A l'usage
Qu'est-ce que cela donne une fois sur le bureau ? Oui, sur le bureau, car sous le bureau on ne donne pas cher de l'engin qui s'encrasserait bien trop vite. Eh bien après quelques temps en notre compagnie, on ne peut que reconnaître la solidité de l'assemblage. C'est vendu comme étant une machine gaming en format réduit et cela réagit exactement comme attendu. Jouer en 1440p est possible et même avec RT (avec quelques concessions à faire pour avoir de la stabilité sur les titres les plus gourmands) grâce au duo processeur / carte graphique embarqué et à part le volume sonore du ventirad l'expérience est convaincante. On serait par contre curieux de voir le même genre de bécane équipé d'un AIO sur le processeur. C'est une solution techniquement envisageable sans trop augmenter le volume et le gain côté esgourdes serait non négligeable. Peut-être pour une prochaine version ?
La partie design est hautement subjective, mais puisque nous sommes sur du produit dit "Gaming", parlons en un peu. C'est sobre, plus proche d'un NAS professionnel que d'un set up de streamer, mais ça semble cohérent dans l'idée d'un montage simple et efficace. On aimera, ou pas, mais cela aura le mérite de pouvoir s'intégrer à n'importe quel environnement sans trop choquer.
Certains pourraient s'inquiéter de l'alimentation 500W embarquée, mais la consommation est ici maîtrisée via des limites logicielles. Ainsi, la ZBOX ERP74070C ne dépassera pas les 320W en charge et se limitera à 47W au repos. Si vous prenez la plage de fonctionnement d'une alimentation 80+ Platinum, les calculs ont été bien faits pour que tout soit équilibré.
Côté performances, on n'aura certes pas celles d'une bécane sur format ATX équipé du même duo processeur et carte graphique. Mais jouer au jeu de la comparaison entre un barebone et un PC moyen tour ou plus grand n'a pas grand sens. Celui qui aura la place de monter une machine au gabarit 3 à 4 fois supérieur au Magnus One n'ira pas forcément chercher un barebone. Cependant à un tarif de 1999 € (sans RAM, SSD ni OS), il peut être un choix pertinent pour le joueur équipé d'un moniteur 1440p et voulant une solution presque clef en main. Sur une base ATX Moyen tour en tirant les prix vers le bas sur les mêmes composants, il faudra compter environ 1500 € en pièces détachées, sans RAM, SSD ni OS. Est-ce que le format réduit et la praticité du matériel déjà assemblé accompagné d'une garantie de 5 années vaudront l'écart tarifaire ? Nous vous laisserons en juger.
N'oublions pas que nous parlons ici d'un barebone à la base. Nous l'avons reçu accompagné d'une combinaison de RAM, stockage et OS définis par le constructeur (ou par le stock disponible) et qui n'était pas forcément le meilleur choix possible. Une seule barrette de DDR5 dans une configuration Dual-Channel peut déjà questionner, puisque cela limite les taux de transfert en lecture et écriture. Le SSD est une modèle dépouillé de son dissipateur, nuisant aussi à l'utilisation puisqu'il va forcément plus chauffer. Enfin, il a été installé sous Windows 11 Home, ce qui empêche certains réglages pouvant être d'intérêt pour l'utilisateur pointilleux.
Donc équipé d'un kit de mémoire Dual-Channel peut être plus véloce, d'un SSD de meilleure facture et installé sous GNU/Linux un OS différent, on peut en espérer encore un peu plus. Même si un barebone vient avec une configuration presque prête à l'emploi, il ne faudra pas oublier de lui associer des composants adaptés pour en tirer le meilleur. Nous penserions par exemple à un kit 2x 16 Go DDR5-6000 CL38 de chez Kingston dans sa gamme Fury Impact que l'on peut trouver aux alentours des 150 € et un SSD avec dissipateur type Crucial P3 Plus 1 To au minimum ou carrément Crucial P5 Plus 1 To pour qui veut un dissipateur plus conséquent.
Conclusion
Avec son ZBOX "Magnus One" ERP74070C Zotac a à son catalogue un barebone musclé à destination du joueur. Loin des canons de la mode bien implantée du Gaming, le choix de la sobriété a été fait dans l'esthétique pour assurer un format le plus réduit possible (8,33 litres) tout en conservant des dimensions capables de laisser le matériel embarqué s'exprimer. Si un point pourrait être retravaillé, c'est celui du dissipateur associé au processeur. Le ventirad choisi est étrangement calibré, passant de silencieux à bien trop bruyant par à-coups, rendant sa proximité assez désagréable. Même s'il ne le fait pas tout le temps et saura majoritairement se faire oublier en jeu, c'est à nos yeux un défaut que nous avons remonté au constructeur. On imagine assez bien une version avec AIO pour venir régler le problème. L'appareil est à l'aise en productivité comme en jeu, ne souffrant aucune réserve en 1080p et permettant d'aller jouer en 1440p à fond et même avec RT. Pour ce point, il faudra du DLSS ou baisser quelques valeurs cependant pour en profiter à un taux de rafraîchissement stable et convenable sur les titres les plus gourmands. Un assemblage au final convaincant que l'on verrait bien dans les mains d'un modder ! Ça vous parle ?
La PS5 vendue au lancement en Novembre 2020 et dont l'Apu est gravé en 7 mm consomme au max 230 watts, c'est apparemment sous le jeu Cyberpunk2077 en mode performance quelle pompe le plus de jus. La XboxSeriesX dont on na pas la moindre information sur à quel point les révisions du hardware ont fait chuter la consommation, montait au maximum à 190 watts toujours sur CP2077.
Les deux machines sont bien moins performantes qu'une 4070 12go en ray-tracing, leurs Apu semble du RDNA2 introduite sur pc avec les Radeon 6000 et les 12.5go de mémoire réellement disponible pour les jeux sur 16go n'offre certainement pas autant de mémoire pour les textures que les 12go de Vram de la 4070.
C'est quand même assez dingue de pouvoir faire tenir dans ce minuscule Barebone un telle puissance, après c'est au prix de l'évolutivité mais il y à quelques années, Valve avait essayé de lancer les SteamBox et ce genre de boitier aurait été parfait. Surtout depuis que l'Os Proton à bien progresser et permet de faire tourner sur un environnent Linux presque tout les jeux Steam destiné à Windows 10/11.