Switchs Titan II
En dehors du soi-disant effort de modernisation du Vulcan 120, la communication de Roccat autour du Vulcan II concerne essentiellement l’intégration des contacteurs Titan II Mechs. Il s’agit du premier clavier à disposer de tels switchs que le fabricant estime plus durables et plus réactifs que la plupart des concurrents. En même temps, on le voyait mal nous préciser qu’il faisait de la m#!@.
À gauche, quelques touches de raccourcis et, à droite, un contacteur Titan II Mechs red sans sa keycap © Nerces pour H&Co
Les Titan II Mechs existent en deux versions : d’un côté les red pour un contact « linéaire et fluide », de l’autre les brown qualifiés de « tactiles et rapides ». Les premiers ont une course d'activation légèrement plus courte à 1,4 mm contre 1,8 mm pour les brown. L'intérêt est de voir l'action s'exécuter plus vite. Les red ont aussi pour eux une plus grande discrétion – pas de cliquetis sonore – mais il n'y a pas ce retour sensible à l'activation, caractérisée sur les brown par une espèce de « bosse » que l'on ressent dans la course du switch.
Dans un cas comme dans l’autre, les contacteurs sont garantis pour 80 millions de frappes ce qui représente une légère perte de durabilité par rapport aux Titan II Optiques du Vulcan II Max (100 millions), mais rien de grave. Notez au passage que Roccat ne livre aucun accessoire pour détacher les switchs et qu'il y a une bonne raison à cela : ce n'est tout simplement pas possible. Mauvais point sur un clavier à ce niveau de prix, même si Roccat se cache derrière l'excuse du « en raison de la conception du clavier, les interrupteurs ne peuvent pas être changés ». Bof.
L'un des pieds du Vulcan II, avec un seul niveau d'inclinaison © Nerces pour H&Co
Enfin, notez que Roccat insiste sur un effort réalisé pour que le contact du switch se fasse le plus en douceur possible : le fabricant lubrifie ses Titan II Mechs en usine. Il serait toutefois plus juste de parler de pré-lubrification dans la mesure où ce type de traitement n’est pas aussi précis, pas aussi efficace qu’une véritable lubrification manuelle.
À l’usage, ça donne quoi ?
Vous vous en doutez, au-delà du discours marketing bien rodé, il nous fallait mettre à l’épreuve et le clavier Vulcan II dans son ensemble et ses contacteurs Titan II Mechs en particulier. Saluons d’abord la très bonne ergonomie générale avec toutefois – comme prévu – un bémol concernant les touches low profile. Rien de méchant, mais leur finesse peut troubler… au moins quelques minutes.
L'artiste signe son œuvre ? © Nerces pour H&Co
La forme du clavier, la position des touches, le repose-poignets, la sensation physique au moment de la frappe, la présence de trois touches médias ainsi que le placement de la molette tout est parfait ou presque. En effet, si les pieds sont bel et bien escamotables afin d'incliner le clavier pour une frappe plus confortable, Roccat n'a opté que pour un seul niveau d'inclinaison quand certains concurrents proposent des pieds « doublés » pour une inclinaison à 0°, 6° ou 9° et, ainsi, couvrir tous les profils.
En revanche, rien à redire sur les contacteurs lors de nos essais de saisie. Non seulement, la frappe est vive et alerte, mais notre test d’erreur affiche un taux de réussite de l’ordre de 98% après une rapide prise en main. Le confort est bon, aucune fatigue n’a été ressentie. Seul bémol, le repose-poignets en plastique dur n’est pas aussi agréable que les modèles molletonnés. Dommage.
Largement ajustable, le rétroéclairage du Vulcan II est parmi les plus colorés que nous ayons pu tester © Nerces pour H&Co
Côté jeu, le bilan est du même niveau avec un retour des touches aussi rapide que nécessaire et une course de 1,4 mm avant activation parfaite. Aucun problème de touche non plus alors que, bien sûr, n-key rollover et anti-ghosting sont au programme. Critiquons pour critiquer : les couleurs vives du rétroéclairage pourraient en gêner certains, mais tout cela se règle évidemment.
Nerces, tu travailles pas pour Clubic ? Tu es le même qui est passé chez Gamekult ?
Je travaille pour Clubic, mais s'il est possible de donner des coups de main, je ne suis jamais contre :)
Le même qui est passé chez Gamekult en effet. Et qui est parti avec les copains de la rédaction au moment de... voilà quoi.
Et on est très content que tu sois là quand tu peux 😉