Test • GeForce ASUS RTX 4080 SUPER Strix OC

La carte par devant, par derrière, et même de côté !

C'est un emballage vraiment qualitatif qui arrive, et qui sert de protection à la carte. Un carton solide, et qui s'ouvre type un livre, bien robuste, le ton est donné. Une fois ouvert, la carte d'ASUS apparait, et c'est un premier choc visuel. En effet, le modèle est gigantesque. Il est même le plus long que nous avons vu passer, devant même la Palit RTX 4090 Gamerock que nous avons testée dans nos colonnes. L'ASUS est mesurée à 35.6 cm, mais cette dimension ne suffit pas à justifier l'aspect énorme. En effet, elle dépasse de 4.3 cm l'équerre arrière, ce qui constitue aussi un record en la matière sur H&Co. Pour couronner le tout, elle fait 3.5 slots ! Avec ces 3 valeurs, nous pouvons dire que nous sommes bien contents d'avoir de grosses mimines pour la tenir. Une fois en main, inutile de dire qu'elle pèse son petit poids. D'ordinaire, nous faisons une sorte de devinette basée sur l'année qui correspond au poids de la carte, nous allons faire une exception cette fois puisque nous ne sommes pas en mesure de vous faire la devinette, puisqu'il faudrait se projeter en l'an 2386. Oui, la carte pèse 2386 grammes, c'est confirmé, elle ne doivent pas être nombreuses à être plus grosses que la carte du jour, on peut citer probablement la série AORUS Master Extreme pour venir marcher sur le même segment. Il va falloir du renfort sous peine de voir une pression plus forte que d'habitude sur le port PCIe 5.0 de la carte maman. Ca tombe bien, il est fourni par ASUS, c'est la moindre des choses quand on produit un tel engin, et au prix auquel on le commercialise.

Le ventirad est donc comme la carte, énorme. Une chambre à vapeur est au contact du GPU, de la VRAM et des éléments de puissance. 7 caloducs parcourent toute la longueur de la carte, tout en traversant le bloc unique d'ailettes, là où d'autres font deux voire trois blocs. Ceci concourt également au poids de la bestiole. En haut, incrustés dans une carlingue métallique, on trouve 3 ventilateurs de 10.5 cm de diamètre, soit un peu plus plus gros que les plus gros que nous avons vu passer dans nos différents tests. Chacun possède 7 pales cerclées en périphérie. Notez que celui du milieu pédale dans le sens horaire, tandis que les deux aux extrémités moulinent dans le sens anti-horaire. Ils sont stoppés jusqu'à 50 degrés, vont très doucement de 50 à 55 °C, puis obéissent aux consignes des BIOS et des courbes de températures dès 55 °C. La finition est exceptionnelle, nous la mettons au même niveau que la RTX 4080 ProArt que nous avons déjà testée.

La carte fait 3.5 slots, ce qui est épais forcément. Les 3 DP 1.4a et le HDMI 2.1a forment une rangée basse qui occupe un slot, le reste de l'équerre occupant un autre slot est ajouré de petites découpes verticale, plus un 2e port HDMI 2.1a. Notez que le métal de cette équerre est bien rigide, plus que le métal utilisé d'ordinaire. Cela ne sert pas spécialement, sauf pour bien fixer la carte sans qu'elle ne plie.

Au verso, une backplate masque l'ensemble des composants du PCB. Elle est métallique et épaisse, et vient au contact du PCB. Elle a cependant un rôle protecteur, puisqu'on voit la découpe correspondant à l'emplacement du GPU. Vous voyez également les inscriptions P Mode et Q Mode, qui correspondent aux deux positions du switch BIOS, nous les évaluerons évidemment. La découpe pour l'alimentation est visible sur la tranche haute. Enfin la fenêtre de ventilation à l'arrière de la carte est bien là, le moulins le plus éloigné offre du flux traversant, il n'y a pas de PCB dans cette zone. En queue de carte, il y a un cache plastique translucide qui cache des LED sur tout le pourtour, pilotables via AURA bien évidemment. Pour l'anecdote, ASUS a éveillé notre curiosité, en gravant sur la backplate des coordonnées GPS. Pensant d'abord à un trésor enfoui, nous avons finalement découvert qu'il s'agit de l'emplacement de quartiers d'ASUS à Taipei, notre déception fut immense.

Pour donner vie à tout ça, il faudra raccorder votre alimentation ATX 3.0 au connecteur 12VHPWR de la carte, ou votre alimentation ATX mais pas 3.0 via l'adaptateur 12VHPWR vers 3 prises 8 pins PCIe. La carte possède sur toute sa circonférence une barre anti torsion, vous la voyez même contourner le connecteur 12VHPWR. Vous avez également dans le carrousel en dessous, trois images défilantes. La première est l'arrière de la carte possédant les LED décrites en haut, la seconde est une vue de la barre anti torsion, et enfin la troisième est une photo de toutes les LED présentes sur la carte en action.

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Notez que pour faire nos tests, ASUS nous a fourni une alimentation que l'on peut qualifier de testiboulée, et d'esthétiquement agressive. En outre, elle est lardée de plein de petites fonctionnalités : bouton pour passer en mode entièrement 0 décibels, écran OLED qui affiche la consommation dévolue au bloc en temps réel, LED ASUS AURA pilotables via la carte mère et un cordon fourni, câbles gainés, etc. Elle a en plus la certification 80PLUS Platinum. Ce n'est pas le plus haut niveau, mais le second, ce qui implique des rendements redoutables quelle que soit la charge. N'oubliez pas cependant que le meilleur rendement se situe quand le bloc est chargé à 50 %. Si nous avons un reproche à lui faire, en sus de son prix dingue mais argumenté par la qualité de fabrication du bloc, c'est l'absence directe de connecteur 12VHPWR sur le bloc, même s'il existe le câble 12VHPWR pour se caler dans la carte graphique. Voici quelques clichés de l'engin en marche :

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Protocole

C'est le cœur de notre article. Une carte custom offre bien souvent des performances identiques avec presque toutes les autres. Nous avons décidé donc de tester cette série avec deux jeux seulement, avec les options les plus violentes Ultra/Max, et en rastérisation pure. La définition retenue est celle que préconise NVIDIA pour sa série, à savoir le 3840 x 2160. Nous avons porté notre choix sur A Plague Tale Requiem, car il est l'un des plus beaux jeux du marché, ce qui implique une gourmandise sans égal. L'autre titre est Cyberpunk 2077. Avec ces deux titres exigeants, en version GOG, nous avons la certitude que les mises à jour ne modifieront pas le comportement du jeu au fil du temps. Et ainsi, nous pourrons comparer les cartes au même GPU entre elles. C'était le cas avant, mais devenait impossible quand les tests étaient trop espacés dans le temps, les éditeurs mettant à jour très souvent leurs jeux. Nous verrons comment la RTX 4080 SUPER Strix OC signée ASUS se comporte. Inutile de refaire tous les jeux du marché, le dossier initial répond déjà à cette question.

Toutes les cartes employant le même GPU, finalement, se différencient sur plusieurs points : la qualité de la puce qui permet aux constructeurs d'overclocker de série les cartes, la qualité du refroidisseur qui permet de maintenir des températures plus ou moins basses assurant des fréquences élevées en charge, les nuisances sonores liées aux profils décidés par les marques, l'embonpoint qui va de pair avec la taille du refroidisseur, les nuisances sonores et les températures, et enfin la qualité de l'électronique qui permet de voir une stabilité dans le comportement de la carte dans le temps et lors de fortes charges, etc. Bref, les leviers sont peu nombreux, mais permettent néanmoins d'avoir des cartes aux profils très variés !  Nous étudierons donc la consommation des cartes avec le module PCAT, qui lit directement la consommation de la carte, et pas par l'API comme le font nombre de softs. Avec PCAT, dans lequel s'enfiche la carte graphique, point de tricherie, nous aurons la vraie mesure !

Nous avons monitoré les nuisances sonores au repos, qui correspondent au bruit de fond de votre intérieur, mais elles n'apparaissent pas dans le tableau puisque notre sonomètre ne débute qu'à 30 dB(A). Pour ce qui est des nuisances en jeu, là aussi nous avons enregistré cela lors d'une session de jeu de 10 minutes afin de laisser le temps à la carte de se stabiliser. Ce n'est pas tout : afin de voir si la carte ventile à fond pendant du gaming, nous avons aussi monitoré le boucan qu'elle peut être amenée à faire si sa ventilation grimpe à 100 %, ce réglage est manuel et volontaire, ce n'est pas un comportement de la carte. C'est intéressant de voir si la carte a de la marge avant de vous casser les oreilles, ou si d'emblée, elle est à son maximum. Le confort ne sera forcément pas le même, 100 % représentant le point infernal qu'il ne faut surtout pas atteindre, et qui serait le signe d'une conception bâclée ou d'un modèle défectueux. Notez que tous les ventilateurs sont coupés au moment de ces relevés de bruit, sauf ceux de la carte graphique qui sont gérés par la carte elle-même.

Enfin, dernier point, afin de juger de l'efficacité générale du refroidisseur, nous avons enregistré les fréquences durant une session de 20 minutes du jeu A Plague Tale Requiem. Avec cela, vous trouverez également la température du GPU, du hotspot (le point le plus chaud du PCB), et le pourcentage du TGP. Cela donne une vision en un coup d'œil qui est riche d'enseignements sur la capacité du refroidisseur à encaisser la déperdition de chaleur par effet Joule, et la qualité de la puce. Vous pourrez en profiter pour voir notre nouveau module graphique en action, avec toutes les mesures en temps réel et consultables, sans oublier le zoom des courbes, ou encore la possibilité de cacher ou pas certaines lignes en cliquant sur la légende.

Vous avez vu qu'il y a deux BIOS dans la description de la carte, nous les avons étudié tous les deux. Mais ce n'est pas tout, c'est la petite nouveauté. Ce genre de carte premium est également prévue pour faire de l'overclocking, même si l'overclocking automatique est dans la grosse majorité des cas bien suffisant et fonctionne très bien. Mais le power user veut rentabiliser son achat, aussi il aime toujours mettre les mains dans le cambouis. Nous avons procédé à de l'overclocking, mais pas poussé au point de passer 3 heures pour stabiliser un mégahertz, mais assez pour avoir une idée du comportement de la carte ainsi poussée. De toute manière, les cartes envoyées sont souvent très dociles, et chacune a un comportement un peu différent, c'est la raison pour laquelle nous l'avons poussée simplement via ASUS GPU Tweak III. Nous avons poussé la limite de consommation à 131 %, la température à 88 °C, la ventilation à 60%, et la tension à 100 %, puis nous avons laissé OC Scanner trouver le meilleur réglage avec ces consignes. Ainsi, dans chaque graphique, vous trouverez, en sus des deux BIOS, les mesures OC Manuel. Vous trouverez les valeurs dans le chapitre performances ingame, puisque le GPU mais aussi la VRAM ont été poussés.

Configuration

Nous avons changé cette dernière depuis nos anciens tests pour plus de commodité, sur une table de bench. Elle est désormais basée sur une plateforme LGA1700, terriblement efficace pour jouer. Ce sont les pilotes NVIDIA GeForce 551.22 qui moulinent. La voici :