Prise en main
Difficile de se démarque dans le monde du smartphone ! En tout cas, telle est l’impression qui ressort du design général de notre S24+. Vitre à l’avant et écran sans bordure ; vitre blanche à l’arrière et triple capteur photo, cerclage de métal tout du long… de loin, votre humble serviteur s’est fait prendre pour un utilisateur Appelien tant la ressemblance (inspiration ?) est frappante. Point positif : le bousin transpire le haut de gamme et la sobriété professionnelle. Par contre, dans sa quête de finesse, Samsung a — tout comme bon nombre de concurrents — renvoyé dans les pâquerettes la prise jack audio (dommage pour votre humble serviteur et son Hyper X Cloud II !) et l’extensibilité (pas de second SIM physique ni de carte microSD) ; les boutons étant eux aussi réduit au strict minimum : volume plus/moins et verrouillage, sur lequel nous reviendrons.
Tout comme l’écrasante majorité des téléphones actuels, le triple objectif ressort légèrement de l’ensemble, ce qui empêche le téléphone de reposer totalement à plat sur sa face arrière. L’assemblage en trois cylindres métalliques indépendants — plutôt qu’un unique îlot — offre une impression de solidité rassurante ; mais attention : une fois dans la poche ou sur une surface fragile, ces ergots peuvent facilement rayer un autre terminal moins solide.
À l’usage, nous n’avons remarqué aucun défaut rédhibitoire. Le capteur d’empreinte digitale, situé au milieu bas de l’écran, répond correctement ; le téléphone tient bien en main, les arêtes sont usinées de manière à éviter les bords saillants et les traces de doigts demeurent invisibles sur les différents revêtements. Dans l’assemblage, il n’y a rien à dire, Samsung jouit d’une expertise certaine en la matière !
Côté écran
Côté écran, les 6,7 pouces de la dalle AMOLED font des merveilles. En dépit d’une dalle brillante (tactile et protection obligeant), la luminosité est largement suffisante pour que le téléphone reste consultable dans toutes les conditions, y compris en plein soleil. Les 1440x3120 px organisés en pentile offrent une densité impressionnante de 513 pixels par pouce, ce qui rendra jaloux n’importe quel écran PC (et touche les limites de notre objectif macro)… tout en frisant l’inutilité en pratique. Samsung en est d’ailleurs conscient, puisqu’une option activée par défaut règle le bousin en FullHD+, soit 2340x1080 de manière à alléger la charge et, ainsi, gagner en autonomie. Un réglage qui ne change que la définition de rendu utilisée par les applications et non la matrice de l’écran, de manière à conserver une luminosité maximale identique.
Un bundle réduit au maximum
Côté accessoire, Samsung est chiche, très chiche même. Un câble USB, de quoi sortir le tiroir SIM, un suppo et au lit ! Si la logique récente d’omettre le chargeur est censée (leur durée de vie est habituellement supérieure à celle du téléphone, surtout si vous êtes maladroits), nous aurions aimé un peu plus, par exemple un adaptateur USB-C vers jack, l’appareil en étant dépourvu — surtout qu’un tel câble est 100 % passif et donc peu onéreux.
Côté logiciel
La mode est à l’IA, et, tout comme le concurrent Apple (ou Microsoft et sa touche Copilot), Samsung a cru bon de l’intégrer au forceps. Comment ? Tout simplement en remplaçant l’appui long sur le bouton power par le déclenchement de Gemini. Pour retrouver le menu habituel, vous devez demander à l’assistant comment faire presser longuement le bouton power et le bouton de volume bas. Rajoutez que l’application IA ne fonctionne que lorsque votre connexion internet est activée, et propose (évidemment !) des options payantes pour améliorer la qualité des réponses. Autant d’indices qui ne nous rassurent pas quant à la pérennité et la gratuité du service dans le temps. Fort heureusement, Samsung permet de personnaliser le bouton, soit en utilisant un autre assistant (mais pas Copilot, non compatible parce que.... ?), soit en revenant à un bon vieux menu d’extinction. Ouf !
En 2025, Android n’est plus un système d’exploitation unique, mais une base que chaque constructeur reprend et adapte à sa sauce de manière à offrir une expérience utilisateur propre à chaque constructeur. Chez Samsung, la couche se nomme One UI, ici en version 7.0 (Android 15), qui est préinstallé à côté d’un foutraque d’applications plus ou moins utiles : Gaming Hub, pour rajouter et personnaliser ses jeux, Galaxy AI pour diverses tâches d’IA, une application de dessin en réalité augmentée (… pourquoi pas ?), une application pour Samsung Wear, un magasin d’application spécial Samsung ou encore une app pour parcourir le store de la marque. Un peu trop vous dites ? C’est bien possible !
Nous regrettons également l’absence de la fonction de contrôle à grain fin des notifications, qui permet de sélectionner par application quelle famille de pop-up afficher et laquelle masquer directement au sein de l’OS. Pourquoi donc ?
C’est est tout pour ces retours utilisateur, place page suivante aux bons gros benchs tout pleins de chiffres !
