Test • GeForce PALIT RTX 4090 GameRock OC

Qu'en penser ?

La RTX 4090 GameRock OC de PALIT est une globalement une bonne carte. Elle doit une partie de ses accessits à son embonpoint. Une carte au TGP de 450 W, ça ne peut pas tenir dans un format ITX, ni même double slot à moins de sacrifier les oreilles et qu'elle mesure 50 cm ! Avec 33 cm, 3.5 slots et ses 13.7 cm, elle ne rentrera pas partout comme disait le bitosophe Rocco Siffredi. Et avec quasiment 2 kg au garrot, elle mettra à mal nombre de ports PCIe peu renforcés comme c'est hélas trop souvent la norme chez les fabricants de cartes mères. Pas pour tout les boitiers, c'est une certitude, par contre elle a des atouts non négligeables. Le premier est sa finition, propre, ça transpire la solidité. En revanche, elle est un peu comme cette connaissance que l'on a, qui est super sympa mais avec lequel vous n'accrochez pas, ou vous accrochez super bien : son style avec sa plaque RGB, c'est un peu pareil. Soit on l'aime, soit on la déteste, mais chacun trouvera chaussure à son pied !

Le second atout, c'est ses températures. Avec une telle quantité de watts à sucer, elle reste sous les 70 °C en charge, le hotspot est 10 °C plus élevé, le GPU est sous contrôle total, grâce au gigantisme de son refroidisseur. Par contre, contre quelques degrés de plus, Palit aurait pu mieux calibrer sa courbe de ventilation : son profil Silent n'est pas franchement silencieux, et est trop proche du profil Performance. D'ailleurs, il y a peu de différences en matière de performance entre eux, 90 MHz et un peu moins de décibels, le mode Silent, bien que perfectible, garde notre préférence. Malgré tout, il faut lier ces performances avec le TGP, histoire de remettre l'église au centre du village.

La customisation de l'ARGB est aussi un point fort, pour ceux qui sont intéressés par cet aspect des choses. On a tendance à ringardiser l'ARGB dans les produits, mais il ne faut pas oublier que beaucoup aiment cela, et pour eux, cette carte est parfaite, et une des plus évoluées sur cet aspect. Les performances 3D des RTX 4090 sont ce qui se fait de mieux, on achète ce type de carte dans l'optique du 0 compromis, et s'il faut en faire, le DLSS 2, voire le DLSS 3 vous aideront à atteindre votre objectif. UHD obligatoire !

Dernier point à aborder, et qui est forcément le plus tendancieux, c'est le prix. C'est cher, c'est évident, mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs, même s'ils ne se gênent pas pour faire des leçons à tout bout de champ. Peu de possesseurs de RTX 4090 regrettent leur achat, c'est un produit Premium en avance sur la concurrence, qui offre de plus l'écosystème NVIDIA abouti et développé, sans oublier les deux encodeurs AV1 matériels. Oui tout le monde aimerait le voir moins cher, mais ce n'est pas pour autant que les acheteurs seraient plus nombreux. Produit de niche pour des gens qui veulent le top, c'est comme ça dans tous les domaines.

Palit a fait une RTX 4090 qui soulève la curiosité : avec son panneau entier ARGB nommé Kaléidoscope, on aime ou pas le produit. Techniquement, la taille de la carte, en totale adéquation avec le TGP de 450 W, ne permettra pas une compatibilité partout. Ses températures sont maitrisées, on aurait aimé un profil Silent qui porte mieux son nom plutôt que baisser les performances sans réellement gagner en décibels par rapport au profil Performance. Cependant, la carte reste supportable, et c'est l'essentiel Reste le prix : sujet à débat, il cristallise le duel entre ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas, ceux qui ont besoin de la carte et ceux qui n'en ont pas besoin. Toutefois, l'inflation qui frappe les RTX 4090 incite à la mesure en cette fin d'année.

Nous remercions nos partenaires pour la mise à disposition du matériel ayant permis de réaliser ce test.