Test • Le Barebone ZBOX MAGNUS ONE ERP74070C de Zotac

Les barebones ont longtemps été des machines dédiées à un usage professionnel (si ce n'est industriel), mais l'évolution des technologies a petit à petit permis de les proposer au grand public, comme l'a fait Intel avec ses NUC. En ce domaine, Zotac est bon élève et propose depuis des années du tout petit PC à usage bureautique/multimédia, mais aussi du plus copieux.

Le modèle qui nous intéresse aujourd'hui et que l'on a en test est le ZBOX ERP74070C sobrement nommé Magnus One par son créateur. Dans un format rikikimépatro, vous trouverez du Core i7-13700 associé à une GeForce RTX 4070 qui – sur le papier – sont capables de satisfaire vos mirettes en 1440p pour usage vidéoludique.

Envie de voir ce que la miniaturisation peut faire pour le gamer ? On est parti !

Caractéristiques techniques

Nous commencerons cette présentation par une mise en perspective. Posé à côté d'un boîtier ATX (ici Cooler Master Silencio) l'engin ne paie pas de mine. Plus au format console que PC gaming, le tableau qui suit vous éclairera sur sa composition.

Barebone oblige, l'ensemble arrive sans RAM ni stockage, il faudra donc investir et vous aurez le loisir de calibrer cela en fonction des vos usages et besoins. Pour le reste, c'est de la configuration musclée pour du jeu en 1440p, avec une garantie de 5 années sur le matériel (3 ans + 2 ans en enregistrant votre produit sur le site de Zotac).

A part le bloc d'alimentation qui fait un peu léger (Nvidia recommande 650W pour une machine équipée d'une GeForce RTX 4070) et pourrait vous enlever un peu de peau du postérieur en cas de remplacement vu son format, il n'y a sur le papier pas grand chose à questionner sur cet engin, à part peut être se demander comment ils collent tout cela dans si peu d'espace.

Prenons le temps de voir ce que HWinfo nous dit de l'ensemble.

Pas de mauvaises surprises, les éléments annoncés sont là et ne sont pas des composants version ordinateur portable. Le Core i7-13700 (tout court, pas K ni F et encore moins KF !) "Raptor Lake-S" sur une carte mère à chipset Intel H670 et une puce AD104 côté GPU, prouvant la présence effective d'une GeForce RTX 4070 digne de ce nom.

Le modèle que nous testons a été agrémenté d'une seule barrette de 16 Go de DDR5-5600 (pourtant Dual-Channel) de chez Crucial (CL46 à 1,1 V) et d'un SSD M.2 NVMe PCIe 4.0 de 1 To qui pourrait sembler "No Name". Avec un peu de recherche, il se trouve que c'est un modèle de chez Corsair, le MP600-GS, sans ses atours pour passer inaperçu. Équipé d'un contrôleur Phison PS5021-E21 gravé en 12 nm chez TSMC et de puces mémoire NAND TLC de chez Micron. Un petit engin tout à fait capable, qui ne chauffe que peu et offre des performances tout à fait correctes même s'il n'a pas de cache DRAM. Cependant dans notre cas, l'engin est dépouillé de son dissipateur et cela impacte ses performances (throttle), nous ne saurions donc que vous conseiller un SSD équipé d'un dissipateur pour profiter au mieux de la bête.

C'est l'heure de mettre la bestiole à poil pour en parler plus dans le détail.

Malgré le format réduit, le démontage est des plus simples. 2 vis à main à retirer à l'arrière (sous les antennes) et le panneau supérieur, agrémenté de deux ventilateurs (sans connecteurs, juste un contact pression entre le châssis et le capot), se retire. Pour les côtés, ce sont simplement 2 panneaux grillagés enchâssés dans l'ensemble. Pas de filtration prévue, il faudra donc être soigneux si l'on est en zone poussiéreuse ou ami des bêtes.

Sur le flanc droit, vous trouverez la carte mère, le processeur et son petit ventirad. L'étage d'alimentation a le droit à 2 radiateurs à gauche et sous le socket, dont les ailettes ne partent pas dans le même sens, utilisant le souffle créé par le ventirad pour évacuer quelques joules. Les emplacements RAM SODIMM sont situés au-dessus du processeur, les slots M.2 à leur droite suivis de la carte Wi-Fi et enfin le bas de l'appareil comprend un port SATA III accompagné de son alimentation, le tout dans un châssis pouvant accueillir un HDD ou SSD 2,5". Malgré l'espace réduit, tout reste accessible et la partie PCIe est déportée via une carte fille en bas de la carte mère. Un remplacement de l'ensemble semble possible sans trop de problème, mais encore faudra-t-il trouver les pièces détachées qui iront bien.

Sur le flanc gauche, vous aurez la carte graphique seule, alimentée par un câble PCIe à 8 broches, montée sur la carte fille PCIe servant à la déporter. Rien d'autre ici, à part des câbles d'alimentation qui sont prévus pour permettre plus que ce que la carte ici présente demande. Cependant, avec une alimentation 500W il sera difficile d'envisager taper plus haut dans la gamme.

Enfin de dos, vous accédez à la connectique qui est on ne peut plus riche pour le format. On aurait pu s'attendre à des limitations type ordinateur portable, mais que nenni, vous aurez de quoi faire et largement de surcroît.

La seule partie qui demandera un peu de sport pour le démontage sera l'alimentation. Format réduit oblige et gestion des câbles maîtrisée au programme, il sera nécessaire d'intégralement démonter la bête pour y accéder. Un remplacement reste possible, mais sachez qu'une alimentation format ITX coûte déjà plus qu'une ATX (environ 200€ pour 500W), mais en 80+ Platinum cela peut s'annoncer assez salé. Il faudra alors se rapprocher du constructeur dans le cas d'un défaut matériel sur ce point, matériel couvert par une garantie de 5 années assez rassurante.

Puisque l'on en est à démonter, jetons un œil au flanc gauche dans le détail.

Le connaisseur y retrouvera une GeForce RTX 4070 Twin Edge du constructeur. Pourquoi réinventer la roue lorsque l'on a un produit capable à l'usage ? Pas de SpiderMan pour l'agrémenter, juste un assez sobre logo Zotac Gaming rétroéclairé de bleu sur la tranche. C'est d'ailleurs le seul point lumineux de l'appareil avec le cercle blanc du bouton de mise sous tension. Zotac a fait simple, sans succomber aux sirènes du RGB.

Il est maintenant l'heure de faire parler la poudre et de voir ce que cet ensemble a dans le ventre.