Banniere Enshrouded

Enshrouded est déjà en accès anticipé depuis un moment et reçoit un accueil très enthousiaste de la critique. Regardons ensemble ce qui le lui fait mériter !

Enshrouded est un futur jeu vidéo de rôle, d'action et de survie développé par le studio Keen Games (Anno 1701, Sacred 3 et surtout Portal Knights). Il a été lancé (comme prévu, ce qui mérite d'être noté) via un accès anticipé le 24 janvier 2024 pour Windows avec en prévision de le sortir fin 2024 sur Windows, PlayStation 5 et Xbox Series. Nous le suivons depuis la Gamescom où nous avions pu y jeter un coup d’œil et avions déjà eu le droit à un avant-goût sur la démo qui avait été disponible (pour entretenir la Hype) durant le Steam Next Fest.

Depuis son lancement anticipé sur PC le titre a rencontré un certain succès, dépassant même PalWorld (le jeu de Pokemon avec des flingues, vous vous souvenez ?) sorti une semaine plus tôt. La raison de ce succès réside autant dans son originalité que sa façon de mélanger plusieurs mécaniques de jeu qui ont fait leurs preuves depuis longtemps, tout en les associant d'une façon qui évite de surcharger l'expérience de jeu. Une sauce qui réussi à prendre grâce à l'expérience du studio dans différents jeux, mais surtout Portal Knights qui a clairement servi de base aux mécaniques de jeu d'Enshrouded.

Parce que l'on vous aime bien et grâce à la générosité de l'éditeur du jeu, une clef de licence Steam pour Enshrouded (c'est bien fait hein ?) sera à gagner en fin d'article !

De quoi ça parle ?

Dans Enshrouded, on plonge dans un univers médiéval fantastique post-apocalyptique où l'avarice et la peur de la mort ont poussé les habitants d'Embervale à leur propre perte. Un personnage mystérieux a un jour amené un élixir miracle au roi avec l'explication pour en fabriquer autant qu'il le désire. Le bonhomme n'a pas manqué de le faire, mais l'extraction des ressources n'a pas été simple, l'envie de chacun d'en avoir plus que l'autre non plus et vous vous doutez que ça n'a pas bien fini.

C'est pourquoi votre personnage se réveille dans une cuve façon Demolition Man pour découvrir qu'il a la lourde charge de sauver l'humanité tout en réparant les erreurs du passé. Une société industrielle est allée trop loin, guerre et exploitation des ressources ont conduit en un affaiblissement général qui a profité à un mal mystérieux, lui permettant de devenir maître de la surface là où il se terrait dans les profondeurs depuis on ne sait combien de temps.

Les abdos sont ultra ressemblant !

Comment qu'on joue ?

Donc, vous débarquez avec juste votre appareil reproducteur et rapidement une torche puis une arme (même si la torche peut cogner) gentiment laissée sur votre chemin pour corriger tout cela. Une fois une petite séquence linéaire vous permettant de découvrir les mécaniques du jeu passée, vous atterrissez dans un monde ouvert dans lequel vous pourrez presque faire tout ce que vous voulez.

Rien que dans le premier biome, il y a de la variété dans les paysages

Contrairement à d'autres titres dans la même veine (on pense spécialement à Valheim pour cette partie), il ne sera pas possible dans Enshrouded de construire où vous le voulez. Il faudra tout d'abord poser une flamme, vous octroyant un petit lopin sur lequel vous pourrez vous en donner à cœur joie. Cette flamme pourra évoluer via offrandes pour augmenter la taille de cette zone de construction (qui vous protège du mal qui rode au passage) ainsi qu'apporter des bonus à votre personnage. Pourquoi ne pas construire des flammes de partout allez-vous dire ? Car le nombre en est limité. Au début à 2, puis en faisant évoluer l'une d'elles, vous aurez le droit à 4 et ainsi de suite. La taille de la carte étant ce qu'elle est (en plus d'être procédurale pour assurer de la rejouabilité), cela ne manquera pas d'être utile.

Allummmmeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer, la flamme !

Une fois une zone protégée par la flamme, vous pourrez vous intéresser à la partie la plus importante du titre : la récolte. Eh oui, car sans récolte pas de construction. Ici les choses sont assez simples, pas de physique pour les objets (un arbre disparaitra en buches de bois à ramasser après avoir été abattu, creuser la terre l'envoie directement dans votre inventaire, tout comme la pierre ou les autres minerais), l'environnement est entièrement destructible (ce qui est pratique pour aller là où l'on n'est pas attendu ou pour prendre une position sécurisée et canarder), mais vous n'avez rien à craindre de lui.

Un RPG survie bac à sable

Comme souvent, brindilles et cailloux seront vos premiers matériaux, puis en avançant dans le jeu vous en découvrirez d'autres. La carte est divisée en biomes, dont la difficulté se corse à chaque découverte, vous donnant accès à des matériaux de plus en plus avancés. Une proposition habituelle pour ce genre de titre qui ne choquera pas. Cependant, si le nombre d'objets récoltables est assez grand, tous ne seront pas essentiels à l'avancement du personnage. Le curieux pourra essayer d'optimiser et de fabriquer tout ce qui est possible, l'aventurier pourra se contenter d'une massue en bois et avancer quand même dans l'histoire, car un système de loot existe et les personnages humanoïdes vous laisseront parfois des cadeaux et des donjons, caves, quêtes ou zones difficiles d'accès vous permettront également de trouver des coffres réservant souvent de bonnes surprises.

Il y a une hiérarchie des objets et des coffres, nous avons été chanceux !

Donc, on a une flamme, quelques compétences pour fabriquer une massue et deux ou trois outils à base de pierre et de bois, mais cela devient vite limite pour avancer. C'est là que le titre va vous proposer d'aller sauver d'autres "flameborns" comme vous, en commençant par un forgeron (comme c'est pratique !). Grâce à lui et après avoir farmé des campements d'humanoïdes (au comportement plus que basique dans les premières zones) sortis d'une version médiévale de Mad Max vous pourrez commencer à vous la jouer gros bill.

C'est en forgeant qu'on devient fort giron

En plus de son équipement, votre personnage peut passer des niveaux et gagner des points de compétence à dépenser dans un arbre permettant de se spécialiser. On peut faire simple en disant qu'il sera possible de jouer Guerrier, Archer ou Mage, mais cela serait réducteur. En effet, chaque carrière permet d'orienter notre type de jeu et puisque le tout est placé de façon circulaire, les compétences entre Mage et Guerrier seront liées aux deux. De plus, dépenser des points dans une branche ne vous interdira pas d'aller le faire ailleurs par la suite, vous êtes libre de votre progression et le gain de niveau n'est pas le seul moyen d'obtenir des points de compétence. On trouvera également dans ces arbres de quoi mieux récolter, préserver ses outils, tenir plus longtemps en milieu hostile, mieux se déplacer ou encore devenir copain avec les animaux sauvages et une tribu de Wookies que l'on croise assez souvent comme c'est le cas dans la capture d'écran que nous vous partageons (arbre Maître de la Bête).

Pardonnez le n'importe quoi de ce personnage, il est à l'image de son créateur

À ce moment, vous vous dites que farmer du sauvageon ne devrait pas être difficile. Mais c'est oublier le mal qui rode. En effet, pour soigner leur besoin de jeunesse éternelle, les anciens ont miné à grande échelle à la recherche des matériaux leur permettant de fabriquer le fameux élixir. Creusant trop profond, nous vous avons déjà dit qu'ils ont réveillé un mal en sommeil et ce dernier n'a pas prévu de retourner au lit. Ainsi, de nombreuses zones de la carte vous seront difficilement accessibles ou même pas du tout. Certains endroits sont embrumés et si votre personnage se trouve à l'intérieur, il se retrouvera avec un statut du même nom qui fait qu'au bout de 5 minutes il mourra s'il n'en sort pas (dans le cas de brumes de niveau supérieur, on passera à un statut "brume mortelle" où vous ne tiendrez pas 30 secondes). Il faudra augmenter le niveau de votre flamme pour devenir plus résistant, tenir plus longtemps et pouvoir traverser des brumes de plus en plus toxiques. Une mécanique simpliste, mais permettant d'éviter que le joueur n'aille se perdre dans des zones qu'il ne pourra pas gérer. Ajoutez à cela que ces zones sont peuplées de monstres buffés aux hormones micellaires et vous comprendrez que venir à bout de la trame principale ne se fera pas en 4 heures à la bourrin.

Le jeu est riche en quêtes. Entre les personnages non-joueurs à sauver pour les ramener dans votre village, les quêtes qu'ils donnent, les quêtes annexes que vous débloquez en explorant, récoltant, fabriquant, la trame principale et toutes les zones embrumées à nettoyer (vous pouvez supprimer la brume par endroit en détruisant des Racines de brume, le gros truc rouge tentaculaire dans la capture qui suit), vous aurez de quoi faire et le joueur aimant "platiner" les titres de sa ludothèque en aura pour son argent.

Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn

Chaque palier du jeu vous invitera à faire évoluer votre campement de base (que vous pouvez placer là où vous le voulez et même le migrer au besoin, perdant cependant vos constructions au passage) tant en taille qu'en confort (plus vous êtes confortable, plus vous êtes reposé ce qui vous donne des améliorations de caractéristiques), il y aura donc de quoi faire pour avancer, partie qu'il est possible de faire à plusieurs joueurs en partageant les ressources. Tout à fait jouable en solo, ce genre de titre prend son sens en multijoueur, permettant d'ajouter de la stratégie aux affrontements, l'univers devenant plus difficile à chaque fois qu'un joueur rejoint le monde pour que la difficulté reste tout de même intéressante. Pour la partie construction, c'est extrêmement libre et vous pourrez utiliser des formes prédéfinies ou sculpter à loisir sur base de petits blocs de la taille de la tête du personnage.

L'est pas croquignolet ce p'tit bourg ?

Attention , si le jeu veille toujours à récompenser votre exploration, le début de l'aventure pourrait vous sembler laborieux. Un monde ouvert invite à aller partout, mais vos premiers pas dans la brume pourraient vous coûter cher sans l'équipement adapté. De la même façon, vous rendre trop loin de votre campement sans précautions pourrait vous assurer un retour au bercail par dépôt de tombe à l'endroit où vous vous serez fait occire. Vous pourriez aussi dans un premier temps vous sentir perdu au milieu des multiples choses à faire. Si cela vous arrive, c'est qu'il est généralement temps de suivre la quête principale ou d'améliorer votre équipement ou campement !

À mesure que vous progresserez dans le titre et sur la carte (qui est grande, la capture représentant grosso-merdo 1/8e de ce qui est explorable, atteint au bout de 20 heures de jeu), vous trouverez des Tours des Anciens. Y entrer vous offrira une série de défis (acrobaties à réaliser et énigmes) qui vous permettront de débloquer la tour, devenant un lieu de repos et de téléportation. Ces tours sont réparties dans les différents biomes, suffisamment pour aider le joueur dans ses déplacements, sans trop lui faciliter la tâche pour autant. Une alchimie bien dosée.

La tour est juste à côté de la ligne bleue, après le gros rocher en forme de lapin !

Le but n'étant pas de vous spoiler le jeu et puisqu'il nous semble que nous vous avons assez bien dégrossi l'ensemble, passons à la partie graphisme en attendant un test de performance sauce Thibaut. Pour votre information, les captures de cet article ont été prises sur une machine équipée d'un R5 2600 accompagné de 16Go de DDR4 et d'une RTX 2070 Super, ce qui correspond à la configuration recommandée. En 1920x1200, le jeu n'a pas mis à mal la configuration, à part quelques fuites mémoire ayant offert une petite série de plantages (apparemment corrigées depuis).

Comment c'est beau ?

Concernant la direction artistique, sans en faire une référence du genre, Enshrouded reste tout à fait correct et suffisant pour profiter de votre aventure et même vous décrocher légèrement la mâchoire sur certains couchers de soleil et autres panoramas enchanteurs. Tout n'est pas au point, quelques éclairages (surtout nocturnes à travers la brume) semblent parfois étranges et la lumière qui passe par une fenêtre pourra par moment clignoter en fonction des mouvements du joueur, mais nous sommes sur une sortie anticipée d'un studio qui n'est pas adepte des titres AAA, cela semble donc excusable.

L'éclairage est à peaufiner, mais les transitions zone sombre, zone claire sont très bien faites avec une adaptation à la luminosité

La technique reste dans la même veine. Nous n'avons pas affaire à des graphismes visant le photoréalisme, mais l'ensemble reste cohérent et bien maitrisé, permettant de garder une expérience relativement stable sans vous donner l'envie de vous crever les yeux avec un crayon bien taillé. Que ça soit pour la DA ou la technique, le mot à retenir sera finalement simple : "Suffisant". Suffisant en tout cas, pour ne pas être dissuasif et apprécier votre partie.

La prise en main est fortement appréciable que l'on soit joueur manette ou clavier/souris. En effet, le personnage se déplace à une vitesse convenable sans compter l'aide des objets de mobilité que vous débloquerez petit à petit et qui donnent une tout autre dimension à vos différents parcours. Le menu de construction est bien pensé et assez varié pour laisser libre cours à votre imagination en ce qui concerne l'architecture de vos bâtiments. Il n'y a que pour le stockage ou les menus de fabrication que le combo clavier/souris sera plus à l'aise que la manette. Lorsque vous jouez à la manette, il n'y a pas de curseur mobile pour aller d'un élément à un autre et il faudra utiliser un stick ou la croix directionnelle pour vous déplacer, obligeant à bouger 10 fois vers le bas si vous voulez aller 10 lignes plus bas (sans automatisation du mouvement en laissant le stick vers le bas) ce qui n'est pas agréable.

Conclusion

Enshrouded 25

Le studio Keen Games a avec Enshrouded su prendre les parties importantes de différents types de jeux plaisant à un grand nombre de joueurs (RPG, bac à sable, survie, Coop) et en tirer le meilleur pour l'associer sur un titre au résultat tout à fait cohérent. L'histoire est intéressante (sans être transcendante, la lutte contre un mal ancestral étant la base de tout RPG depuis les années 80) et chaque élément est présent sans être dérangeant. La course aux ressources demandera un peu d'efforts, mais pas trop. Chaque élément a su être dosé, ce qui place ce titre bien loin des canons du moment où la frustration du joueur pour le pousser au dépassement de soi semble être le principal moteur. Ici, vous serez dans une réelle partie "ludique" du monde vidéoludique. Une terre de liberté, avec des challenges pour qui en veut, de la contemplation pour d'autres et de nombreuses façons d'aborder les choses à votre convenance. C'est d'ailleurs peut-être la plus belle réussite du studio : remettre le joueur dans le rôle d'acteur et moteur de l'action et non de celui qui la subit. Avec déjà plusieurs patchs et équilibrages sortis, des projets d'ajouts à venir et une sortie sur consoles PlayStation et Xbox en fin 2024, Enshrouded nous semble à n'en pas douter être un titre à suivre !

C'est le moment de tenter de gagner votre sésame pour rejoindre Embervale. Pour ce faire, point d'entourloupe à base de réseaux asociaux, mais un passage par la case "commentaire" que nous aimons tant. Ainsi, celui qui nous pondra l'historiette la plus amusante en rapport avec le jeu se verra récompensé d'une clef de licence activable sur la plateforme Steam. Le jury de ce concours sera composé de l'équipe du site et nous vous laissons jusqu'au vendredi 8 mars à 20:00 (en France) pour participer. A vos claviers !

Ghiom


  • C'est sympa ce 'tit concours! Pour ma part je l'ai bien poncé, pour un early, il est très complet (surprenant d'ailleurs) et bien opti' aussi!

  • Personne pour gagner la clé du jeu ? Et pourtant c'est juste poster un com en rapport avec le jeu, y a plus compliqué ;)

  • Hqwkml

    Depuis son réveil de la capsule de bronze, Flying Squirrel Man était hanté par une obsession : la vengeance. Quelque chose dans son passé, aussi flou soit-il, avait allumé en lui un feu ardent de désir de justice. Convaincu qu'il était l'élu destiné à combattre les ténèbres, il s'était donné pour mission de traquer les forces du mal qui rongeaient le pays.
    Arborant fièrement sa combinaison d'écureuil volant, il planait au-dessus des forêts et des montagnes, scrutant l'horizon à la recherche de signes de corruption et de chaos. Il avait foi en la lumière, cette force mystique qu'il croyait pouvoir invoquer à volonté pour éclairer les coins les plus sombres du royaume.

    Cependant, derrière son masque de héros se cachait un vilain défaut : il avait la main lourde sur le bouton "gauche de la souris". Dès qu'il voyait un arbre fruitier,un sapin ou une jolie fleur, il se transformait en tornade végétale, laissant derrière lui un désastre écologique.
    Et ce n'était pas seulement la flore qui souffrait de son passage, oh que non ! Flying Squirrel Man ne faisait pas de quartier, même pour la faune locale. Ghoul, licorne, bête à deux dos , aucune créature n'était à l'abri de sa quête incessante de ressources.

    Les habitants du royaume étaient partagés entre l'admiration pour ses actes héroïques et l'effroi devant ses tendances destructrices. Certains le voyaient comme un sauveur, tandis que d'autres le considéraient comme une menace pour l'équilibre écologique et le bon sens.
    Flying Squirrel Man poursuivait sa quête de justice survolant et planant dans tout le pays a la recherche du mal.

  • Le jeu est beau, intéressant avec un contexte plaisant, et énigmatique sur un bon gros début de partie. Ensuite il semble devenir un peu répétitif. Quelques améliorations seront, j'espère, faites : comme pour les pnj statiques et actionnés comme des meubles et donc le manque de vie dans le campement, ainsi que l'absence d'attaques sur le campement... L'ensemble devient vite routinier.

    Malheureusement, si je peux laisser un stream blablater en mode radio pour voir un peu à quoi ressemblent ces jeux en accès anticipé, je crains ne pouvoir me lancer dans l'aventure avant le mois de septembre/octobre... Trop de jeux sur le feu, de changements professionnels et personnels à venir.

    Je ne concoure donc pas, cela serait malhonnête.

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