Alors, la démo de Robocop Rogue City, ça donne quoi ?

Robocop Rogue City arrivera sur Steam le 2 novembre, mais sa démo peut déjà nous donner un avant-goût alors qu’en est-il ? Le studio Teyon connu pour Terminator Resistance et Rennsport principalement, nous livre là une démonstration au fort potentiel, mais très décevante dans les faits. Gardons bien en tête que ce n’est qu’une démo. Les développeurs auront un mois de rab pour peaufiner la bête avant sa sortie. Ils semblent d’ailleurs très réceptifs sur Steam et ont d'ores et déjà promis de corriger les bugs les plus fréquemment remontés comme le stuttering et le clipping.

Ce qui ne va pas Docteur !

Mais pour l’heure, voici ce que nous retiendrons de cette démo en commençant par les défauts ! Car oui, la pommade, c'est pour soigner le bobo ; ce n’est pas un traitement préventif !

• Le stuttering. En effet, même sur les meilleures bécanes, nous avons le droit à du stuttering qui s’accentue si vous décidez que notre cyborg est trop lent et que vous entreprenez de vous mettre à courir.
• Le clipping. Certaines textures qui popent un peu quand ça leur chante. Il est particulièrement dommage sur le moteur Unreal Engine 5 de ne pas profiter de Nanite (Système de géométrie virtualisée d'UE5 permettant d'obtenir des détails à l'échelle du pixel sur un nombre élevé d'objets). Les textures semblent avoir loupé leur train et arrivent épuisées et en retard lors de leur chargement, si bien que le texturing de l’ensemble est assez inégal. Vous remarquerez sur la vidéo ci-après que le carénage de notre héros ainsi qu’une partie des textures métalliques semblent plus se rapprocher du plastique que du métal, ce qui n’est pas sans rappeler certaines armures sur Baldur’s Gate 3.

C'est du métal, ça ?

Ah ben ça va mieux après pommade !

Malgré cela, nous pouvons noter quelques points positifs (et voici la pommade !).

• Le jeu reste « regardable » (comment ça c'est exagéré ?) et jouable malgré les défauts cités ci-dessus.
• Dès le début du titre, la musique nous ramène directement des années en arrière, non sans un certain sentiment de nostalgie. Certains se surprendront même à siffloter l’emblématique musique du film.
• On remarquera les décors destructibles qui aideront sans nul doute à l’immersion dans ce monde de brutes épaisses.
• Mais surtout, SURTOUT, Les gunfights sont plaisants ! On y retrouve toute la beauté du Robocop de Paul Verhoeven ! C’est violent, et bordel, que c’est bon !

Globalement, le gameplay reste simple et efficace. On avance (relativement lentement, ce qui est un choix tout à fait logique dans ce contexte, Robocop n’a jamais eu pour vocation d’être un ninja) et... On tire (de préférence dans la tête, sinon c'est moins gore et donc vachement moins drôle). Nous avons la possibilité de changer d’arme en ramassant celle de nos ennemis et nous pouvons aussi agripper ces derniers pour les jeter violemment contre le décor ou mieux, contre les autres ennemis, non sans une certaine satisfaction. De plus, il est possible de mettre un coup de poing qui déclenchera un court ralenti, mais en réalité l’animation ne change pas vraiment au fil des coups, ce qui la rend peu attrayante visuellement ou tout du moins rapidement lassante.

L'environnement destructible est jouissif

Et en vrai, c'est comment ?

Après 15 petites minutes de jeu environ, nous rencontrerons nos chers collègues policiers au poste qui semble logiquement être notre QG. Nous pourrons y prendre de nouvelles missions sous forme de plaintes de la part des civiles en détresse et améliorer notre arbre de compétences en laissant un technicien nous triturer l'une des seules parties encore à peu près organiques qu'il nous reste (notre cerveau). L'intrigue parait prometteuse et fidèle à la licence Robocop en nous offrant un personnage paraissant totalement robotique aux premiers abords, mais bien plus profond lorsque l'on gratte un peu la surface. L'agent Murphy est donc loin d'être un simple robot. Il est imparfait à l'image des hommes et torturé par son passé qui le rattrapera à plusieurs reprises sous forme d'images rémanentes qui se superposeront à la réalité.

Nous avons capturé quelques images sur un PC doté d’une MSI RTX 4090 Gaming X Trio, un CPU Intel i7 13700KF et 64 go de RAM ; images visibles dans la vidéo en bas de la page. Cependant, sur cette configuration, même sans upscaling, nous obtenons un jeu tout à fait fluide pour de l'UHD (entre 90 et 100FPS en gardant tout de même le Frame Generator activé) si nous ne tenons pas compte du stuttering que les développeurs ont dores et déjà promis de patcher. En DLSS qualité, les 120 FPS sont atteints sans sourciller, ce qui laisse penser que le jeu reste plutôt bien optimisé de ce côté compte tenu de son moteur qui a pour réputation d’être très gourmand. Il va de soi que les concessions se feront plus nombreuses à mesure que nous baissons en gamme sur les GPU en particulier si notre carte ne dispose pas de la génération d'images.

En conclusion, nous sommes bel et bien en présence d'une démo : un titre présentant un très fort potentiel par des gunfights simples et efficaces, une bande son dans la même veine, et une intrigue fidèle à la licence originale, mais entaché de plusieurs soucis techniques qu'il faudra corriger pour profiter pleinement de l’expérience (stuttering / clipping).  Si vous souhaitez voir tout ça par vous-même et aller un peu plus loin que la vidéo ci-dessous, la démo est disponible gratuitement sur Steam. Pour le reste, rendez-vous le 2 novembre !

Par là pour la démo !