Test • Roccat Vulcan II Mini Air

Disposition et interrupteurs

Nous l'évoquions rapidement plus haut : l'agencement des touches de ce clavier TKL lui octroie un format particulièrement compact. Seulement doté de 68 touches, dont 29 "Smart Keys", accessibles via la touche Fonction, qui disposent d'un second rétroéclairage et sont dévolues aux boutons multimédias, à l'appairage, à la luminosité, etc., son layout est un AZERTY français standard, ce qui n'est pas toujours le cas avec des produits concurrents.

Aucun espace n'est perdu entre les touches, qui tombent facilement sous les doigts, là où on les attend. Le taux de réussite sur notre test de saisie affiche un résultat supérieur à 98 % dès les premiers essais, ce qui apparaît tout à fait dans la moyenne des claviers gamer de qualité.

Les switchs Titan II Optical utilisés dans ce clavier et présentés ci-dessus par le constructeur sont les mêmes que ceux proposés dans les claviers Vulcan II Max et Vulcan II Mini. Rouges ou marrons, ils sont pré-lubrifiés en usine, sont donnés pour une course totale de 3,6 mm, garantis pour 100 millions de frappes (et même 150 millions, selon la page produit concernée, ce qui ne manque pas de nous surprendre) et nécessitent une pression de 45 GF pour être enfoncés. La différence entre les deux réside dans le "clic d'activation" présent dans les interrupteurs marrons, qui ont de ce fait une course légèrement supérieure avant d'atteindre leur point d'activation et génèrent un peu plus de nuisances sonores. Le Vulcan II Mini Air testé ici est équipé de switchs Titan II Optical Red.

Le clavier Vulcan II, testé dans nos colonnes, est pour le moment le seul clavier à utiliser des switchs Titan II Mechanical et, s'il est sorti en même temps que ce Mini Air, ce dernier conserve les interrupteurs optiques du reste de la gamme. Les uns comme les autres sont compatibles avec la plupart des keycaps du commerce et sont facilement remplaçables. Pour un dernier mot au sujet de ces capuchons, quoique incurvés, ils ont un côté un peu glissant et ne valent pas des caps en PBT. L'on peut décider d'en installer, mais cela se fera aux dépens du rétroéclairage qui est sans doute ce qui distingue le plus ce clavier de ses concurrents directs. Nous y reviendrons.

Deux très larges bandes antidérapantes sont situées de part et d'autre du clavier pour assurer sa totale stabilité, ainsi que sur les pieds rétractables. Afin de permettre de personnaliser l'angle d'inclinaison du clavier, lesdits pieds peuvent être laissés à plat ou surélevés, dans deux positions différentes.

Connectivité et batterie

Il est possible de connecter ce clavier à 5 terminaux différents en même temps via une connexion filaire, une connexion radio 2,4 Ghz et une connexion Bluetooth (trois canaux différents). Cela permet d'utiliser un même clavier pour travailler sur différents ordinateurs, smartphones, tablettes et autres téléviseurs, par exemple. Utiliser un clavier auquel l'usager est habitué permet de réduire les erreurs de saisie en augmentant la précision et le confort, ainsi que réduire les risques sanitaires en évitant d'utiliser des claviers partagés par plusieurs personnes.

Au niveau de la batterie, avec un clavier sans-fil qui promet un rétroéclairage "vif" au taux de rafraichissement deux fois plus élevé que sur des claviers gaming standards (selon les mots de Roccat), on imagine que la bête doit consommer beaucoup de jus d'électrons et qu'elle doit se réapprovisionner souvent. Eh bien il semble à l'usage que ce ne soit pas le cas et la marque avance même des chiffres de 90h d'autonomie en utilisation soutenue avec le rétroéclairage poussé à son maximum et jusqu'à 750h en utilisation bureautique, toutes lumières éteintes. Pour parvenir à ce résultat tout à fait décent, le clavier à recours à un système de mise en veille de l'éclairage qui se réveille dès lors que vous approchez vos doigts du clavier, grâce à des capteurs de proximité. Durant les premières heures d'utilisation, il est possible d'éprouver un certain plaisir à voir l'éclairage se tamiser avant d'y aventurer un index pour qu'il se remette en pleins phares...

Comparaison de format

En ce qui concerne les dimensions de la bête, vous pouvez la voir ici, située entre un Cooler Master CK721 et un Cherry KW9200 Mini. Il est tout à la fois légèrement plus large et légèrement plus court que le KW9200 et de proportions très similaires au CK721.

Ci-dessous, il est comparé à un clavier Roccat Arvo qui était, pour l'époque, ce que la marque proposait comme "Compact Gaming Keyboard". Les temps ont bien changé depuis lors, et c'est tant mieux. À la fois au niveau des dimensions (le Arvo imposait de choisir entre pavé numérique et touches directionnelles donc pouvait être considéré TKL) que des interrupteurs utilisés, des fonctionnalités multimédia ou encore de l'éclairage, on est bien désormais sur du matos gamer compact.

Nuisances sonores

Pour comparer les nuisances sonores avec d'autres claviers à notre disposition, vous trouverez ci-dessous une vidéo où il est possible de l'entendre chanter ainsi qu'un clavier Cherry KW 9200 Mini puis son lointain ancêtre, le Roccat Arvo. La captation sonore est effectuée avec du matériel de studio. La phrase saisie pour le test est cette fois ci-issue des Chants de Maldoror, qui commencent comment suit :

Plût au ciel que le lecteur, enhardi et devenu momentanément féroce comme ce qu'il lit, trouve, sans se désorienter, son chemin abrupt et sauvage, à travers les marécages désolés de ces pages sombres et pleines de poison

Vous pouvez également y observer le détecteur de proximité, qui pousse le clavier à réveiller son éclairage sitôt que les mains s'en approchent. Difficile d'illustrer ça autrement que par une vidéo.

Comme vous pouvez l'entendre, le Vulcan II Mini Air est peut-être le plus clicky du panel mais le volume généré par les switchs Titan II optical red est très proche de celui émis par les Cherry SX et demeure, de ce fait, parfaitement maitrisé. Le Roccat Arvo étant équipé de commutateurs à membranes, il n'est pas étonnant qu'il s'en tire mieux à ce niveau-là. Dans tous les cas, les trois claviers présentés ici sont considérés comme silencieux par leur constructeur et sont, dans les faits, tous relativement discrets.