Test • Ordinateur portable watercoolé Erazer Beast X40

Protocole

Pour notre test d'ordinateur portable, l'appareil va être utilisé tel que reçu. Le système d'exploitation, l'éventuelle suite logicielle fournie par le constructeur et les pilotes seront mis à jour à date du test. Pour la reproductibilité des mesures, les logiciels et jeux resteront cependant les mêmes, cela pour éviter de trop grandes disparités (un CyberPunk 2077 ayant le droit à de multiples patchs pourrait sinon avoir de trop grandes variations dans le temps).

Dans le cadre de ce test, le Beast X40 tourne sous Windows 11 Home build 22621.2134 et est accompagné des pilotes GeForce 536.99 WHQL. Est préinstallé le logiciel de gestion Control Center que nous laissons en l'état.

Trois jeux seront utilisés pour voir les capacités de l'appareil. Diablo IV pour un premier titre accessible, car conçu pour fonctionner sur le plus grand nombre de bécanes, avec du DLSS disponible, puis Control dans son Ultimate Edition pour aller chercher du Ray Tracing et du DLSS, et enfin CyberPunk 2077 pour mettre à genoux les configurations les plus solides au besoin. Dans nos tests en jeu, les configurations ne sont pas laissées par défaut. Ainsi pour Diablo IV, tout est configuré en élevé dans la définition native de l'écran. Sur Control, trois tests seront faits, l'un en Ultra, le second avec Ray Tracing configuré en élevé et le troisième toujours avec Ray Tracing élevé, mais également avec DLSS3. CyberPunk 2077 sera utilisé pour son benchmark avec 2 configurations, une première en "Ultra" et une seconde en DLSS3 + Ray Tracing en "Psycho".  Chaque test sera effectué 2 fois et le meilleur résultat sera retenu. Ordinateur portable oblige, ces passes sont réalisées sur secteur, puis sur batterie et puisqu'il le permet, une 3ème passe sera réalisée avec watercooling.

Pour les tests applicatifs, nous lui faisons passer 4 tests 3DMark (CPU, Speedway, Port Royal et Time Spy), un benchmark sur Stockfish (algorithme de calcul de partie d'échec), un autre pour le CPU sur AIDA64 (AES), 2 rendus sur Blender (un CPU, un GPU), un rendu sur Maya (Arnold, uniquement pour le GPU) en QHD et UHD et enfin 3 conversions de fichiers sur Handbrake (H264, H265 et AV1). Chaque fois sur 2 passes, la meilleure étant gardée.

Benchmarks

Pour les afficionados de gros chiffres, petit tour sur la suite bien connue 3DMark pour situer ce Beast X40.

Erazer Beast X40 - 3DMark

Si vous découvrez la suite 3DMark, elle permet de créer un indice aidant à situer sa machine par rapport à ce qui est sur le marché. Si elle n'assurera pas des performances dans un usage spécifique, elle permet de se faire une idée des capacités d'un assemblage de composants informatiques. Ces scores prendront alors tout leur sens en allant les comparer à ce qu'offrent les pages de résultats CPU et GPU du fabricant du logiciel.

Performances applicatives

Et dans un usage réel, de quoi est-il capable ?

Erazer Beast X40 - Performances applicatives

Ce point traité, toujours difficilement comparable avec du matériel desktop, pour les adeptes du travail nomade (aimant dormir avec le bruit d'une soufflerie ou les vibrations d'une pompe de watercooling), passons du côté vidéoludique.

Performances en jeu

Trois jeux pour essayer de voir ce que l'ordinateur en test ce jour peut donner sur un titre accessible comme Diablo IV, un second plus gourmand comme Control et enfin pour faire plier les plus grosses configurations : Cyberpunk 2077.

Sanctuaire est pour Lilith !

Le jeu est testé sur deux configurations, tout d'abord en élevé dans la définition native du moniteur de l'appareil, soit du 2560 par 1600, puis la même chose avec DLSS3 activé.

Erazer Beast X40 - Diablo IV

Même sur batterie, le dernier né de la famille Diablo ne fait pas peur aux composants embarqués. Pour arriver aux 240 Hz de la dalle, il faudra cependant du DLSS3 et le watercooling. 120 FPS étant déjà tout à fait confortable sur un hack'n slash, disons qu'il tournera sans problème. Notons cependant un comportement étonnant sur batterie où le DLSS ne fait absolument rien gagner, le jeu restant à 60 FPS dans les 2 configurations (même après plusieurs tests). Cela nous a mené à passer un peu plus de temps sur l'analyse de la chose, comme vous le verrez dans les graphiques suivants.

Tout est sous Control

Trois séries de tests pour ce jeu sélectionné pour être jouable sur plusieurs machines, tout en pouvant être magnifié par les dernières technologies. Un premier en Ultra, le second avec RayTracing élevé et le dernier cumulant les premiers et y ajoutant du DLSS3 de chez Nvidia, la RTX 4080 mobile le permettant, tout cela toujours en 2560 par 1600.

Erazer Beast X40 - Control

Le titre est jouable, mais le RT coûte cher côté performances, ce qui est sauvé par l'activation du DLSS3 permettant de dépasser les 100 FPS. Le watercooling améliore un peu la chose, sans faire cependant de miracle côté performances (par contre côté nuisances sonores c'est une autre histoire dont nous vous parlerons à la suite). Le comportement sur batterie est une nouvelle fois particulier, limitant le jeu à 30 FPS, même avec DLSS3.

Republic of CyberPunks

Le titre de CD Projekt Red est là pour pousser le matériel dans ses derniers retranchements. Nous le testerons donc sur deux réglages via son benchmark, le premier en Ultra, le second en DLSS3 + Ray Tracing en "Psycho" toujours en 2560 par 1600.

Erazer Beast X40 - CyberPunk 2077

Sur secteur avec ou sans watercooling, on peut tabler sur du 75 FPS en Ultra et dépasser les 100 FPS avec RT et DLSS3. Cela aura de quoi assurer une expérience de jeu assez convaincante. Par contre sur batterie sur ces 2 réglages, c'est la mort du petit cheval. À la limite, en Ultra pour qui se contenterait d'un poil moins de 30 FPS, mais l'activation du RT, même avec DLSS3, lui est fatal avec une chute à 12 FPS en moyenne (et c'est la meilleure passe). Le profil "silencieux" utilisé sur batterie castre beaucoup trop le GPU, entrainant des performances assez catastrophiques vu le matos embarqué. Il est heureusement possible de changer de profil, mais l'utilisateur peu averti pourrait déchanter et penser que son bijou de gaming ne l'est que sur secteur.

Ce tour d'horizon vidéoludique fait, passons au tests qui chauffent et font du bruit !

Performances thermiques et sonores

Pour ce test de performance thermique, nous avons utilisé l'appareil sur secteur et tel que configuré par la marque. Ainsi nous en analysons l'usage standard, mais le plus tatillon pourra aller manipuler les courbes de ventilation et fréquences pour en tirer le meilleur (que cela soit en jeu ou pour ses oreilles). Après plus de 30 minutes en jeu à charge lourde (ici Rugby Manager 2023 H&Co Edition), voici ce que l'on a pu relever.

Air Cooling VS Water Cooling

Disons le tout net, dans sa configuration standard ça chauffe (dans une pièce à 25°C au moment du test). Avec la zone des touches ZQSD qui monte à plus de 40°C, le joueur droitier sentira bien que son PC est en fonction. Sa main droite ne serait d'ailleurs pas en reste s'il venait à placer sa souris trop proche de la sortie d'air (mais puisqu'il écoute l'OMS et que son portable est posé sur un support, ça n'arrivera pas). Ses oreilles ne sont pas non plus épargnées avec 48,6 dB enregistrés à 50 cm de l'écran.

Une fois le watercooling en fonction, la situation évolue positivement. La zone ZQSD reste toujours trop chaude, mais l'on gagne presque 9°C sur le GPU, pas loin de 7°C sur le CPU et plus de 5 dB, ce qui n'est pas rien. A noter que notre mesure de 43,3 dB a été mesurée dans cette configuration et que celui qui profitera des 60 cm de tuyaux pour mettre le watercooling plus loin pourra encore gagner en confort d'esgourdes. Pour le watercooling externe, on relève 40°C au niveau du radiateur, la boucle étant courte, il ne chauffe pas excessivement tout en apportant indéniablement un gain tant sur les températures que les nuisances sonores de l'ensemble.

Nous l'avons testé ici dans sa courbe de ventilation standard configurée par le constructeur, il est évidemment possible de gagner quelques décibels en optant pour le profil silencieux, mais les performances s'en ressentiront et pas qu'un peu.