AMD a déballé un certain nombre de choses lors de son salon Advancing AI 2025. Parmi les informations partagées, quelques bribes d'informations sur les deux prochaines générations d'EPYC, lesquelles succéderont à la génération Turin actuelle et sa microarchitecture Zen 5, désormais bien connue. L'année prochaine, ce sont ainsi les EPYC Venice (9006, sans doute) qui vont entrer en service, armé de la nouvelle architecture Zen 6 ! Pour rappel, nous les savons comme étant en bon chemin, depuis avril dernier. AMD n'en a clairement pas encore tout dit. Voici ce qui a déjà été dévoilé au sujet de la prochaine gamme :
- Nouvelle architecture Zen 6, avec IPC en hausse
- Socket SP7 et SP8
- CCD gravé au N2 (2 nm) de chez TSMC
- Jusqu'à 256 cores
- Nouveau die pour les I/O, avec deux "IO die" par CPU
- Un doublement de la bande passante entre CPU et GPU grâce au passage au PCIe 6.0
- Performances multipliées par 1,7 par rapport à Turin
- Jusqu'à 1,6 To/s de bande passante pour la mémoire, notamment avec l'adoption de la MRDIMM et MCRDIMM
- Support de la DDR5 ECC jusqu'à 8000 MT/s
- Jusqu'à 16 canaux mémoire pour le socket SP8 et 8 canaux pour le socket SP7
- Infinity Fabric de 4ème génération
- Conçu pour compléter les futures installations "Hélios" avec Instinct MI400
À titre de comparaison, installé sur son socket SP5, un EPYC Turin d'aujourd'hui utilise les microarchitectures Zen 5 et Zen 5c, sauce 5 nm (N5) de TSMC. Dans sa version Zen 5, EPYC Turin peut posséder un maximum de 128 coeurs, et jusqu'à 192 coeurs dans sa déclinaison "dense" avec des cores Zen 5c. Cette génération utilise le PCIe 5.0 et dispose d'un maximum de 12 canaux pour une DDR5 avec ECC jusqu'à 6400 MT/s, pour une bande passante mémoire maximale de 600 Go/s. Enfin, le plus gros modèle EPYC Turin "classic" (128 coeurs) grimpe à 4,1 GHz pour un TDP de 500 W, tandis que le plus gros modèle EPYC Turin "dense" (192 cores) peut monter jusqu'à 3,7 GHz, également dans une enveloppe thermique de 500 W.
AMD n'en a rien dit pour l'instant, mais il y a fort à parier que les fréquences maximales de futurs modèles grimperont encore par rapport à leur prédécesseur respectif. Les TDP certainement d'ailleurs aussi. Au Computex 2025, AMD avait annoncé la couleur avec la démonstration d'un système de watercooling pour socket SP7 capable de dissiper 600 W.
Enfin, en 2027, AMD prévoit de lancer la succession des EPYC Venice : la 7ᵉ génération EPYC Verano (9007 si AMD garde la nomenclature) ! Ça se fera cette fois-ci avec Zen 7, avec un IPC une nouvelle fois en hausse, mais aussi le support de nouveaux jeux d'instructions. EPYC Verano fera partie intégrante des systèmes IA "next-gen" d'AMD et leurs accélérateurs IA de série Instinct MI500. Hélas, peu de détails ont été partagés par AMD pour cette génération. Les futures nouveautés techniques ne sont pas encore très claires et ne nous ne savons pas encore, par exemple, si AMD a prévu d'augmenter une nouvelle fois le nombre maximal de cores par rapport à Venice. En revanche, il s'avèrerait que l'infrastructure socket serait inchangée, ce qui impliquerait aussi que Verano pourrait conserver les nouvelles interfaces PCIe et mémoire introduites avec les EPYC Venice.
De toute évidence, il va falloir attendre l'"Advancing AI" de 2026 pour en apprendre plus sur les EPYC Verano et leur architecture Zen 7. Rappelons que sur le chemin des superordinateurs "zetta-scale", d'autres défis vont devoir être relevés au passage, notamment pour alimenter du matériel toujours plus puissant, mais aussi plus gourmand !

Bonjour,
Ce que m'inspire cette news, les détails techniques ainsi que la confiance d'AMD dans sa feuille de route pour les itérations Zen (en l'occurrence, cette présentation de Zen 7 EPYC) à venir.
=> Voila qui semble confirmer enfin un choix stratégique de la part d'AMD.
On se contente de faire le minimum acceptable côté GPU. Cela permet de :
1/ Ne pas perdre son "image" auprès du publique ciblé et auprès des investisseurs ;
2/ Continuer à occuper ou du moins à faire acte de présence sur ce marché ;
Et surtout on met le plus possible de ressources sur le marché des CPU. Cela permet de :
1/ Mettre en danger ou du moins faire vaciller le mastodonte bleue ;
2/ Obtenir une image de réel alternative et non de challenger occasionnel ;
Cette stratégie est semble réaliste. Dans le marché du x86, bien qu'Intel soit bien plus gros qu'AMD, Intel est dans une situation qui est aux antipodes de celle de NVidia sur le marché des GPU.
=>Bref, Intel est bien plus attaquable sur le CPU qu'NVidia sur le GPU.
L'avenir nous confirmera si c'est la stratégie adoptée et si elle porte AMD à un autre niveau de part de marché.
Bonne journée.