Banniere Erazer Beast X40

A l'usage

C'est bien de tester et d'analyser, mais parlons de son utilisation maintenant. Un ordinateur portable de 17,3" en 16:10, ça n'est pas le plus facile à trainer sous le bras, par contre avec une config assez musclée, c'est un compagnon de jeu sympathique. Certes, ce format d'écran n'est pas le plus répandu, mais il a pour lui de faciliter la juxtaposition de deux fenêtres pour qui voudrait bosser dessus. Sa dalle est convaincante, l'association de G-Sync et Reflex assurant une expérience de jeu qualitative sur secteur. Par contre sur batterie c'est une autre histoire, le profil coupe trop les tensions et fréquences des CPU et GPU, ce qui amène a un comportement tout à fait dégradé. Cela ne gênera en rien sur un jeu peu gourmand, mais limitera les possibilités sur des titres plus conséquents. Il faudra alors faire un choix, sacrifier les graphismes (ou ne pas jouer à certains jeux si la bouillie de pixels n'est pas votre truc) ou passer sur un profil plus pêchu et perdre en autonomie.

Pour la partie design, ça reste très subjectif, mais le châssis et les matériaux semblent de bonne qualité, le plastique noir mat apprécie toujours de garder un peu de votre sébum à chaque passage, mais rien de rédhibitoire. Par contre, le clavier nécessite d'être testé avant de passer à la caisse. Certes, avoir un clavier mécanique RVB ça fait encore plus "Gamer", mais du commutateur mécanique à course super courte, c'est bruyant. En plus de se déclencher très rapidement avec un "clic" significatif, le retour est presque aussi sonore (quoique moins aigu) et si vous êtes du genre à taper un peu fort, utilisez le seul où vous risquez de vous faire des ennemis très rapidement.

Enfin, l'intérêt de cet appareil est pour nous dans son watercooling externe. Sans être une révolution côté performances en jeu ou applications, il permet de sensiblement réduire la température du GPU et du CPU sur grosse charge, limitant ainsi la vitesse de rotation des deux ventilateurs intégrés. Son ventilateur à lui est assez discret et la pompe bien qu'audible n'est pas la pire du genre. Un point à faire évoluer cependant, les patins dessous sont trop fins et n'absorbent pas assez les vibrations. Une fois ça dit, vous vous demandez certainement pourquoi nous le trouvons intéressant. Eh bien c'est parce que ses tuyaux font 60 cm de long, ce qui permet de l'éloigner de l'appareil (et de vos oreilles) pour avoir un peu plus de chances de l'oublier. Les mesures sonores parlent de toute façon d'elles-mêmes : sans watercooling la soufflerie s'envole à 48,6 dB alors qu'avec nous passons à 43,3 dB dans les mêmes conditions et en grappillant quelques FPS au passage. Pour en finir avec ce petit boîtier, en rappelant cependant que nous avons eu un appareil qui a pas mal circulé et été malmené, il faudra en prendre grand soin et respecter son mode d'emploi. Sinon, vous pourriez avoir le même problème que celui que nous avons eu en main et qui a par deux fois laissé de l'eau sur le bureau après utilisation.

En ce qui concerne le jeu sur batterie, Nous avons pu jouer à Diablo IV pendant 52 minutes avant que la batterie passe en mode économie d'énergie (automatique à 15% de charge restante), ce qui a rendu le jeu injouable. Un courageux pourrait certainement tirer plus d'une heure, mais il faut aimer jouer en mode diaporama. Dans le cas du visionnage d'une vidéo en streaming en 1440p, il a tenu un peu plus de 5 heures ce qui n'est pas énorme pour un module de 99 Wh.

Conclusion

Pour entrer sur le marché, Medion n'a pas développé son propre produit. En même temps, pourquoi réinventer la roue puisqu'il faut bien partir de quelque part ? Donc on ne peut conclure que sur son partenariat avec TongFang et sa gamme IDN, les deux compères nous présentant un appareil performant, perfectible (notamment sur la dissipation à l'air), mais qui a quelques atouts dans sa manche. Une chouette dalle en 16:10 affichant 2560 x 1600 pixels en G-Sync 240Hz, une association CPU/GPU taillée pour envoyer du pixel (et encore plus sur le modèle en RTX 4090 Mobile) et une réparabilité apparemment assez correcte. La RAM aurait pu être mieux placée, le clavier mécanique peut faire office de gadget pour certains et le rétroéclairage n'est pas aussi évolué que sur les cadors du domaine. Le prix demandé s'aligne avec ce constat en se plaçant sous la barre des 3000 € là où la concurrence bien installée sur le marché et n'ayant plus rien à prouver demande à minima 500 € de plus pour une configuration équivalente. Ajoutons qu'on a pour ce tarif un watercooling externe fourni qui, s'il n'est pas parfait, profite bien à l'appareil et corrige à peu près un système de dissipation assez peu performant (les nuisances sonores s'effacent, mais l'appareil reste trop chaud au niveau du clavier). Espérons que ces premiers produits permettront aux équipes de recherche et développement de chez Erazer de bientôt nous présenter des portables de jeu haut de gamme bien de leur cru, tout en gardant cette volonté d'être plus accessibles (pour qui le peut/veut).

Ghiom


  • j'veux pas faire le chieur mais medion avait une gamme erazer (assez confidentielle chez nous) avant que razer ne se mette a faire des pc aux usb verts 😙

    • Et tu as tout à fait raison, leur marque Erazer est super ancienne. Peu connue en France cependant (ou pas pour des produits ayant fait référence), espérons leur d'arriver à corriger le tir !

2 commentaires

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