Hygon C86 7490

Pendant que l'occident rêve (ou pas !) sur Zen 5, une partie du globe s'en tient à Zen premier du nom. Ou plutôt, Zen+ ?

Alors que les derniers processeurs de chez AMD, les Zen5 (dont le prix varie autant que le cours de la bourse !), ont débarqué sur nos étaux depuis quelques jours, toute la Terre est encore loin de baver sur le nouveau venu. Outre Titi et son 2500K qu’il ne lâchera pour rien au monde, certains marchés ont leurs préférences, guidées notamment par des choix politiques. Citons par exemple l’Inde, désireuse de forger ses propres CPU, ou encore l’Europe avec son SoC Rhea. Sans surprise au vu de la guerre économique qui fait rage entre le pays de l’oncle Sam et celui de Xi Jinping, la Chine tient également à avoir ses propres puces, et c’est ainsi que la gamme Hygon est née, fruit d’une joint-venture savamment ingéniée permettant à la fois au pays de la Grande Muraille de pouvoir affirmer faire eux-mêmes des processeurs « haute performance » x86, et d’autre part de protéger les intérêts d’AMD en fournissant des designs datés — à savoir, dérivés de Zen premier du nom — sans pour autant donner accès aux précieuses sources du processeur.

Un partenariat finalement symbolique, puisque les derniers EPYC concurrents sont bel et bien en vente en Chine : l’idée semble simplement être d’avoir un minimum de contrôle sur la chaîne de production, et monter (doucement) en compétence en interne, tout en multipliant les potentielles sources de production de puces (citons le combo Huawei-SMIC comme redondance de cette même chaîne !). Cependant, après les premiers Hygon C86 culminant à 32 cœurs maximum en 14 nm qui ne brillaient pas par leurs performances, on aurait pu croire que l’affaire était terminée… Que nenni ! Voilà que des tréfonds de X sort un certain Hygon C86-7490 à 64 cœurs/128 threads via 4 CCD, le double de ce que la joint venture pouvait faire jusqu’alors. Selon toute vraisemblance, GlobalFoundries serait toujours à la production, avec cette fois-ci un design du cœur plus proche de Zen+. 14 nm ? 12 nm ? Rien ne filtre !

Pour faire fonctionner tout ça, la firme a dû passer par le socket SP5, plus gros que le SP3 des anciens EPYC (et donc des anciens Hygon), et passer à deux dies d’IO afin de contrôler les 12 canaux de DDR5 offerts par le socket (une amélioration depuis la DDR4 précédente). Tout du moins, c’est ce qui se murmure, car les preuves sont encore inexistantes quant aux caractéristiques exactes du bousin ! Pour le moment, les nouveaux venus seraient identifiés de la même manière que la première génération, « Family 24 Model 4 Stepping 1 », ce qui correspondrait bien à du Zen 1. Quel imbroglio !

Côté prix, les nouveaux venus se négocieraient entre 4 900 et 5 900 dollars américains, soit environ deux fois moins cher qu’un équivalent Zen 4 (le MSRP de l’EPYC 9534, 64 c/128 t, était de 8 803 $ à sa sortie)… pas sûr cependant que le ratio performance/prix soit à l’avantage du Hygon. Reste que l’expertise nécessaire au portage est conséquente, si bien qu’il est possible qu’AMD y ait donné un petit coup de main au niveau de l’interfaçage (et sinon, voilà une avancée certaine de la Chine vers son indépendance x86-ienne). Mais qui donc se servira de ces processeurs ? La question reste ouverte ! (Source : Wccftech)

Double Doc

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