Test de l'ASUS GeForce ROG RTX 4070 Ti SUPER Strix OC

La carte par devant, par derrière, et même de côté !

Comme souvent chez ASUS et particulièrement avec la gamme Strix, un de ses plus hauts standards qualitatifs, l'emballage est assez imposant. Dedans, un bundle sympa s'y trouve : bouquins, support de carte avec tournevis, et divers goodies à l'effigie de la marque. Le poids également de l'emballage heurte pour une RTX 4070 Ti SUPER : des bonnes mimines, il vous en faudra. Une fois déballée, la carte est grande. Elle mesure 33.6 cm de long, dépasse de 3.6 cm l'équerre arrière, et fait plus de 3 slots (3.15 en tout), elle n'est donc pas dans les critères de sélection SFF de NVIDIA, mais maintenant que vous connaissez ses dimensions, à vous de faire vos mesures à l'intérieur de votre boitier. Son poids correspond à l'année où les explorateurs Lewis et Clark (non, ce n'est pas Superman) traversent d'est en ouest les Etats-Unis, c'est aussi l'année où Napoléon projetait d'envahir le Royaume-Uni avec 200k bonshommes et 2500 rafiots. Il fallait découvrir 1805, soit le poids en grammes de la carte du jour.

Le ventirad est assez conséquent. La base en cuivre nickelé est au contact du GPU, de la VRAM et des éléments de puissance. De cette plaque partent 6 caloducs qui parcourent la longueur de la carte, traversant 2 gros blocs d'ailettes d'aluminium, ces deux blocs étant réunis par deux barres de renforcement. Il y a 3 moulins de 10 cm de diamètre, de type axial, avec une rotation inversée pour celui du milieu. Notez que les pales sont toutes réunies et cerclées sur leur périphérie. Les ventilateurs sont stoppés jusqu'à 50 degrés, vont très doucement de 50 à 55 °C, puis obéissent aux consignes des BIOS et des courbes de températures dès 55 °C. Enfin, la carlingue est en métal, avec des barres anti torsion, ce qui rigidifie complètement la carte, offrant une finition réellement premium à l'ensemble. Notez également que la partie distale de la carte possède une rampe de LED pilotable par ASUS Aura.

La carte fait 3.15 slots, c'est quand même épais. Les 3 DP 1.4a et un HDMI 2.1a forment une rangée basse qui occupe un slot, le second HDMI est seul perdu au milieu des ouïes d'aération creusées sur l'équerre arrière. Le métal de cette équerre est très rigide, plus que le métal utilisé d'ordinaire sur des cartes plus "entrée de gamme". Cela ne sert pas spécialement, sauf pour bien fixer la carte sans qu'elle ne plie.

Au verso, une backplate masque l'ensemble des composants du PCB. Elle est métallique et épaisse, et vient au contact du PCB. Elle a cependant un rôle protecteur, puisqu'on voit la découpe correspondant à l'emplacement du GPU. Vous voyez également les inscriptions P Mode et Q Mode, qui correspondent aux deux positions du switch BIOS, nous les évaluerons dans la suite du test. La découpe pour l'alimentation est visible sur la tranche haute, cela permet d'utiliser des prises 12VHPWR coudées, ce qui est commode quand on veut faire du rangement de câbles.. Enfin la fenêtre de ventilation à l'arrière de la carte est bien là, le moulin le plus éloigné offre du flux traversant, il n'y a pas de PCB dans cette zone. ASUS a gravé sur la backplate des coordonnées GPS, elles correspondent à l'emplacement de quartiers d'ASUS à Taipei.

Pour donner vie à tout ça, il faudra raccorder votre alimentation ATX 3.0 au connecteur 12VHPWR de la carte, ou votre alimentation ATX mais pas 3.0 via l'adaptateur 12VHPWR vers 3 prises 8 pins PCIe. Une LED au niveau de l'alimentation vous avertit par un code couleur si le connecteur est assez enfoncé ou pas. La carte possède sur toute sa circonférence une barre anti torsion, visible au près de la prise 12VHPWR, et sur le cliché en dessous dans le carrousel. Dans ce dernier, vous pouvez voir en plus la partie distale de face, puis les LED éclairées lorsque la carte est en fonctionnement.

1/3

2/3

3/3

Précédent Suivant

The Protocole

Il doit répondre à plusieurs questions d'ordre environnemental, plus une étude un peu plus poussée concernant le comportement de la carte en jeu. Toutes les cartes partageant un même GPU ou une même référence sont souvent proches en matière de performances, la différence se situant sur les autres paramètres que sont les températures, les nuisances sonores et la consommation par rapport aux consignes officielles AMD, NVIDIA ou Intel. Nous avons décidé donc de tester ces cartes avec deux jeux seulement, avec les options les plus violentes Ultra/Max, et en rastérisation pure. La définition retenue est celle que préconise NVIDIA pour sa série, à savoir le 2560 x 1440. Nous avons porté notre choix sur A Plague Tale Requiem, car il est l'un des plus beaux jeux du marché, ce qui implique une gourmandise connue et reconnue. L'autre titre est Cyberpunk 2077. Avec ces deux titres exigeants, en version GOG, nous avons la certitude que les mises à jour ne modifieront pas le comportement du jeu au fil du temps. Et ainsi, nous pourrons comparer les cartes au même GPU entre elles. Les multiples mises à jour des jeux ne viendront plus apporter une variable supplémentaire dans les mesures. De plus, inutile de refaire tous les jeux du marché, le dossier initial répond déjà à la question des performances sur 20 jeux.

Toutes les cartes employant le même GPU, finalement, se différencient sur plusieurs points : la qualité de la puce qui permet aux constructeurs d'overclocker de série les cartes, la qualité du refroidisseur qui permet de maintenir des températures plus ou moins basses assurant des fréquences élevées en charge, les nuisances sonores liées aux profils décidés par les marques, l'embonpoint qui va de pair avec la taille du refroidisseur, les nuisances sonores et les températures, et enfin la qualité de l'électronique qui permet de voir une stabilité dans le comportement de la carte dans le temps et lors de fortes charges, etc. Bref, les leviers sont peu nombreux au final, mais permettent néanmoins d'avoir des cartes aux profils très variés  et adaptés à (presque) toutes les bourses ! Nous étudierons donc la consommation des cartes avec le module PCAT, qui lit directement la consommation de la carte, et pas par l'API comme le font nombre de softs. Avec PCAT, dans lequel s'enfiche la carte graphique, point de tricherie, nous aurons la vraie mesure !

Nous avons monitoré les nuisances sonores au repos, qui correspondent au bruit de fond de votre intérieur, mais elles n'apparaissent pas dans le tableau puisque notre sonomètre ne débute qu'à 30 dB(A). Pour ce qui est des nuisances en jeu, là aussi nous avons enregistré cela lors d'une session de jeu de 10 minutes afin de laisser le temps à la carte de se stabiliser. Ce n'est pas tout : afin de voir si la carte ventile à fond pendant du gaming, nous avons aussi monitoré le boucan qu'elle peut être amenée à faire si sa ventilation grimpe à 100 %, ce réglage est manuel et volontaire, ce n'est pas un comportement de la carte. C'est intéressant de voir si la carte a de la marge avant de vous casser les oreilles, ou si d'emblée, elle est à son maximum. Le confort ne sera forcément pas le même, 100 % représentant une carte affreuse au quotidien. Notez que tous les ventilateurs sont coupés au moment de ces relevés de bruit, sauf ceux de la carte graphique qui sont gérés par la carte elle-même.

Enfin, dernier point, afin de juger de l'efficacité générale du refroidisseur, nous avons enregistré les fréquences durant une session de 20 minutes du jeu A Plague Tale Requiem. Avec cela, vous trouverez également la température du GPU, du hotspot (le point le plus chaud du PCB), et le pourcentage du TGP. Cela donne une vision en un coup d'œil qui est riche d'enseignements sur la capacité du refroidisseur à encaisser la déperdition de chaleur par effet Joule, et la qualité de la puce. Vous pourrez en profiter pour voir notre nouveau module graphique en action, avec toutes les mesures en temps réel et consultables, sans oublier le zoom des courbes, ou encore la possibilité de cacher ou pas certaines lignes en cliquant sur la légende. Puisque la carte possède deux BIOS, nous verrons dans quelles mesures ils influencent le comportement de la carte sur les critères que nous étudions.

Configuration

Nous avons changé cette dernière depuis nos anciens tests pour plus de commodité, sur une table de bench. Elle est basée sur une plateforme LGA1700, terriblement efficace pour jouer. Ce sont les pilotes NVIDIA GeForce 560.94 qui moulinent. La voici :