L’un des derniers actes du gouvernement Biden pourrait être de nouvelles sanctions pour restreindre une nouvelle fois ce qui peut être exporté vers certains pays. Jusqu’à présent, celles-ci ont ciblé principalement les technologies de production les plus récentes et épargné les procédés plus matures. Mais ça pourrait changer très prochainement ! En effet, il est question d’ajouter le 16 nm et ses dérivés (14 nm, 12 nm) à la liste des technologies dont l’exportation est fortement contrôlée, y rejoignant les procédés avancés tels que le 7 nm, 5 nm et 3 nm. Quand bien même la technologie 16 nm est désormais plutôt ancienne, elle est très bien maitrisée et sait encore se montrer largement suffisante et est par conséquent encore très utilisée dans de nombreux domaines. La Chine en particulier, mais aussi tout autre pays dont l’accès aux dernières technologies de production a été bloqué, exploite toujours beaucoup cette génération de procédé et dont le commerce bénéficie également toujours aux fonderies comme TSMC, UMC ou GlobalFoundries. Si l’impact d’une restriction du 16 nm devrait être moindre pour TSMC, il pourrait être plus conséquent pour les plus petits fondeurs, chez qui les procédés matures représentent une part bien plus importante des ventes...
En sus, il s’agirait aussi de restreindre encore la circulation des puces pour l’IA, le véritable nerf de la guerre de cette décennie. Cependant, l’approche serait cette fois-ci un peu différente. En effet, cette nouvelle tournée de restriction se baserait sur un classement du monde en trois catégories : 1, 2 et 3. En pratique, ce ne serait pas nouveau, ce type de catégorisation des pays du monde et définissant les relations commerciales existe déjà sous plusieurs formes pour le département du commerce américain. Dans le cas présent, il s’agirait de définir les pays qui pourront ou non avoir accès aux puces les plus performantes pour leurs centres de données. La catégorie 1 serait la plus permissive et ne comprendrait que 18 pays (notez que le Groenland n’y est pas). La catégorie 2, dont les constituants seraient cette fois-ci soumis à quelques restrictions, serait la plus large et inclurait d’ailleurs bon nombre de pays européens, y compris la Suisse et le Portugal. Enfin, la catégorie 3 serait celle des pays les moins appréciés par les USA et par conséquent, les plus sanctionnés, comme la Chine, la Russie, l’Iran.
Naturellement, comme toujours, des exceptions pourront exister, grâce à une réglementation spéciale et des exemptions au cas par cas, notamment pour les entreprises partenaires avec certaines firmes américaines et essentielles au commerce américain. Le changement de direction à la Maison-Blanche est prévu pour le 20 janvier, nous en saurons donc probablement plus sur ces nouvelles sanctions hypothétiques dans les jours à venir. Le cas échéant, les acteurs tels que NVIDIA vont une nouvelle fois devoir faire preuve d'imagination pour contourner les sanctions s'adapter. (Source : Computerbase, UDN)
Les outils (Houthis) pourront donc monter un datacenter IA bientôt, ouf ! 🥳
Etonnant de mettre la Suisse, le Luxembourg, le Portugal et l'Autriche en T2. Et d'après la carte la Nouvelle Calédonie ne semble pas française (par contre les Kerguelen c'est ok), et le Groenland n'appartient déjà plus au Danemark ? 🤣
Attention quand même, ce n'est pas une carte officielle. Enfin, le Groenland est un territoire autonome. Il ne fait par exemple pas partie de l'espace Shengen ou de l'UE. Quant à la Nouvelle Calédonie, elle a aussi une très forte autonomie. De ce fait, ça ne me surprendrait pas que des règles différentes leurs soient appliqués.
Concernant le Groenland il reste des compétences sous contrôle Danois (monétaire, justice, politique étrangère).
Après on connaît la propension des US à imposer l’extraterritorialité de leur droit sur le monde entier pour récupérer des technos dans lesquels ils ne sont pas les meilleurs (coucou Alstom, Airbus et j’en passe) et ce quelque soit l’administration.