Performances hardware
Après le passage en revu externe, place désormais aux benchmarks. Tout comme les PC, les smarthphones intègrent différents accélérateurs permettant de répondre à différent besoin : le CPU pour les tâches généralistes (et sa facilité de programmation !), le GPU pour tout ce qui est graphique/rendu 3D, et un NPU pour des tâches d’apprentissage automatisé basse consommation.
Cependant, une différence fondamentale se glisse dans ce monde miniaturisé : à l’opposé du marché PC, le jeu vidéo ne pousse pas particulièrement les concepteurs de téléphones à plus de performances. Comprenez que les jeux mobiles sont conçus non pas dans une logique de graphismes toujours plus améliorés, mais au contraire de capacité à mouliner sur la majorité des appareils. Ainsi, nous retrouvons souvent un taux d’image par seconde bloqué à 30 ou 60, et une définition de rendu bien inférieure à celle de l’appareil (et variable en fonction des ratios des écrans) ; ce qui ne permet pas de classer efficacement les terminaux entre eux. Enfin, rajouter qu’Android n’est pas prévu pour offrir des outils de mesure de performances, nous forçant à la rédaction d’un script exécuté via ADB pour obtenir des mesures des FPS : autant dire qu’obtenir des mesures fiables de jeux gourmands n’est pas une chose facile ! Ainsi, notre banc de test réutilise en grande partie des tests synthétiques, que nous découpons en tests généraux, 3D et IA, ainsi que des mesures en jeu tirées de trois applications radicalement différentes :
- Dolphin, l’émulateur Gamecube, connu pour la gourmandise de sa traduction et son faible threading
- GRID Autosport, un jeu standard aux graphismes léchés (mais limité à 30 FPS…) disposant de quelques options graphiques
- Minecraft, le seul titre suffisamment gourmand que nous ayons trouvé pour mettre à genoux les monstres de puissance que nous pouvons avoir en test
Dans chaque cas, nous nous assurons de conditions extrêmes pour les appareils, et poussons les options au-delà du raisonnable. Ne soyez donc pas étonnés de nous voir conclure que le téléphone est performant alors qu’il n’a marqué "que" 30 FPS sur minecraft !
Vous l’aurez constaté, les smartphones ne sont pas le cœur de cible de H&Co, ce pour quoi le protocole de test est encore sujet à évolution. Si jamais vous, lecteur, relevez une incohérence ou avez des idées d’amélioration, l’équipe est tout ouïe !
Tests synthétiques généraux
Nous faisons ici mouliner deux benchmarks ultra-classiques : AnTuTu et Geekbench, qui se décomposent en diverses tâches évaluant les performances du CPU, du GPU et de la mémoire. Pour replacer les scores dans leur contexte, voilà le top moumoute AnTuTu, et celui GeekBench.
ASUS ROG Phone 9 Pro - AnTuTu
ASUS ROG Phone 9 Pro - GeekBench
Du côté des performances brutes, nous n’avons pas à moufter : c’est tout bonnement excellent, le Snapdragon X Elite fait des merveilles et trust le haut du classement. Le contestataire du jour se paye le luxe d’envoyer valser le SoC du Galaxy S24+ précédemment testé, pourtant déjà foutraquement costaud. Quel exploit !
Tests synthétiques 3D
Pour jauger des performances ludiques de notre modèle, nous utilisons dans un premier temps deux benchmarks classiques (une fois encore !) : 3D Mark et GFXBench, tous deux cross-platform. Vous trouverez ici les comparaisons 3D Mark, et là celles pour GFXBench.
ASUS ROG Phone 9 Pro - 3DMark
ASUS ROG Phone 9 Pro - GFXBench
Bis Repetita sur les performances graphiques en test synthétiques : le ROG Phone 9 Pro atomise tout ce qui bouge, et ne se fait concurrencer — en comparant aux scores en ligne, avec toutes les pincettes que cela suppose — que par d’autres terminaux équipés de SoC identiques, probablement du fait de fréquences plus soutenues sur toute la durée du test..
Machine Learning
Désormais, l’IA (nom profane du machine learning par réseau de neurones) fait partie du quotidien informatique : débruitage de voix, effets vidéos, assistant personnel. Pour tester cela, AnTuTu et Geekbench ont tout deux leur application dédiée : AITuTu et GeekBench AI. Là où AITuTu repose sur TensorFlow Lite et une implémentation propriétaire pour utiliser les bibliothèques les plus efficaces selon le périphérique, nous réglons GeekBench pour tester à la fois le GPU et le NPU de manière à simuler les tâches complexes (sur la partie graphique, plus puissante) et celle plus simples (déportées sur NPU). Encore une fois, voici où trouver d’autres chiffres : rendez-vous ici pour AITutu, là pour GeekBench AI.
ASUS ROG Phone 9 Pro - AITuTu
ASUS ROG Phone 9 Pro - GeekBench AI
Après un tel étalage de performances, vous ne serez pas étonné d’apprendre que le Snapdragon 8 Elite est également très bon dans les tâches d’IA. Encore une fois, nous notons l’absence de prise en charge différenciée du FP16 et FP32 sous TFLite, chose que nous retrouvions également sur le Galaxy S24+.
En jeu !
ASUS ROG Phone 9 Pro - Performances ludiques
Si les performances brutes étaient décoiffantes, force est de constater que le ROG Phone 9 Pro transforme l’essai une fois en situation réelle. Dolphin se retrouve limité par les 24 FPS émulables sur la séquence, GRID sur ses 30 FPS, seu Minecraft dans ses conditions torturesques se trouve suffisamment gourmand pour venir a bout du GPU — la limite étant dans ce cas-là de 185 FPS du fait de la synchronisation forcée à l’écran. Inutile de dire à quel point le bousin est compétent, pour aujourd’hui comme pour les années à venir.
Autonomie
ASUS ROG Phone 9 Pro - Autonomie
Diantre, en plus d’être performant, le ROG Phone 9 Pro est également endurant ! Avec sa batterie de 5800 mAh, le téléphone tient pas moins de 11 h en jeu et plus d’une journée complète en lecture vidéo. Voilà qui permettra de rester un à deux éloigner du chargeur sans risque de panne sèche.
Après les performances en utilisation normale, décortiquons l’AeroActive Cooler X Pro page suivante, qui discutera au passage de la partie chauffe et de la consommation.
