Msi Oled 2024 Presentation

L'OLED débarque en masse sur les PC gamers, et MSI souhaite bien en être de la partie... qu'importe le tarif !

Ah, l’OLED ! Sacro-sainte évolution des écrans pour certains, summum de l’inutile pour d’autres : à n’en pas douter, la technologie fait débat. Si ces performances visuelles en ont fait un argument de taille pour les smartphones et, désormais, les téléviseurs haut de gamme, le segment des moniteurs de PC est encore resté relativement épargné de ces dalles à pixels organiques. Pourtant, en 2024, le marché semble se voir pousser des ailes avec des annonces de toute part : pourquoi ? Comment ? À quel tarif ? Hardware & Co profite d’une visite chez MSI pour faire le point.

Un p’tit CS, ça vous tente ?

OLED, késako ?

Sans rentrer dans des considérations physico-chimique, l’OLED se différencie des dalles LCD habituelles par une technologie à base de diodes organiques, qui ont le bon goût d’être leur propre source de lumière. Dans la pratique, cela signifie qu’au lieu d’avoir recours à un rétro-éclairage blanc et un écran à cristaux liquides filtrant les couleurs afin d’afficher les images souhaitées, un écran OLED ne se compose que d’une couche de diodes organiques, épicétout. Gros avantage du bousin (outre la finesse) : le noir est composé uniquement de pixels éteints, ce qui entraîne un contraste théoriquement infini ; dans la pratique, MSI communique sur un ratio de 1 500 000 : 1 sur sa gamme. Correctement calibrée, les dalles OLED affichent ainsi des couleurs plus vives et plus facilement ajustables, ce qui fait le bonheur des graphistes… et, il faut l’avouer, le scepticisme des hardcore gamers pour qui la fidélité des couleurs n’est absolument pas un but. Outre le prix plus élevé qu’un équivalent classique et une consommation en légère hausse, les écrans OLED de premières générations souffrent d’un mal qui leur est particulier : le burn-in . Similairement aux cellules des SSD, les LED organiques finissent par s’user, particulièrement lorsqu’elles affichent une image peu mobile… ce qui signifie que les logos, papiers peints et autres barres des tâches se retrouvent comme imprimés sur la dalle, et ressorte en surimpression, quelle que soit l’image affichée par l’écran. Pour un écran à plus de mille biftons, voilà qui a de quoi rebuter… mais pas de panique, il existe des solutions à cela, dont nous causons un petit paragraphe plus bas ! Enfin, sachez que les derniers écrans utilisent la dernière technologie de dalle OLED (non, vraiment ?), plus mature, ce qui permet à ASUS et MSI d’inclure une garantie de 3 ans pour tous leurs écrans OLED, incluant ce phénomène de marquage. De quoi rassurer certains indécis.

Si les revendeurs sont nombreux à proposer leurs modèles — ici MSI, mais aussi ASUS, LG ou encore Acer, les dalles ne sont manufacturés que par deux fournisseurs : Samsung (pour une technologie nommée Quantum Dot-OLED) et LG (White-OLED). Pour ses écrans, MSI a misé sur le premier cheval, dont les avantages sont une luminosité maximale plus élevée et — selon MSI ! — une marge de progression plus grande étant donnée la relative nouveauté de Samsung dans le segment (la firme ayant tenté le mini-LED, avant de revenir vers l’OLED il y a deux ans). En revanche, ces QD-OLED ont la réputation de marquer davantage que le WOLED concurrent — le revers d’une luminosité accrue ?

Matrice QD-OLED sauce 2024Matrice QD-OLED sauce 2023

vs

Les écrans QD-OLED next-gen revoient leur matrice pour régler les soucis de la génération précédente : plus rectangulaires, le texte est ainsi plus lisible et la sensation de floue diminuée.

MSI OLED Care 2.0

Pour éviter de fatiguer les pixels et risquer le burn-in, la solution se nome OLED care : un ensemble d’algorithmes de détections de motifs d’image permettant de décaler très légèrement certains motifs/ajuster la luminosité afin de soulager les pixels, un peu à la manière du contrôleur SSD qui va répartir les données uniformément sur les cellules pour en limiter l’usure individuelle. Aux 3 mécanismes de bases fournis par Samsung (rafraîchissement de la dalle et des pixels, décalage des pixels à intervalle régulier et détection des écrans de veille), MSI annonce avoir travaillé de pair avec leurs ingénieurs pour proposer 3 autres algorithmes de protection, d’où le nom OLED Care 2.0 :

  • La détection des bordures vient améliorer les décalages de pixels avec une prise en charge spécifiques de l’affichage de texte, de bandes noires (par exemple lors de visionnages de films) et des barres typiques d’une séparation verticale de l’écran entre deux fenêtres.
  • Une détection de la barre des tâches, dont le but est toujours de décaler et modifier l’intensité des pixels
  • Une détection de multiples logos (typiquement si vous regardez une chaîne Twitch, ou un overlay de jeu fixe), également suivant même mode opératoire !

Notez que cet OLED Care est directement intégré au firmware des écrans, et ne dépend donc pas de l’OS ou du driver utilisé. En revanche, pour mettre à jour ledit firmware, il faut passer par une application, MSI Gaming Intelligence (qui gère aussi l’application de profils colorimétriques et le RGB sur les modèles compatibles). Manque de chance, seuls les écrans de la gamme MPG pourront bénéficier des ces mises à jour, d’après une annonce de février dernier de la firme sur Reddit… Et, tant qu’à causer restriction, les modèles 34" et 49" ne bénéficient de ces améliorations que lorsque le Variable Refresh Rate est désactivé… là où le 49" abandonne purement et simplement la détection de séparation verticale, pourtant bien pratique sur cette diagonale !

La gamme MSI

Déjà vue lors du CES, la gamme MSI n’a (évidemment) pas changée, la marque nous gratifiant même un line-up ciblant 2024 tout comme le début 2025. 7 moniteurs OLED sont au programme dont voici les caractéristiques :

MSI

Écran gaming

MPG 491CQP MEF 342C MAG 341CQP MPG 321URX MAG 321UPX MPG 271QRX MAG 271QPX
Dalle

QD-OLED "Next-Gen" (3eme génération) by Samsung Display avec un nouvel arrangement des sous-pixels pour des images plus nettes, des détails plus fins et du texte plus clair

Couche de graphène pour le refroidissement de la dalle, pas de ventilation mécanique

Diagonale 49" 34" 34" 32" 32" 27" 27"
Format 32:9 16:9
Courbe 1800R Plat
Définition 5120 x 1440 3440 x 1440 3840 x 2160 2560 x 1440
Synchronisation

Adaptive Sync

Taux de rafraichissement 144 Hz 175 Hz 240 Hz 360 Hz
Temps de réponse GTG 0,03 ms
Trucs de couleurs

Profondeur 10-bit native

sRGB à 146 %

DCI-P3 à 99 %

Adobe RGB à 98 %

Delta-E<2

Profondeur 10-bit native

sRGB à 139,1 %

DCI-P3 à 99,3 %

Adobe RGB à 97,8 %

Delta-E<2

Profondeur 10-bit native

sRGB à 138 %

DCI-P3 à 99 %

Adobe RGB à 97 %

Delta-E<2

Profondeur 10-bit native

sRGB à 138 %

DCI-P3 à 99 %

Adobe RGB à 98 %

Delta-E<2

Luminosité

 Typique : 250 cd/m2

Maximale : 1000 cd/m2

Contraste

1 500 000:1

HDR DisplayHDR True Black 400
ou Display HDR 1000
Connectique

2 x HDMI 2.1 48 Gbps avec VRR et ALLM

1 x DP 1.4a

Hub USB 2.0

USB-C avec DP Alt-mode et USB-PD 90 W

Sortie casque

Commutateur KVM

2 x HDMI 2.1 48 Gbps avec VRR et ALLM

1 x DP 1.4a

Hub USB 2.0

USB-C avec DP Alt-mode et USB-PD 15 W

2 x HDMI 2.1 48 Gbps avec VRR et ALLM

1 x DP 1.4a

Hub USB 2.0

USB-C avec DP Alt-mode et USB-PD 15 W

Sortie casque

Commutateur KVM

2 x HDMI 2.1

1 x DP 1.4a

2 x USB-A

1 x USB-B

Sortie casque

USB-C avec DP Alt-mode et USB-PD 90 W

2 x HDMI 2.1

1 x DP 1.4a

USB-C avec DP Alt-mode et USB-PD 15 W

Sortie casque

2 x HDMI 2.1

1 x DP 1.4a

2 x USB-A

1 x USB-B

Sortie casque

USB-C avec DP Alt-mode et USB-PD 90 W

2 x HDMI 2.1

1 x DP 1.4a

USB-C avec DP Alt-mode et USB-PD 15 W

Sortie casque

Autre(s)

Réglages : inclinaison, pivot, hauteur

VESA 100 x 100 mm

Réglages : inclinaison, pivot, hauteur

VESA 100 x 100 mm

Réglages : inclinaison, pivot, hauteur, rotation

VESA 100 x 100 mm

Lancement et commercialisation Fin avril 2024 De suite Mi-mars ? Mi-mars ?
Chez qui ? LDLC + Fnac, puis Cybertek LDLC + Fnac + Cybertek LDLC + Fnac LDLC + Fnac Amazon LDLC Amazon
Prix 1499 € 1399 € 1299 € 1399 € 1299 € 1099 € 999 €

Pour les plus observateurs, les changements se situent au niveau des prix, réajustés ; des annonces prévisionnelles des dates de disponibilités ainsi que des revendeurs. Notez que les écrans disposent de deux modes : un mode DisplayHDR TrueBlack 400, qui favorise le taux de contraste — pratique pour un survival-horror ! — et un mode DisplayHDR 1000, si le but est d’en prendre plein les mirettes. Sortez vous lunettes de soleil !

À gauche, le MSI MAG 271QPX. À droite, le MPG 321URX. Notez la finesse des écrans… et les films plastiques restants sur les mesh d’aération. Pour autant, les bousins restaient tièdes au toucher.

Étant donné l’inutilité criarde d’une photographie d’une dalle — hors macros, nous nous sommes concentrés sur un des points clés mis en avant par la firme : la finesse. Grâce à la technologie OLED, les dalles tiennent dans une épaisseur minime ; encore faut-il pouvoir la refroidir ! En lieu et place des ventilateurs des premières éditions, MSI a cette fois-ci contacté son département composant pour intégrer un radiateur métallique au niveau du centre de l’écran, et intégré une couche de graphène qui fait office de conducteur thermique pour les extrémités. De quoi afficher des bordures plus fines qu’un doigt… mais un appendice étrangement volumineux au centre.

Le MSI MAG 271QPX toujours, mais de dos !

Au niveau du rendu, il n’y a pas à moufter, c’est joli. Reste qu’à un millier de roros minimum, ces écrans s’adressent avant tout à des joueurs soit fortunés, soit amateurs de nouvelles technologies et possédants un intérêt à l’OLED (retouche d’image ou colorimétrie de film par exemple). Tout comme le RTX, l’OLED chez les joueurs apporte une amélioration de l’immersion et du rendu visible, mais à un coût qui ne saurait être supporté par toutes les bourses — en témoigne l’absence de 24", qui s’afficherait vers les 700 € alors que la diagonale est en perte de vitesse. Et vous, lecteurs, seriez-vous convaincu par l’OLED ? Si la chose vous intéresse, Hardware & Co pourrait bien se pencher sur un test en bonne et due forme de la technologie… il n’y a qu’à demander !

Double Doc


  • Je reconnais que le 32" en 4k/240hz me fait de l'oeil.

    J'ai de l'oled pour le pc portable et j'ai de la peine quand je reviens sur mon fixe en ips, surtout avec les thèmes sombres je vois les fuites de lumière et le noir pas noir du tout ..

    J'ai quand même peur en usage intensif, à voir si la garantie couvre vraiment le burn in...

    • Moi c'est plus le 49", pour l'avoir vu en vrai il a fier allure, ça remplacerait bien mon tri-FHD ;-) !

  • et avec des écrans comme ceux-là, les thrips peuvent-elles se faufiler jusque dans l'écran et y crever sur la dalle ?

    Pour moi ça devrait être un point à vérifier lors des tests (si possible), tellement c'est pénible.

  • question bête mais 4K à 240 Hz... on fait comment en hdmi 2.1/DP 1.4a ?

    D'après wikipédia on peut avoir 153 Hz en 10 bit ou 188Hz en 8 bits en hdmi 2.1 et le DP 1.4a semble encore en dessous.
    Ou alors le flux est compressé ?

    • Je me répond à moi même : j'ai trouvé, si c'est pour un seul écran, le DSC permet de monter au dessus des specs avec de la compression. Par contre je sais pas à quel point ça dégrade l'image. Sinon les RX7900 supportent le DP 2.1 mais pas les RTX4000

      • Attention, y'a DP 2.1 et DP 2.1. Celui des Radeon est UHBR 13.5 (13.5 Gb/s par ligne). Celui des Intel Arc c'est de l'UHBR 10. Cette variabilité existe aussi avec les premiers écrans compatibles.

        Sinon, le DSC est théoriquement lossless visuellement. Des écrans y ont déjà recours.

        • je suis chez Nvidia en ce moment du coup j'ai pas de DP2.1 du tout 😅

  •  summum de l’inutile pour d’autre

    Moi qui suit l'actualité de l'oled depuis 2004-2005 et les premières annonces sur cette technologie, c'est pas possible qu'on puisse penser ça ou alors ce sont des personnes qui ne savent pas de quoi elles parlent.

    Quand on a connu les CRTs sur PC et puis les lcds, l'oled c'est un peu le graal qu'on attend depuis presque 2 décennies maintenant sur PC.

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