L’année dernière, c’était le département marketing qui avait morflé en premier alors que le marché venait de ralentir assez brutalement. Cette année, en grande partie parce que les choses ne vont toujours pas mieux comme nous l’on encore montré ses derniers résultats, Intel va infliger des coupes budgétaires à ses deux divisions principales : le Client Computing Group (CCG) et le Data Center Group (DCG) ! Rappelons que ce sont ces deux-là qui ont le plus souffert dernièrement, respectivement avec un ralentissement de 38 et 39 % de leurs affaires. L’information avait initialement démarré sous forme de rumeur et sous la forme d’un tweet de l’analyste Dylan Patel. Celui-ci affirmait qu’Intel planifiait de réduire de 10 % le budget des deux groupes et que jusqu’à 20 % de leur main-d’œuvre respective pouvait par conséquent se retrouver à la porte.
Interrogé par Tom’s Hardware, un représentant d’Intel a déjà confirmé la chose et admis que de nouvelles mesures d’austérité sont effectivement imminentes, sans toutefois vraiment entrer dans les détails :
Intel is working to accelerate its strategy while navigating a challenging macroeconomic environment. We are focused on identifying cost reductions and efficiency gains through multiple initiatives, including some business and function-specific workforce reductions in areas across the company.
We continue to invest in areas core to our business, including our U.S.-based manufacturing operations, to ensure we are well-positioned for long-term growth. These are difficult decisions, and we are committed to treating impacted employees with dignity and respect.
En résumé, les temps sont durs, mais il faut continuer à avancer et à dérouler le plan de Pat Gelsinger, dont l’un des objectifs est de recentrer l’activité d’Intel et de dégager tout ce qui n’est pas (assez) rentable et s’éloigne de trop du cœur du métier du fondeur. C’est aussi dans ce contexte qu’Intel a arrêté la NAND, la 3D XPoint, le SSD, les solutions Optane, la vente de serveurs préassemblés ou encore de modules LTE et 5G. Il ne fait aucun doute que la situation macroéconomique a contribué à accélérer le mouvement. Cependant, ce réalignement et cette réallocation des ressources (et accessoirement le p'tit changement identitaire avec l'hypothétique disparition du "i" du catalogue) auraient fort probablement eu lieu, quelle que soit la situation et en dépit du fait que le marché est déjà censé reprendre des couleurs d’ici la seconde moitié de 2023.