La carte en détail
Avant d'attaquer la carte à proprement parler, un mot sur sa boite et son bundle. La tendance actuelle pour le prêt-à-porter des cartes mères est le blanc et Asus ne fait pas exception avec une boite reprenant cette teinte. Mais ce n'est pas tout, puisque l'antenne fournie pour la connectivité sans fil est elle aussi blanche, même si ce n'est pas le cas des cordons SATA fournis. Pour revenir à l'antenne, cette dernière est magnétique mais également parfaitement stable sans l'apport de ce dernier.
La carte au format ATX arbore un PCB noir recouvert en grande partie par des radiateurs couleur aluminium et des carénages en plastique blanc. Elle dispose de 3 connecteurs d'extension PCIe, deux de type x16 et un troisième au format x4. Les 2 situés en bas de carte (noirs) sont câblés en x4 Gen 4 depuis le chipset. Le premier (couleur grise avec des inserts métalliques de chaque côté) est compatible avec la Gen 5.0 et intégralement câblé par les lignes en provenance du CPU. On trouve dans le prolongement de ce slot PCIe un second connecteur dédié à l'alimentation des cartes graphiques au format BTF, nous détaillerons cela un peu plus bas.
Retourner la carte mère prend ici tout son sens, puisqu'une grande partie de la connectique s'y retrouve. 3 des 4 côtés accueillent en effet les connecteurs que l'on a l'habitude de trouver à l'avant d'une carte mère moderne. Nous les détaillerons un peu plus bas. On notera enfin qu'il n'y a pas de contreplaque destiner à augmenter la résistance du port PCIe accueillant la carte graphique.
Le socket au format LGA 1700 est tout ce qu'il y a de plus traditionnel. L'extrémité du levier de verrouillage a toutefois été aplati, rendant sa manipulation un peu plus confortable. La double perforation pour les orifices destinés à la fixation du refroidisseur permet d'assurer une rétrocompatibilité avec une partie de ceux prévus pour les sockets LGA 1151/1200. L'étage d'alimentation est recouvert d'un imposant système de refroidissement passif couleur aluminium.
Il est composé en fait de 2 radiateurs indépendants. Des patins thermiques assure l'interface entre ces radiateurs et les éléments dégageant beaucoup de chaleur, en l'occurrence ici les VRM ainsi que les inducteurs (emprisonnés dans leur boitier rectangulaire et probablement noyés dans la résine pour éviter autant que possible le coil whine).
L'étage d'alimentation se décompose de la façon suivante : 16 (CPU) + 1 (IGP) + 1 (auxiliaire) phases. Notons tout de même qu'il ne s'agit pas de 16 phases individuelles, mais d'une configuration 8 + 8 via un câblage en parallèle de ces dernières, comme c'est souvent le cas des cartes mères Asus.
Tout ceci est piloté par un contrôleur ASP2100R de la société ON Semiconductor. Il est capable de gérer 8 phases sur un premier rail et 2 sur le second.
Les VRM utilisés pour les parties Core/Uncore du CPU sont des modèles SIC623 de la société Vishay. Ils sont capables de délivrer de manière continue 60 ampères.
Pour la RAM, Asus a disposé classiquement 4 slots DIMM DDR5. On apprécie également le marquage à même la carte mère, indiquant les slots prioritaires en cas d'utilisation de 2 barrettes uniquement, tout comme les 4 LED "debug" indiquant le niveau d'avancement de l'amorçage du système (CPU/RAM/VGA/Boot).
Pour les unités de lecture/stockage compatibles SATA, 4 ports sont disponibles au dos de la carte. Juste à côté se trouve également le panneau de connexions pour le boitier (Power, Reset, haut-parleur et différentes LED).
Toujours sur la face arrière, on va trouver le traditionnel connecteur d'alimentation à 24 broches. A côté, 2 connecteur USB interne pour le boitier ou autres. Un au format 3.2 Gen 1 (pour les connecteurs USB type-A (5 Gbps)) et le second USB 3.2 Gen 2 pour un connecteur Type-C à 10 Gbps. De l'autre coté du connecteur d'alimentation, se trouvent un connecteur RGB et un ARGB Gen 2.
Les connecteurs d'alimentation 12 V à 8 broches pour le CPU sont eux aussi présents sur la face arrière.
Enfin, on va retrouver également d'autres connecteurs USB, Gen 2.0 cette fois ainsi que 2 autres ARGB, le connecteur pour les prises audio en façade, Thunderbolt 4 (40 Gbps), etc.
Finissons par les connecteurs dédiés à l'utilisation d'une carte graphique BTF. Pour l'alimenter, il est possible d'opter jusqu'à 3 connecteurs PCIe à 8 broches (450 W max) ou un connecteur 12HPWR (jusqu'à 600 W). Le reste se passe de l'autre côté.
Comme nous l'indiquions précédemment, dans le prolongement du port PCIe x16 dédiée à la carte graphique, se trouve le connecteur d'alimentation BTF. Selon les raccordements effectués au dos de la carte, il est possible de fournir par ce biais jusqu'à 600 W pour la carte graphique. Autant dire que cette option nous parait très pertinente pour éviter les problèmes de connections (à l'origine de sa fonte) du 12HPWR, dont la résistance mécanique est trop faible lorsque soumis à des contraintes sévères (câble rigide plié trop près du connecteur entre autres). Si le boitier est bien conçu au niveau de sa partie arrière, pas de problème de cet ordre à risquer et disparition du câble disgracieux. On notera aussi que le déverrouillage du port PCIe est facilité par ce qu'Asus nomme le PCIe Q-Release. Il suffit d'appuyer sur ce dernier pour libérer la carte graphique, le large déport permettant une manipulation aisée et un ressort de rappel facilite quant à lui le verrouillage. C'est une solution probablement moins onéreuse que le bouton de déverrouillage déporté qu'avait introduit précédemment Asus, mais bien pratique tout de même.
Les 4 ports M.2 sont recouverts par des radiateurs assurant le refroidissement des SSD. Nous détaillerons ces ports un peu plus bas. On regrettera juste qu'il faille encore jouer du tournevis pour retirer ces derniers alors que Gigabyte propose une solution plus aisée et sans outil sur sa dernière génération de cartes.
Le premier port M.2 est comme souvent placé entre le slot PCIe destiné à la carte graphique et le socket. Il peut accueillir des SSD au format 2280 ou 22110 et utilise 4 lignes PCIe Gen 4 en provenance du CPU. Le verrouillage est assuré depuis 2 génération chez Asus par le M.2 Q-Latch, ne nécessitant plus d'outil pour cela. Les 3 autres ports M.2 sont eux aussi alimentés via 4 lignes PCIe Gen 4, mais en provenance du chipset cette fois (pour rappel la liaison Z790 <-> CPU est assurée par 8 lignes DMI/PCIe Gen 4). Tous proposent des verrouillages M.2 Q-Latch, mais il faudra jouer du tournevis pour certains au niveau des tailles spécifiques (2242 et 2260).
Le premier port M.2 dispose d'un radiateur individuel, alors que les 3 autres sont regroupés au sein d'une seule et même belle plaque d'aluminium. Des patins thermiques assurent systématiquement l'interface entre les puces du SSD et ces radiateurs.
Jetons un coup d'œil au panneau de connexion arrière. A gauche se trouvent les 2 connecteurs vidéos, à savoir respectivement un Display Port et un HDMI. Les USB sont au nombre de 8 en tout. Tout d'abord, 6 de Type-A, dont 4 à la norme 3.2 Gen 1 (bleu = 5 Gbps) et 2 en 3.2 Gen 2 (vert = 10 Gbps). Ensuite deux Type-C, dont un à 10 Gbps (3.2 Gen 2) et un second à 20 Gbps (3.2 Gen 2x2). Côté réseau, un port RJ45 2.5 G animé par une puce Intel i226. Le WiFi 7 est assuré par la puce Intel BE202. Cette dernière prend en charge les bandes de fréquences 2,4 / 5 / 6 GHz en 2 x 2, mais limitées à 160 MHz / 1K QAM, conduisant à un débit maximum de 2,4 Gbps (contre 5,8 Gbps pour la BE200 (320 MHz, 4K QAM) comme indiqué ici). Windows 11 n'étant pas encore mis à jour pour supporter totalement la norme, il faudra patienter à minima jusqu'à l'intronisation de la version 24H2 pour que cela soit le cas selon les notes du pilote Intel. En attendant, le module fonctionnera toutefois en WiFi 6E (160 MHz/1K QAM) sur un routeur WiFi 7, ce qui lui assurera théoriquement les débits maximum. A noter la prise en charge également du Bluetooth 5.4. On apprécie grandement la connectique Q-Antenna qui permet de brancher très facilement l'antenne sans avoir besoin de visser les connecteurs. Coté audio, Asus s'appuie sur un CODEC Realtek ALC1220P 7.1.
Page suivante nous allons détailler la partie UEFI de la carte.
Merci pour ce test ! C’est clair que le BTF semble vraiment top pour la gestion de câbles.
Alors là, je valide à 3000% ! Il aura fallu quand même attendre 2024 pour voir enfin cette évolution, car les câbles d'alimentation de la carte graphique étaient trop visibles pour certains, dont je fais partie. Ca fait vraiment "pâté", malgré tout le soin que l'on peut mettre pour les camoufler au mieux.
Pour ma part, j'ai opté pour un support de carte RGB qui permet de bien les cacher, mais qui n'est pas adapté malheureusement à toutes les cartes (risque de blocage d'un des ventilateurs de refroidissement).
Bref, notons quand même cette belle évolution pour les futurs acquéreurs.