Test • Le Barebone presque fanless ZBOX PI430AJ Pico AirJet de Zotac

Protocole

À petite machine spéciale, protocole ajusté. Pour la reproductibilité des mesures, les logiciels et jeux resteront cependant les mêmes que ceux utilisés lors de nos autres tests (RAM, Barebone, Portables qui ont servi de base), cela pour éviter de trop grandes disparités.

Dans le cadre de ce test, le ZBOX PI430AJ tourne sous Windows 11 Home build 22621.3007 et aucune surcouche constructeur n’est présente.

Le test se découpe en 4 parties :

1. Benchmarks synthétiques : avec les suites 3DMark et PCMark10 de UL et un tour sur Blender 3.6.0
2. Performances applicatives : avec de l’encodage en H264, H265 et AV1 sur Handbrake
3. Performances vidéoludiques : avec un petit tour sur Diablo III dans un réglage qui sera partagé en début de section
4. Performances thermiques et sonores

C’est parti !

Benchmarks

Pour les aficionados de gros chiffres, petit tour sur deux suites de chez UL avec la bien connue 3DMark et PCMark10 pour situer l’engin.

ZBOX PI430AJ - Benchmarks

Si vous découvrez la suite 3DMark, elle permet de créer un indice aidant à situer sa machine par rapport à ce qui est sur le marché. Si elle n’assurera pas les performances dans un usage spécifique, elle permet de se faire une idée des capacités d’un assemblage de composants informatiques. Ces scores prendront alors tout leur sens en allant les comparer à ce qu’offrent les pages de résultats CPU et GPU du fabricant du logiciel.

Avec la suite PCMark 10, nous sommes sur un benchmark simulant les usages faits sur un PC que ce soit bureautique, de création numérique, de productivité ou même de jeu. Juste un indice permettant de situer la configuration par rapport à d’autres.

Pour pousser un peu plus loin l’analyse des capacités synthétiques de l’engin, nous avons aussi utilisé le benchmark de Blender dont voici les résultats :

ZBOX PI430AJ - Blender

Sans surprise, ce type de configuration ne sera pas à son aise sur tout type d’usages. D’un autre côté l’utilisateur intéressé par la création graphique et le rendu de grosses images se positionnera en général sur du matériel plus haut de gamme. Ça ne rend pas l’appareil inutilisable pour l’usage, mais il ne faudra pas être pressé comme vous pourrez le voir dans le graphique qui suit. Dans un usage bureautique et navigation web, il n’y a cependant rien à redire.

Performances applicatives

Et si on la faisait encoder cette bestiole ?

ZBOX PI430AJ - Handbrake

Ici, on sent que le petit Core i3 n’est pas à son aise. Il fait le travail, à son rythme et sans chauffer outre mesure, ce qui est déjà une performance en soit. Maintenant, vaut-il mieux tirer 200 W pendant 8 minutes ou passer 35 minutes à 25 W ? On vous laisse en discuter et on passe dans le monde du jeu vidéo.

Performances en jeu

Bon, la plateforme n’est pas faite pour, mais nous étions curieux de voir ce que ce petit engin pouvait proposer malgré sa faible puissance. Ainsi voici un petit test sous Diablo III que nous utilisons également dans nos tests de kits de RAM.

C’est triste ça rame ?

Le jeu est testé sur cette configuration somme toute minimaliste.

ZBOX PI430AJ - Diablo III

Soyons d’accord pour dire que nous ne cherchons pas ici la performance, mais voir si du petit jeu casual est possible sur ce type de matériel. Force est de constater que le petit iGP de ce Core i3 a suffisamment de pêche pour rendre la chose possible. Nous n’avons pas du 60 images par secondes, mais avec ce genre de matériel être au-delà des 30 images par seconde est déjà une gageur qui pourra passer une envie de jouer impérieuse à l’utilisateur nomade (qui a un moniteur à disposition).

Performances thermiques et sonores

Pour ce test de performance thermique, nous avons utilisé l’appareil dans une pièce très fraiche (15°C) par faute de chauffage (nous avons pourtant payé nos factures !). Il serait intéressant de refaire le test en été par 40°C pour analyser la différence de comportement, surtout vu l’aspect compact de l’assemblage. La ZBOX était à environ 80 cm de l’utilisateur, distance à laquelle les relevés sonores ont été faits.

Soyons clairs, si les AirJet™ Mini sont effectivement silencieux avec un relevé à moins de 20 dBA à 80 cm de l’appareil, côté chauffe ça n’est pas tout à fait gagné. L’assemblage fait son travail, mais le châssis servant également de dissipateur, vous aurez sur le bureau une chaufferette plus qu’efficace. Dans une pièce à 15°C, l’engin atteint les 45,3°C sur sa partie haute lors d’une boucle de 20 benchmarks Night Raid sur 3DMark. On est sur une température désagréable au toucher qui laisse imaginer les 50°C dans une pièce à 21°C et encore plus lors d’un salon où la chaleur humaine fait s’envoler les températures. Nicolas en avait déjà fait l’expérience lors de la Gamescom et notre test confirme la chose. L’association d’un châssis en aluminium, d’une plaque de cuivre et de deux modules AirJet™ Mini fonctionne, mais cela a tout de même ses limites. Peut-être aurait-il fallu jouer la carte de la sécurité en augmentant légèrement le format de l’appareil pour permettre une dissipation plus efficace ?

Pour la courbe de température, le processeur n’a jamais dépassé les 70°C dans tous les usages que nous avons pu tester. Jusqu’à 60°C l’appareil reste totalement silencieux et n’utilise que la convection pour dissiper la chaleur. Une fois ces 60°C dépassés c’est le système de chez Frore Systems qui s’active et se fait oublier dès que la température repasse sous les 60°C. À l’usage et même en benchmark long nous n’avons pas eu de problème d’énormes pertes de performances dues à la chaleur. Le fonctionnement du processeur étant calibré par rapport aux capacités du système de dissipation, l’équation semble bien fonctionner et permettre à l’ensemble de fonctionner sans que l’un nuise aux capacités de l’autre. Rien que sur ce point et face au matériel embarqué avec toutes les contraintes appliquées par le format choisi, on peut féliciter les ingénieurs ayant bossé sur le projet.