Alors qu’Intel vient tout juste de dévoiler la partie architecturale de son prochain SoC basse consommation Lunar Lake, ASUS n’a pas attendu bien longtemps avant de dégainer sans solution mobilo-fixe basée sur ce processeur. Il faut dire que, depuis l’annonce de l’arrêt du support des NUCs par le géant bleu en juillet 2023, c’est désormais à ASUS qu’incombe la tâche de développer et maintenir cette gamme (même si, théoriquement, les plans sont disponibles à qui le désire puisque la licence accordée à ASUS est non exclusive).
Bien que faisant partie d’un marché de niche, les NUCs possèdent une clientèle fidèle et ont un succès particulier chez les professionnels et les initiés du fait d’une modularité appréciable dans un si petit format (slot SSD M.2, emplacement SATA 2.5", RAM en SO-DIMM !). Et, puisque ledit format implique des contraintes fortes en matière de dissipation thermique, il n’était pas difficile d’imagine Lunar Lake débarque tôt ou tard sur cette plateforme : ce sera tôt, puisqu’un prototype était en exposition au Computex, que votre serviteur s’est empressé d’immortaliser avant sa disparition. Évidemment, aucune caractéristique n’est officielle puisque Intel tient à garder le secret sur la performance de son Lunar Lake, mais nous pouvons parier sur des configurations de 16 à 32 Gio de RAM non modulaire et un maximum de 4+4 cœurs, puisque c’est ce que le die offre physiquement ! Quant à la disponibilité, le bousin est bien parti pour débarquer en même temps que les premiers laptops, soit pour fin Q3 ou début Q4 2024.
Mais ce n’est pas tout ! En marge d’un événement presse, une source interne à l’entreprise nous confiait des informations plus croustillantes encore : une version AMD serait — enfin — en train de faire son bonhomme de chemin pour 2025 ; plus précisément, les adaptations nécessaires à la compatibilité de la machine et l’évolution de la chaine d’approvisionnement seraient en cours. Un positionnement somme toute logique, car les clones chinois de mini-PC à base d’APU mobiles sont légion sur mama-zone mais manquent de l’aura d’un fabricant connu pour convaincre. D’un autre côté, puisqu’Intel n’est plus aux commandes des NUCs, il aurait été étrange pour un OEM de se priver d’une diversification susceptibles d’apporter de nouveaux clients : la question était donc davantage sur le quand que sur l’éventualité du bousin... et sur le nom, car Intel pourrait bien grogner de voir sa licence NUC accaparée par le concurrent. Enfin, la version équipée d’un slot PCIe x16 — les NUC Extreme — ne serait pas non plus abandonnée par la firme et toujours en développement en interne. Vu que NVIDIA vient d’officialiser un format SFF de ces cartes graphiques, la convergence est bienvenue. Cependant, au vu des divers projets (dont nous vous causerons très prochainement !) d’ASUS présenté au Computex, l’actualisation de ce modèle nous semble moins probable. Affaire à suivre !