Et côté performances, ça donne quoi ?
La machine montée, il n’y a pas à dire, elle a fière allure ! C’est vrai, elle est plus encombrante qu’un mini-PC « made in China » comme on en trouve sur Amazon, mais elle est aussi bien plus modulaire. En plus, il y a fort à parier que la chauffe sera mieux contrôlée… mais vérifions tout cela.
L’installation logicielle ne pose strictement aucun problème et Windows 11 a tout ce qu’il faut pour faire tourner « basiquement » tous nos composants. Bien sûr, nous passons vite sur des versions plus modernes des différents pilotes pour profiter, au mieux, de notre configuration.
Performances applicatives
À gauche, les résultats sur Cinebench 2024 et, à droite, ceux sur Blender Benchmark © Nerces pour H&Co
Nous avions à cœur de vite voir ce que la machine a dans le ventre, et ce, même si le dossier d’Éric nous donnait déjà une idée des capacités du 8700G. Premier test, première déception, Cinebench 2024 refuse de lancer l’évaluation graphique. En revanche, les scores CPU single-thread et multi-thread sont conformes aux attentes. Même chose pour Blender Benchmark : plutôt performant le bébé.
Les performances relevées sur PCMark 10 garantissent une excellente polyvalence de la machine © Nerces pour H&Co
Un petit test sur PCMark 10 vient confirmer ces premières bonnes impressions : la machine est « bonne pour le service ». De base, la plupart des scénarios devrait donc lui être accessible et, pour enfoncer le clou, nous avons vérifié les performances des différents sous-éléments les uns après les autres avant d’attaquer plus précisément sur l’affichage 3D.
Aucun problème à signaler ni sur le test mémoire d'AIDA64 ni sur les débits SSD via CrystalDiskMark © Nerces pour H&Co
Sur AIDA64 – avec de la DDR5-6000 rappelons-le – les scores sont plus qu’acceptables même si nous retrouvons l’étonnant « creux » en débits lecture. Rien de dramatique. Pour la partie SSD, notre Kingston KC3000 n’est « que » PCIe Gen 4, mais les débits théoriques de 7000 Mo/s se retrouvent plus ou moins sur CrystalDiskMark. Nous voilà rassurés.
Les performances sur les modules 3DMark, de gauche à droite : CPU Profile, Night Raid et Time Spy © Nerces pour H&Co
Nous le disions, le gros morceau de l’évaluation des performances concerne la solution graphique embarquée par AMD. Sur le 8700G, c’est une Radeon 780M qui puise dans la RAM – d’où les 32 Go – pour allouer sa mémoire vidéo. Nous débutons avec 3DMark et, après la formalité CPU Profile, nous avons retenu deux scènes bien connues : Night Raid sollicite avec bienveillance l’iGPU, mais Time Spy en montre vite les limites.
Performances ludiques
À gauche, détails au maximum et, à droite, au minimum : le 1080p est un peu compliqué sur Shadow of the Tomb Raider © Nerces pour H&Co
Côté jeux vidéo, nous n’avons pas multiplié les références et débuté par l’inusable Shadow of the Tomb Raider. C’est vrai, il est un peu ancien, mais en 1080p, il met déjà mal à l’aise le 8700G qui se traîne à 29 ips en détails les plus élevés, mais plafonne à seulement 56 ips avec les détails au minimum : ça reste jouable, mais une définition intermédiaire serait plus confortable.
À gauche, détails au maximum et, à droite, au minimum : le 1080p, ce n'est pas mieux sur Forza Horizon 5 © Nerces pour H&Co
Autre jeu, même constat. Sur Forza Horizon 5, les performances sont obtenues sont d’ailleurs remarquablement similaires en 1080p. Avec les détails au maximum, la vitesse d’animation est limitée à 27 ips, mais lorsque les détails sont au minimum, il faut se contenter de 53 ips. Ce qui était jouable sur un jeu d’aventure, l’est beaucoup moins sur un jeu de courses.
Même en 720p, le niveau de détails élevés de Cyberpunk 2077 est difficile à gérer © Nerces pour H&Co
Nous avons compris la leçon et ne lançons plus de jeux en 1080p, sauf antiquités ou indés. Pour nos dernières mesures, c’est en 720p que nous passons le 8700G au révélateur Cyberpunk 2077. Hélas, réduire ainsi la voilure ne suffit pas et le jeu de CD Projekt RED reste difficilement jouable sur une telle puce : même en détails bas, la vitesse d’animation arrive tout juste à une moyenne de 50 ips. Il nous faut toutefois souligner que l'activation de la génération d'image rend les choses plus confortables.
Ça chauffe comment ?
Peut-être ne connaissiez-vous pas la gamme Chopin d'InWin avant de lire notre dossier. Sachez qu'elle est disponible depuis quelques années et que la version MAX en est la dernière évolution avec la variante « de base » et un Chopin Pro sorti il y a quelques années. Parmi les améliorations réalisées au fil des versions, il y a d'abord eu la puissance de l'alimentation ainsi que ses nuisances sonores pour aboutir au modèle 200 watts 80 PLUS Gold d'aujourd'hui.
Le Chopin Max a été retravaillé pour que le ventirad puisse mesurer jusqu'à 54 mm de haut © InWin
InWin a également revu l'organisation du boîtier afin de gagner en hauteur en vue d'intégrer un dissipateur plus imposant. Chopin et Chopin Pro devaient faire avec une hauteur de 43 mm maximum quand il est aujourd'hui possible de profiter de 54 mm : un gain non négligeable qui permet de troquer le Noctua NH-L9a pour un be quiet! Pure Rock LP et de faire baisser de quelques degrés la température de notre Ryzen 7 8700G. De sa température justement, parlons-en.
La circulation d'air est plutôt bien pensée pour un boîtier aussi compact que le Chopin MAX © InWin
En réalité, il n'y a pas vraiment lieu d'épiloguer car malgré la petitesse du boîtier, nous n'avons pas atteint des niveaux délirants sur le 8700G : le processeur plafonnait à 75,8°C lors des tests les plus lourds avec une température au repos stabilisée autour des 42°C. Tous les composants chauffent un peu plus que sur une machine aux dimensions plus « normales », mais sans que cela soit un sujet d'inquiétude : le SSD grimpe, en charge, jusqu'à 58°C quand le maximum atteint par les barrettes de mémoire vive est de 49,5°C.
Test intéressant mais léger. On découvre des produits et un setup sympas. Mais on parle pas du prix et une petite comparaison avec les concurrents. Pour finir, on parle d un aspect gaming, mais pourquoi ne pas parler d un aspect serveur docker, proxmox, multimédia...
Je comprends tes remarques et elles sont assez logiques, mais il fallait restreindre car ça pouvait partir dans tellement de directions.
Pour le prix, c'est assez simple : je peux lister le tarif des composants utilisés, mais il y a tellement de variantes possibles : par exemple plutôt qu'une CM B650, il était possible d'opter pour une A520. Garder le prix de la seule configuration utilisée pouvait induire en erreur.
Pour les usages, ben l'objectif c'était vraiment la machine JV d'où l'utilisation d'un 8700G. Pour du docker par exemple, aucun intérêt à prendre un 8700G.
Merci pour le test Nerces 😉
Au final, sur cette config en particulier, cela revient à combien ?
Il faut compter 150€ pour le boîtier, 200€ pour la CM, 300€ pour le CPU, 120€ pour la RAM, 50€ pour le ventirad et 60€ pour le SSD soit un total de presque 900€ que l'on peut pas mal réduire en prenant une CM A520 (140€), un 8600G (200€) ou en réduisant la RAM et le SSD. Cela dit, difficile de passer sous les 500€, ça reste cher comme solution.
Merci pour les infos, c'est cher mais comme tu l'as fait remarquer, c'est une sacrée machine dans un environnement plus que réduit et tout peut être réadapter/mise à jour par la suite.
Moi qui utilise déjà un mini PC, la mise à jour carte mère, proc et RAM (en gardant le boitier/SSD/Alim) est plutôt intéressant.
ça remplacerait avantageusement un i3 4370 (sans commune mesure...) et la geforce 1030 (C'est plus la question pour la comparaison si jamais vous avez ça qui traine 😁)
À vue de nez, c'est au moins trois fois les performances sur à peu près tous les jeux entre un 8700G et une GeForce 1030, en faveur de l'APU : la 1030, ça ne vaut plus rien du tout, désolé :)
Pas de soucis, je le sais bien 😅 ça me donne au moins un ordre d'idée. Et pour un PCHC, au niveau décodage, ça doit être la même chose 😆
On peut prendre dans les 200 à 250€ un deskmini ou un deskmeet x600 de asrock. Boîtier mobo et alim pour ce prix. Avec du coil while en veille si c’est comme les x300, faut pas l’éteindre pour avoir du silence… et si c’est comme le x300 on verra des promo Amazon.de à moins de 150.
imprimer en 3D un shroud sur mesure (fichiers offerts par noctua sur printables) améliore grandement les performance du nh-l9a en particulier les températures ram et ssd puisque le ventilo ne prend que de l’air frais et toutes les autres ouvertures ne font que évacuer. Je pense qu’on peut imprimer le même pour un bequiet ou autre.
bref merci pour ce bel article.
Le « souci » du Deskmeet, c'est qu'il est beaucoup plus gros : on est plutôt autour des 8 litres contre 3,3 sur le Chopin Max. Cela dit, ça reste une alternative « dans le même esprit ». Pour le Deskmini, son gros problème, c'est que l'alimentation est externe : je suis allergique 😁
Associer un NA-FD1 au NH-L9A pourrait effectivement être une excellente solution de refroidissement, efficace et discrète. Je n'avais pas ces produits sous la main pour cet article, mais j'aimerais bien pouvoir essayer à l'occasion.