L’hypothèse d’une acquisition d’Intel par un tiers circule depuis plusieurs mois. Il faut dire que du bas de ses difficultés, Intel et ses constituants peuvent paraitre comme des cibles intéressantes pour certains vautours du monde des affaires. Dans cette histoire, c’est le nom de Qualcomm qui aura été le plus mentionné, tantôt comme acheteur de l’une ou l’autre tranche du fondeur américain, tantôt pour récupérer le gâteau en entier. Selon les rumeurs, Qualcomm avait a priori approché Intel avec un plan pour une reprise complète amicale, c’est-à-dire avec la bénédiction du fondeur, mais aussi avec l’option de sélectionner ce qui l’intéresse et vendre le reste. Toutefois, les vraies intentions n’ont jamais été mises à découvert et n’ont jamais dépassé le stade de rumeur rapportée principalement par Bloomberg, et dans une moindre mesure, Reuters. Intel et Qualcomm n’ont jamais rien confirmé, bien au contraire. On dit toujours qu’il n’y a jamais de fumée sans feu, certes, mais nous ne saurons probablement jamais s’il s’est réellement passé quelque chose derrière les portes fermées des bureaux des PDG concernés.
De toute façon, en partant du principe qu’il y a vraiment eu un intérêt chez Qualcomm pour une acquisition d’Intel, celui-ci ne serait désormais plus trop d’actualité. En effet, une fois de plus selon Bloomberg, la complexité d’une telle opération aurait fortement refroidi Qualcomm. Il faut dire que l’acheteur aurait hérité des 50 milliards de dettes présentés par Intel lors de ses derniers résultats, en plus du gouffre à thunes qu’est actuellement toujours la division Intel Foundry. Celle-ci serait d’autant plus problématique pour une entreprise qui a jusqu’à présent toujours été fabless et n’a donc aucune expérience en matière de gestion de ce genre d’usines. Enfin, il va de soi que l’acquisition d’Intel par Qualcomm aurait été un défi énorme à relever auprès des autorités de régulations dans le monde, mais tout particulièrement en Chine. Il est fort probable que cette tentative de concentration majeure aurait également été fermement opposée par certains acteurs de l’industrie.
Est-ce que ça veut dire que cette page est définitivement tournée ? Il va de soi qu’il est impossible à dire de quoi demain sera fait. En tout cas, le PDG de Qualcomm a récemment confirmé que son entreprise n’a aucune acquisition majeure de prévue. Du moins, aucune qui pourrait l’aider à atteindre son objectif d’une croissance de 22 milliards de dollars de ses recettes d’ici à 2029 avec un chiffre d’affaires de 61 milliards de dollars à l’aube de cette échéance - contre 39 milliards actuellement. Bref, pour l’instant, c’est donc plutôt clair. (Source : Computerbase, Bloomberg)
À l'heure actuelle, nous n'avons pas identifié d'acquisition importante qui soit nécessaire pour réaliser ces 22 milliards de dollars, et nous sommes très concentrés sur la réalisation de ces 22 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années.
Cristiano Amon, PDG de Qualcomm.
Sans parler du problème de monopole que ça aurait soulevé, pas sur qu'ils aient pu les acheter de toute façon ;)
Oui, quand on voit la galère qu'a été la tentative d'acquisition d'Arm par NVIDIA, un rachat d'Intel par un autre gros de l'industrie n'aurait pas beaucoup plus de chance d'aboutir, sauf si presque tout le monde y trouve son compte.