entremise de pads thermiques. 6 caloducs slaloment le long de la carte et étalent la chaleur le plus homogènement possible aux ailettes d'aluminium. Enfin 3 gros moulins de 10 cm de diamètre et ayant 7 pales chacun cerclées sur le pourtour se chargent de ventiler tout ça. Ce n'est pas original, c'est par contre gros et bien usiné en apparence. On notera que le cache principal est fait de plastique solide en son centre et un peu fragile sur les bordures, ce type de finition est souvent recherché pour baisser les coûts de production, comme le fait GIGABYTE par exemple avec sa série WindForce. On est clairement dans le même registre avec une concurrence directe.
La carte fait 3 slots, pas un de plus, ni même une partie de slot. Les 3 DP 1.4a et le HDMI 2.1 forment une rangée basse qui occupe un slot, le reste de l'équerre occupant 2 autres slots est ajouré de petites découpes triangulaires, après analyse minutieuse, on peut affirmer que ce sont tous des triangles équilatéraux !
Au verso, une backplate masque l'ensemble des composants du PCB. Elle est métallique, et n'est pas au contact des éléments du PCB. Comme souvent, elle dépasse allègrement la taille du PCB, ce qui permet au ventirad total d'avoir une lucarne de ventilation qui optimise le refroidissement. La backplate permet également de rigidifier la structure de la carte, même si cela n'a pas la même efficacité qu'une vraie barre anti torsion qui fait le tour du PCB. Mais cette backplate sécurise quand même pas mal l'ensemble, rappelons le, très gros !
Pour donner vie à tout ça, il faudra raccorder votre alimentation ATX 3.0 au connecteur 12VHPWR de la carte, ou votre alimentation ATX mais pas 3.0 via l'adaptateur 12VHPWR vers 3 prises 8 pins PCIe. Notez que pour le côté funky, le logo PNY s'illumine en blanc quand la carte est sous tension, c'est la seule touche, sobre, de LED RGB.
Protocole
C'est le cœur de notre article. Une carte custom offre bien souvent des performances identiques avec presque toutes les autres. Nous avons décidé donc de tester cette série avec deux jeux seulement, avec les options les plus violentes Ultra/Max, et en rastérisation pure. La définition retenue est celle que préconise AMD pour sa série, à savoir le 3840 x 2160. Par contre, nous avons porté notre choix sur A Plague Tale Requiem, car il est l'un des plus beaux jeux du marché, ce qui implique une gourmandise sans égal. L'autre titre est Cyberpunk 2077. Avec ces deux titres exigeants, en version GOG, nous avons la certitude que les mises à jour ne modifieront pas le comportement du jeu au fil du temps. Et ainsi, nous pourrons comparer les cartes au même GPU entre elles. C'était le cas avant, mais devenait impossible quand les tests étaient trop espacés dans le temps, les éditeurs mettant à jour très souvent leurs jeux. Nous verrons comment la RTX 4080 SUPER Verto OC signée PNY se comporte. Inutile de refaire tous les jeux du marché, le dossier initial répond déjà à cette question.
Toutes les cartes employant le même GPU, finalement, se différencient sur plusieurs points : la qualité de la puce qui permet aux constructeurs d'overclocker de série les cartes, la qualité du refroidisseur qui permet de maintenir des températures plus ou moins basses assurant des fréquences élevées en charge, les nuisances sonores liées aux profils décidés par les marques, l'embonpoint qui va de pair avec la taille du refroidisseur, les nuisances sonores et les températures, et enfin la qualité de l'électronique qui permet de voir une stabilité dans le comportement de la carte dans le temps et lors de fortes charges, etc. Bref, les leviers sont peu nombreux, mais permettent néanmoins d'avoir des cartes aux profils très variés ! Nous étudierons donc la consommation des cartes avec le module PCAT, qui lit directement la consommation de la carte, et pas par l'API comme le font nombre de softs. Avec PCAT, dans lequel s'enfiche la carte graphique, point de tricherie, nous aurons la vraie mesure !
Nous avons monitoré les nuisances sonores au repos, qui correspondent au bruit de fond de votre intérieur, mais elles n'apparaissent pas dans le tableau puisque notre sonomètre ne débute qu'à 30 dB(A). Pour ce qui est des nuisances en jeu, là aussi nous avons enregistré cela lors d'une session de jeu de 10 minutes afin de laisser le temps à la carte de se stabiliser. Ce n'est pas tout : afin de voir si la carte ventile à fond pendant du gaming, nous avons aussi monitoré le boucan qu'elle peut être amenée à faire si sa ventilation grimpe à 100 %, ce réglage est manuel et volontaire, ce n'est pas un comportement de la carte. C'est intéressant de voir si la carte a de la marge avant de vous casser les oreilles, ou si d'emblée, elle est à son maximum. Le confort ne sera forcément pas le même, 100 % représentant le point infernal qu'il ne faut surtout pas atteindre, et qui serait le signe d'une conception bâclée ou d'un modèle défectueux. Notez que tous les ventilateurs sont coupés au moment de ces relevés de bruit, sauf ceux de la carte graphique qui sont gérés par la carte elle-même.
Enfin, dernier point, afin de juger de l'efficacité générale du refroidisseur, nous avons enregistré les fréquences durant une session de 20 minutes du jeu A Plague Tale Requiem. Avec cela, vous trouverez également la température du GPU, du hotspot (le point le plus chaud du PCB), et le pourcentage du TGP. Cela donne une vision en un coup d'œil qui est riche d'enseignements sur la capacité du refroidisseur à encaisser la déperdition de chaleur par effet Joule, et la qualité de la puce. Vous pourrez en profiter pour voir notre nouveau module graphique en action, avec toutes les mesures en temps réel et consultables, sans oublier le zoom des courbes, ou encore la possibilité de cacher ou pas certaines lignes en cliquant sur la légende.
Configuration
Nous avons changé cette dernière depuis nos anciens tests pour plus de commodité, sur une table de bench. Elle est désormais basée sur une plateforme LGA1700, terriblement efficace pour jouer. Ce sont les pilotes NVIDIA GeForce 551.22 qui moulinent. La voici :
UN KEZAKAL | DES KEZAKO |
---|---|
CPU + COOLING | Core i9-13900K / Noctua NH-U12A Chromax.black |
CARTE MERE |
GIGABYTE Z790 Aorus Elite X WiFi 7 / ASUS Z790 Hero |
RAM | G.Skill 2 x 24 Go DDR5 7200C36 Trident Z5 RGB |
CARTE GRAPHIQUE | PNY RTX 4080 SUPER Verto OC |
ALIMENTATION | Be Quiet! Dark Power Pro 12 1200 W 80PLUS Titanium |
BOITIER | Table de bench standard |
STOCKAGE | Samsung 990 Pro 1 To |