Le Steam Deck est machine qui a réussi l’exploit de faire bouger le marché des consoles portables en proposant une compatibilité (théorique, mais pas si volée que cela) avec la ludothèque PC dans un format largement utilisable en déplacement. En revanche, il faut pour cela accepter l’OS embarqué, SteamOS, basé sur Linux ; un fait anodin pour la plupart des utilisateurs… jusqu’à ce que ces derniers cherchent à lancer un titre reposant sur un anti-cheat non supporté, par exemple Valorant. La solution est alors simple : passer sous Windows, Valve ayant annoncé une double compatibilité. Parfait, non ?
Dans les faits, les choses sont plus complexes. La maison-mère ne propose en effet pour la partie graphique qu’un pilote datant de novembre 2023 : pas terrible pour bénéficier de la meilleure expérience de jeu ! Cependant, une équipe de passionnés rassemblés sous la bannière R.ID (pour Radeon Indonesia) ont un remède : un pilote communautaire apportant la version 24.3.1 (au lieu de la 24.1.1 pour le Steam Deck, sachant que la version officielle en est à la 24.7.1 !). D’autres versions sont également disponibles, comme la 32.11.1, qui résoudrait des soucis d’eau sous Alan Wake et rendrait For Honor jouable : plutôt pas mal pour un projet non officiel, d’autant plus que le bousin est bien détecté comme WHQL (certifié windows), et permet donc de lancer des Fire Strike sans message d’avertissement. Chapeau !
En voilà une belle promesse !
Reste que l’installation du bousin est digne d’un projet non-packagé sous Linux : il faut passer en mode sans échec, lancer DDU, installer la bonne version du bousin selon votre carte et lancer quelques commandes ici et là dans un terminal. Niveau ergonomie, la marge de progression est présente ! En revanche, les pilotes supportent également les cartes de GCN1 (c’est-à-dire depuis la Radeon HD 7750) jusqu’au dernier Radeon RX 7900 : bref, un sacré travail. Si jamais vous avez du temps libre, une machine de test sans documents importants et (surtout) une carte graphique compatible qui traine dans un coin, vous savez ce qu’il vous reste à faire.