Ai Action Summit 2025 Ursula Speech

L'Europe aussi veut se donner un peu les moyens de ses ambitions - autres que législatives - en matière d'IA !

Réglementer et réguler l'IA, c'est bien, mais il en faudra bien plus à l'Europe pour se faire valoir dans ce domaine. Un premier investissement de 56 millions d'euros avait été annoncé au début du mois en faveur de l'IA open source. Finalement, un autre projet bien plus conséquent a été dévoilé lors du Sommet pour l'action sur l'IA (AI Action Summit) à Paris par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. L'initiative se nomme tout simplement InvestAI et son ambition est de mobilier jusqu'à 200 milliards d'euros pour "faire de l'Europe un continent de l'IA" ! 

Attention, tout ne devrait pas venir directement des poches européennes (et donc des contribuables). Certes, le financement initial par la Commission proviendra des programmes de financements européens existants et ayant un volet dédié au numérique (par exemple, DIGITAL, Horizon Europe, InvestEU...). Dans la pratique, InvestAI sera un fond à plusieurs niveaux avec des actions présentant des profils de risques et de rendement différents. La mobilisation se fera dans le cadre d'un partenariat public-privé, dont la structure doit s'inspirer du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire). En somme, l'idée est d'établir un CERN pour l'IA et de permettre à tous - scientifiques, professionnels du domaine, petites et grandes entreprises - de collaborer pour faire avancer l'intelligence artificielle et par extension, renforcer le statut de l'Europe dans ce domaine. 

L'IA améliorera nos soins de santé, stimulera notre recherche et notre innovation et renforcera notre compétitivité. Nous voulons que l'IA soit une force au service du bien et de la croissance. Nous y parvenons grâce à notre propre approche européenne, fondée sur l'ouverture, la coopération et l'excellence des talents. Mais notre approche doit encore être renforcée. C'est pourquoi, avec nos États membres et nos partenaires, nous mobiliserons des capitaux sans précédent par l'intermédiaire d'InvestAI pour des gigafactories européennes de l'IA. Ce partenariat public-privé unique, qui s'apparente à un CERN pour l'IA, permettra à tous nos scientifiques et à toutes nos entreprises - et pas seulement aux plus grandes - de développer les très grands modèles les plus avancés nécessaires pour faire de l'Europe un continent de l'IA.

Des 200 milliards d'euros devant être mobilisés, 20 milliards ont été confirmés comme étant destinés spécifiquement à la construction d'au moins quatre "giga-usines" d'IA, pour reprendre l'appellation utilisée par la Commission. Il s'agit ni plus ni moins de centres de calculs à très hautes performances, suffisantes pour l'entraînement les modèles l'IA les plus larges et les plus complexes. Selon l'annonce, ces "usines" auront jusqu'à quatre fois plus de puces d'IA que les centres actuellement construits, soit environ 100 000 puces de dernière génération (on entend déjà d'ici Jensen et Lisa s'en frotter les mains). Ceci viendrait en complément des 7 autres projets de construction déjà annoncés en décembre dernier et des autres initiatives lancées dans le cadre de l'AI Act. 

Voilà, l'Europe aussi a donc réussi à dégainer un montant à trois chiffres en milliards pour l'IA. Il s'agit de toute évidence d'une réaction à la coentreprise "Stargate" annoncée aux USA, une collaboration entre le gouvernement, OpenAI, SoftBank et d'autres acteurs visant à investir jusqu'à 500 milliards de dollars en quatre ans pour l'IA. En revanche, aux USA, les annonces les plus concrètes ont jusqu'à présent surtout été celles faites individuellement par les géants technologiques comme Microsoft, Google, Meta et Amazon. En effet, chaque acteur a récemment dévoilé des investissements supérieurs à 50 milliards de dollars pour 2025 pour le développement de leur infrastructure pour l'IA. La bulle continue à gonfler et tout ça n'est visiblement encore que le début. La bataille des "Chat" est loin d'être terminée, mais celle-ci ne représente assurément que la partie visible de l'iceberg de l'IA ! (Source : Commission européenne, Computerbase)

Matt


  • D'un côté ils font une loi pour réduire les emballages des CPU pour un souci d'écologie mais de l'autre ils foutent 200 milliards dans l'IA qui est anti écologique au vue de ses émissions en CO2.

    Ils se foutent vraiment de la g... du monde.

    Ah oui, et ils le trouvent où le pognon au juste ? L'Allemagne est en train de crever avec les restrictions imposées à l'UE par les USA contre la Russie (dont les USA ne respectent pas) et la France qui a une dette plus forte que la Grèce avant qu'elle se prenne ses réformes qui ont détruit des millions de vie.

    Il faut espérer qu'ils signent grâce à cela la mort de l'UE.

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