Nzxt C1500 Platinum

Présentation intérieure.

Il est temps d'ouvrir notre NZXT C1500 Platinum afin de voir ce qui la compose. Une manœuvre pas bien difficile puisqu'il suffit de retirer 6 petites vis cruciformes qui maintiennent le capot inférieur en place (celui du ventilateur) : 3 à l'avant et 3 à l'arrière du bloc. En revanche, nous vous conseillons de bien réfléchir avant de procéder de votre côté à un tel démontage car NZXT a doté l'une des 6 vis en question d'un petit autocollant avec marqué "NZXT - warranty void if removed". Quand on investit 329,90 € dans une alimentation garantie 10 ans, se jeter sur un tel autocollant nous semble particulièrement téméraire, à moins d'approcher voire d'avoir atteint la fin de la période de garantie... Mais, rassurez-vous, nous allons assouvir votre curiosité en ouvrant la nôtre.

On commence l'examen intérieur par un petit tour du côté du ventilateur. Il s'agit donc d'un SUNON MagLev d'un diamètre de 140 mm et faisant une épaisseur classique de 25 mm. En 12 V, ce modèle est donné pour 2500 tr/min, avec à la clé un débit de 125 CFM. Une particularité du SUNON MagLev : son nom vient de l'utilisation d'une technologie de roulement appelée "lévitation magnétique", censée être plus performante que dans les roulements traditionnels. Nous avons donc affaire à un ventilateur haut de gamme, qui devrait (sur le papier au moins) améliorer les nuisances sonores mais également avoir un meilleur vieillissement dans le temps et face aux températures élevées. Un bon point donc, même si nous attendrons évidemment les mesures sonores pour réellement statuer. Comme toujours, ne soyez pas effrayés par l'annonce des 2500 tr/min : ce sera le travail de la gestion du ventilateur de s'assurer qu'on n'en n'arrive pas à une telle valeur, et nous serons là-aussi fixés lors de nos tests.

Un détail qui peut faire un peu "cheap" : la présence de cette petite feuille en plexiglas pour canaliser le flux d'air. Nous avions déjà vu un tel choix du fabricant sur la Cooler Master MWE Gold 1250 - V2 ATX3.0. Cela ne nous avait déjà pas laissé une impression mémorable la première fois sur un bloc à 220 €, donc ce n'est pas mieux ici sur un modèle haut de gamme à 110 € de plus. 

Vous attendiez peut-être ce moment depuis le début de notre test : il est temps d'exposer les entrailles de cette NZXT C1500 Platinum. Le suspens n'est pas bien long pour savoir qui se cache derrière la conception interne de l'alimentation : c'est l'entreprise taïwanaise CWT (encore elle !) qui est aux commandes. Il s'agit bien d'une alimentation dite "numérique" même si, en pratique, nous n'en sommes pas encore à ce que nous pourrions réellement appeler ainsi. Il faudrait en théorie plutôt parler de "semi-numérique" mais bon, toutes les marques procèdent ainsi actuellement.

Les dires de NZXT sur sa fiche produit sont confirmés : la C1500 Platinum n'embarque que des condensateurs japonais 105°C, qui restent à l'heure actuelle la référence mondiale même si les modèles taïwanais sont désormais également très performants (et moins chers...). On retrouve ainsi, au milieu du bloc, trois imposants et très impressionnants Nippon Chemi-Con de 820 µF chacun, qui semblent même surdimensionnés pour 1500 W ! Les nombreux autres condensateurs, que nous retrouverons par exemple sur le PCB vertical en bas de la photo (qui se charge de finaliser la génération du +12 V continu, juste avant de les transmettre aux connecteurs de l'alimentation où se branchent les câbles), sont eux aussi des Nippon Chemi-Con, des Rubycon ou des Nichicon, donc de marques japonaises.

L'agencement est propre et net, on constate également que les radiateurs se résument à leur plus simple expression au niveau des dimensions et se cantonnent principalement à rafraichir les MOSFET qui sont, finalement, les composants qui en ont le plus besoin. De quoi relancer tout de même le doute sur le fait que l'alimentation puisse réellement tenir jusqu'à 60 % de sa charge en passif. Honnêtement, après avoir vu cela, cela ne tiendrait même plus du miracle, mais carrément de la sorcellerie que tout soit suffisamment refroidi sans aucun flux d'air et si peu de surface de dissipation, jusqu'à 900 W de consommation de la configuration PC.

On finit cette courte présentation interne en rappelant l'objectif lorsque les marques comme ici NZXT proposent des alimentations dites "numériques" par rapport aux traditionnelles références "analogiques". C'est en fait une technologie plus coûteuse, mais qui a pour but de proposer notamment un +12 V plus stable, mais également d'être moins exposée au risque de coil whine, ces grésillements qui peuvent transformer tout achat en cauchemar pour l'utilisateur. Elle limite également les pertes énergétiques et aide donc à atteindre des rendements supérieurs et viser les labels Platinum voire Titanium. Nous allons maintenant vérifier tout cela lors de nos tests mais, histoire de vous donner l'envie d'aller plus loin un petit "spoil" : sur ces points, la NZXT ne nous a pas déçus !

David


  •  Oula, ça c'est un vrai test, le meilleur francophone et de tellement loin. Merci David !

  • Test extrêmement complet et pas du remplissage à base de photos et de données du constructeur sans même en avoir testé les allégations... On va dire qu'entre ce test et ce que j'ai pu voir, il y a un monde...

    Au moins on connait les principaux aspects, les points forts et faibles et même des détails auxquels on ne pense pas forcément mais finalement très utiles. On peut l'acheter ou pas en plein conscience (confiance).

    Bref un grand merci David et H&Co😀

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