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Vers l'infini et au-delà ? On se doute bien que ça va s'arrêter un jour, mais celui-ci n'est pas encore arrivé pour NVIDIA !

Elle était attendue de pied ferme, surtout dans le monde de la bourse et des finances, c’est hier soir (pour nous) que NVIDIA a partagé son annonce de ses résultats financiers couvrant les trois premiers mois de l’année. On vous le donne en mille, ils sont meilleurs qu’attendu par les analystes, ce qui ne surprendra finalement pas grand monde ! Avec une demande toujours écrasante pour ses produits spécialisés pour l’IA et dont l’approvisionnement est par ailleurs toujours très tendu (même s’il y a du mieux, parait-il), et étant toujours le fournisseur le mieux positionné sur le marché, NVIDIA continue à profiter à souhait de cette situation extrêmement favorable. Vous ne serez donc pas non plus surpris d’apprendre que ce premier trimestre de l’année financière 2025 (année calendaire 2024) de NVIDIA est le meilleur de l’histoire de l’entreprise, avec 26,044 milliards de $. Jusqu’au prochain ? Assurément, car les prévisions sont très optimistes et aucune autre entreprise n’a bénéficié autant du boom de l’IA que NVIDIA jusqu’à présent.

La prochaine révolution industrielle a commencé - les entreprises et les pays s’associent à NVIDIA pour faire passer les centres de données traditionnels, qui valent des milliards de dollars, à l’informatique accélérée et construire un nouveau type de centre de données - les usines d’IA - pour produire une nouvelle marchandise : l’intelligence artificielle. L’IA apportera des gains de productivité significatifs à presque toutes les industries et aidera les entreprises à être plus efficaces en termes de coûts et d’énergie, tout en augmentant les opportunités de revenus.

Blabla de Jensen Huang, PDG et fondateur de NVIDIA.

Maintenant la source de revenus principale depuis presque deux ans et à présent de très loin, l’activité data center de NVIDIA a encore gagné 23 % par rapport à Q4 2023, ce qui se traduit aussi par 427 % d’augmentation depuis Q1 2023 ! En dollars, le record s’est cette fois-ci établi à 22,563 milliards. Gardons à l’esprit aussi que cela s’est fait sans pouvoir vendre (officiellement) de GPU pour l’IA et le HPC en Chine. Comme quoi, NVIDIA n’en aura vraiment pas souffert longtemps, voire pas du tout. La source principale de cette croissance aura été l’adoption des GPU Hopper pour l’entrainement et l’inférence en IA, avant tout par les gros fournisseurs cloud, qui représentent à ce jour un peu plus de 40 % du chiffre d’affaires de ce segment pour NVIDIA. Il y a fort à parier que la nouvelle plateforme Blackwell désormais en production, avec les GB200 et B200, aura le même succès et mènera aussi la vie très dure à la concurrence.

Dorénavant, éloigné des projecteurs, le gaming n’est pas oublié pour autant. Par rapport à Q4 2023, à raison de 2,647 milliards de dollars, le chiffre d’affaires a baissé de 8 %, mais c’est toujours +18 % comparé à la même période il y a un an. En fait, c’est avant tout l’effet d’une baisse saisonnière que nous avons également pu observer chez AMD. Mais dans l’ensemble, les GeForce RTX 40 ont toujours autant la faveur des joueurs et continuent à se faire adopter. L’écosystème gaming au point et bien plus prévalent de NVIDIA y contribue certainement aussi. Évidemment, être déjà à la tête de plus des deux tiers du marché aide beaucoup, mais l’absence d’une concurrence sérieuse et engagée, aussi. Pour l'anecdote, 53 % des GeForce en circulation sont désormais des RTX et 25 % (seulement) ont des performances supérieures à une RTX 3060.

Le reste, soyons honnêtes, nous intéresse beaucoup moins. Il faut dire que les chiffres d’affaires sont bien dérisoires en comparaison de ceux ci-dessus. Mais parlons-en quand même brièvement.  Le revenu du segment de la visualisation professionnelle (avec les RTX x000) a, lui aussi, fondu de 8 %, ce qui a donné 427 millions de dollars. En revanche, ça n’en reste pas moins un joli bond de 45 % par rapport à Q1 2023. Avec 329 millions de dollars ce trimestre, le segment automobile de NVIDIA peut se vanter d’une croissance de 11 % de son revenu depuis Q1 2023 et 17 % depuis Q4 2023. Merci les voitures électriques et autonomes, mais aussi les camions. Enfin, en queue de peloton, les ventes aux OEM (puces customs, ce genre de choses) ont engrangé 78 millions de dollars, soit une évolution annuelle presque nulle et un déclin trimestriel de 15 %.

Pour son Q2 déjà bien engagé, NVIDIA pense pouvoir générer environ 28 milliards de dollars et une marge brute toujours aussi fantastique de 74,8 % ou 75,5 % selon si c’est GAAP ou non-GAAP. Y’a beaucoup d’optimisme (affiché) dans les rangs, NVIDIA ne le cache pas. La fête va certainement encore durer un peu ! Avis aux boursicoteurs de passage, sachez que NVIDIA a aussi annoncé un fractionnement de l’action à 10 pour 1, effectif à partir du 8 juin. Ceci aura pour effet de diviser le cours actuel par 10 et de rendre l’action NVIDIA plus accessible et potentiellement plus attractive. En revanche, pour atteindre la même part dans l’entreprise, il faudra acheter 10 actions au lieu d’une seule. En prévision du split, pour chaque action courante détenue, un actionnaire recevra 9 actions additionnelles le 7 juin. Il s’agit grosso modo de l’inverse d’un stock buyback ou rachat d’action (dont Intel avait beaucoup fait usage avant l’arrivée de Pat Gelsinger), utilisé pour réduire la quantité d’action en circulation et augmenter la valeur du cours. (Source : NVIDIA)

Nous sommes prêts pour notre prochaine vague de croissance. La plateforme Blackwell est en pleine production et constitue la base de l’IA générative à l’échelle du trillion de paramètres. Spectrum-X ouvre un tout nouveau marché qui nous permet d’apporter l’IA à grande échelle dans les centres de données Ethernet uniquement. Enfin, NVIDIA NIM est notre nouvelle offre logicielle qui permet à l’IA générative optimisée pour l’entreprise de fonctionner avec CUDA partout - du cloud aux centres de données sur site et aux PC RTX AI - grâce à notre vaste réseau de partenaires écosystémiques.

Blabla (part 2) de Jensen Huang, PDG et fondateur de NVIDIA.

Matt


  • Pour ce qui est du jeu vidéo, le path tracing va prendre de l'importance face a la rastérisation

    C'est pourquoi l'avance dans ce domaine de Nvidia leur assure la suprématie face a Intel et AMD

    Dans le futur, la rastérisation sera adaptée aux joueurs peu fortunés qui n'ont pas les moyens d'avoir une CG haut de gamme

    Les plus riches joueront en mode path tracing

    • Pour ce qui est du jeu vidéo, le path tracing va prendre de l'importance face a la rastérisation

      C'est pourquoi l'avance dans ce domaine de Nvidia leur assure la suprématie face a Intel et AMD

      Dans le futur, la rastérisation sera adaptée aux joueurs peu fortunés qui n'ont pas les moyens d'avoir une CG haut de gamme

      Les plus riches joueront en mode path tracing

      Je pense qu'hélas, avec la toute puissance de nGreedia sur le segment GPU mainstream on va se diriger là dessus.

      Ca me fait un peu peur perso, je suis pas du tout adepte des sociétés à plusieurs vitesses et le hardware de "M. ou Mme tout le monde" était encore un peu préservé jusqu'au Covid tout du moins, un GPU HDG étant encore un peu abordable avant 2019 (je me souviens de la GTX 980 Ti à ~700 balles qui représentait le summum à une époque, ou la 1080Ti à ~750 balles. On est loin d'une 2080Ti à 1200, d'une 3090 à 1400 ou de la 4090 à 1700). Fin d'une époque...

  • Ce n'est pas déjà le cas ?

    Je crois comprendre que tous ceux qui n'ont pas les moyens de taper dans de la 4070 super (voire 4080) à 4090 doivent se contenter de la rastérisation ou du ray tracing "basique", parce que sinon le path tracing est peu envisageable sans se taper des framerates asthmatiques ou du DLSS en mode le plus pourrave.

    • Ce n'est pas déjà le cas ?

      Je crois comprendre que tous ceux qui n'ont pas les moyens de taper dans de la 4070 super (voire 4080) à 4090 doivent se contenter de la rastérisation ou du ray tracing "basique", parce que sinon le path tracing est peu envisageable sans se taper des framerates asthmatiques ou du DLSS en mode le plus pourrave.

      C'est surtout un manque d'optimisation flagrant selon moi. Et l'apparition de technos d'upscaling favorise une certaine flemme des devs (performances asthmatiques mais avec du DLSS ou FSR en mode "bouillie de pixels" ça passe un peu mieux) Ou encore la multiplication des partenariats fabricants/développeurs favorisant un constructeur ou l'autre n'aide pas le consommateur. Peut-être que je me trompe ?!

      • Les deux certainement. C'est gourmand et certains jeux ne sont pas toujours finis au poil. Mais la finalité est la même, il faut déjà être sacrément aisé pour jouer confortablement (fps, définition d'écran au-dessus du 1080p) en path tracing déjà aujourd'hui.

      • Faut vraiment rien y connaitre pour parler de flemme des devs

        Le fait qu'un jeu video ait tel niveau d'exigence matérielle, c'est decide en haut lieu, ca n'as pas grand chose a voir avec le fait que les développeurs soient "flemmards" ou pas

        C'est un choix technique et artistique, avoir un grand nombre de polygones a l'ecran

        Apres, pourquoi les concepteurs de jeux poussent toujours a plus de details a l'ecran, c'est ca la vraie question, peut-être que ca fait vendre

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