Suite aux soucis de stabilité des processeurs Raptor Lake sous forte charge, ASUS est allé sortir un nouveau BIOS sur ses cartes mères pour offrir l’expérience d’auteur de ces CPU — comprendre, respecter à la lettre les spécifications (parfois floues !) du géant bleu. Or, lorsque l’option incriminée est activée, des modifications des limites de puissance sont effectuées, ce qui n’est pas sans effet sur les performances. Notre confrère Phoronix s’est penché sur la question avec une ASUS Prime Z790-P Wifi et un Intel Core i9 14900K, le tout sous Ubuntu 23.10 pour voir les différences… hé bien, il n’a pas été déçu !
En effet, certains benchmarks révèlent des comportements surprenants : alors que les performances sont (de manière logique), en baisse d’un gros pourcent (1,4 % très exactement), la consommation est en hausse de 16 % en moyenne pour une fréquence moyenne 3 % inférieure et, fatalement, une température qui a grimpé de 10 %. Quoi ?
Si, dans l’absolu, la perte de performance est minime par rapport aux 8-9 % attendus sous Windows, le comportement est on ne peut plus étrange, si bien qu’un bug du BIOS semble être la seule solution logique. À regarder de plus près certains benchmarks, des comportements cycliques d’oscillation de la consommation sont visibles, un marqueur typique d’un conflit entre une limite de consommation moyenne trop basse par rapport à la fréquence du processeur. Dans ce cas, le CPU boost à son maximum, avant de se « rappeler » de sa limitation de consommation (ou atteindre une température trop élevée), puis se bride, refroidit/dépasse une limite de temps, et le procédé recommence. Voyez plutôt :
Une autre possibilité réside dans les consignes fournies par Intel. Un CPU est de nos jours composé d’un sacré nombre de composants, parfois partagés entre cœurs, parfois privé, par cœur. Il est tout à fait possible que l’implémentation des nouvelles consignes des bleus répartisse de manière sous-optimale la distribution des Watts, faisant par exemple mouliner du cache à une fréquence trop élevée pour que les performances en bénéficient, au détriment de la consommation. Il en est de même pour les fréquences lors de l’utilisation des instructions vectorielles, qui jouent un rôle crucial dans certains benchmarks, en particulier de calcul scientifique.
Autant dire que la situation est un bel imbroglio, entre les fabricants sortant à contrecœur un BIOS moins optimisé que celui d’origine et un Intel tentant de recoller les morceaux sur ses spécifications et tirer les oreilles des bonnes personnes, après avoir sciemment tiré vers le haut ces mêmes limites de consommation pour garder la couronne de la vitesse. Bref, encore une affaire à suivre !
Dsl, j'ai beau plisser des yeux, je vois rien 😝
Bien vu, c'est corrigé, un soucis d'intégration !
A la lecture du test, il n'est quand même pas rare que ça tape dans les 10% de perte, voire plus.
C’est dommage pour la consommation car dans votre test le i7-13700 (non-K 65w) est vraiment impressionnant niveau efficacité énergétique !
Pour une « petite »config jeu, le 14700F (65w) est pas mal, surtout il permet des économies sur le ventirad et l’alim. Avec une CG à 250w ça passe sur une 650w.
Intel aurait une carte à jouer sur le segment « efficacité énergétique en jeu ».
Le 14700K est moins intéressant je trouve, trop proche du 7900X3D niveau prix.