Corsair K65 Plus Wireless 00

À l’usage, ça donne quoi ?

Sans grande surprise, Corsair ne tarit pas d'éloges à propos de son petit dernier qu'il qualifierait presque de huitième merveille du monde. Nous avons déjà cité les « performances et style exceptionnels », on peut ajouter la « maîtrise absolue » et le « design emblématique » pour parfaire le tableau. La communication est bien rodée chez Corsair. Cela dit, il faut reconnaître que les responsables marketing n'ont pas tout à fait tort, le K65 Plus Wireless est bel et bien un modèle d'exception.

Il profite d'abord de l'excellence de ses contacteurs qui procurent une frappe rapide, confortable et, c'est le plus important, sans erreur (98% à notre test de saisie). Il faut se faire à cette course d'activation un peu plus longue que ce dont nous avons l'habitude et à ces touches relativement hautes pour un clavier compact, mais rien d'insurmontable. Les habitués à un retour puissant au moment de la frappe en seront aussi pour leurs frais, mais pour tous les autres usagers, c'est le bonheur.

L'artiste signe son œuvre ? © Nerces pour H&Co

La forme des capuchons ainsi que la disposition des touches et l'organisation générale du clavier sont excellentes. On peut souligner que la touche Fn est placée sur la droite de la barre espace, ça peut surprendre, et souligner la nécessaire utilisation de nombreux raccourcis. Le réglage de l'inclinaison sur trois niveaux permet d'adapter la position du clavier à notre façon de placer les mains et fait oublier l'absence de repose-poignets.

Bien sûr, la triple connectivité dont nous n'avons que brièvement parlé est un autre atout. Un dongle RF 2,4 GHz est rangé sur la tranche avant du clavier tandis que le Bluetooth est toujours là pour dépanner ou connecter un tablette par exemple, d'autant que le Bluetooth est multicanal (trois canaux) pour appairer jusqu'à trois appareils à la fois. Corsair a la bonne idée d'autoriser le fonctionnement du K65 Plus Wireless lorsqu'il est branché en USB pour la recharge et l'autonomie est bonne. Corsair nous promet 266 heures sans le rétroéclairage.

Nous serons moins optimistes et peut-être le fabricant a-t-il mesuré cela en mode Bluetooth ? Nous avons l'impression qu'en RF 2,4 GHz avec le rétroéclairage, il faut plutôt compter sur 120 heures environ. Puisque nous parlons rétroéclairage, il convient de mentionner ici l'un des gros défauts de ce K65 Plus Wireless. En effet, le plastique PBT n'est pas translucide et la lumière vient donc éclairer le pourtour des touches plutôt que le caractère en leur centre. Résultat, dans le noir, on ne voit pas le caractère en question. Plutôt ballot, non ?

Le rétroéclairage du K65 Plus Wireless ne fait « qu'entourer » les touches : pas terrible pour les identifier dans le noir ! © Nerces pour H&Co

Nous ne voulions pas terminer ces impressions à l'usage sur une mauvaise note car le K65 Plus Wireless ne le mérite clairement pas : en plus, jouer dans le noir, c'est mauvais pour les yeux ! Blague à part, nous terminerons donc plutôt sur la présence des technologies gaming classiques comme l'anti-ghosting et le n-key rollover.

Logiciel Corsair iCUE

Bien sûr, Corsair reste fidèle à son logiciel maison, iCUE, pour gérer les options du clavier. Un peu lourde, l'interface Corsair souffre d'être conçue pour convenir à tous les périphériques et composants de la marque. Forcément, puisqu'il est question de régler aussi bien un clavier qu'un kit de watercooling, les options sont nombreuses et l'ensemble manque peut-être de souplesse.

Utilisé pour tous les matériels Corsair, iCUE souffre du syndrome « usine à gaz » : une interface complète, mais lourde © Nerces pour H&Co

Pour autant, il ne faut pas exagérer nos remarques et, bien sûr, on parvient à ses fins. Un onglet est tout entier tourné vers la configuration des commandes. La fonction de chaque touche peut ainsi être modifiée et des macros peuvent être définies. À la manière de certains concurrents comme Roccat, on peut aussi définir une touche dite « modificateur ». Ensuite, presser sur cette touche active une fonction secondaire pour chaque touche. Bien sûr, tout cela est ajustable à l'envi.

Heureusement, iCUE se doute de toutes les subtilités attendues par les usagers © Nerces pour H&Co

Un onglet est tout entier tourné vers la molette multifonction dont la rotation peut être associée au réglage du volume, au contrôle de la luminosité, aux défilements horizontal ou vertical et au zoom. Pratique. On peut aussi activer un mode de « protection » pour que certaines fonctions du clavier soient verrouillées lors des parties. Par ailleurs, il est bien sûr possible d'ajuster quelques options liées au niveau de la batterie ou au mode veille. Enfin, l'enregistrement de macros ou la gestion du rétroéclairage sont parfaitement gérables sans le logiciel iCUE. Merci Corsair.

Et la concurrence ?

Avant de passer à la conclusion, replaçons le K65 Plus Wireless dans le contexte actuel alors que son tarif (159,99 euros) impose de ne pas faire d'erreur à l'achat. Compte tenu de son positionnement et de la qualité de sa fabrication, le modèle Corsair se tient très bien par rapport à la concurrence. L'ASUS ROG Azoth est meilleur, mais tellement plus cher (289 euros). Les Keychron K3 sont dans les mêmes eaux que notre Corsair et Ducky Channel est un peu plus cher avec son One 3 TKL, modèle le plus proche du K65 Plus Wireless.

Verdict

Clavier compact au design remarquablement travaillé, le K65 Plus Wireless ne laisse généralement pas indifférent. On loue donc sa conception et sa qualité de fabrication avec ce plastique PBT pour les keycaps, tout en regrettant (un peu) que Corsair ne soit pas passé à des touches demi-hauteur (low profile). Plus regrettable encore, la conception même des touches ne permet pas au rétroclairage de passer au travers : il n'éclaire que leur pourtour et s'avère inutile quand l'obscurité est forte. Heureusement, le K65 Plus Wireless peut compter sur d'autres atouts. La frappe y est alerte, précise, grâce à des contracteurs de grande qualité. Toutes les fonctionnalités gaming (antighosting, n-key rollover, verrouillage de touches) sont au menu et sa triple connectivité assure au clavier Corsair une remarquable polyvalence. À près de 160 euros, il n'est pas donné, mais on voit que ce n'est pas de l'argent jeté par les fenêtres.

Signature Nerces


  • super intéressant ces tests de clavier : C'est tellement dur de se trouver un clavier qui nous convient. Je suis sur filaire pour le moment, mais je suis interessé par un clavier méca batterie/bluetooth en switch type marron avec pas trop de bruit ou plutot sourd. Avec la diversité des switches, sans test comparatif à faire soi-même, ça devient compliqué les claviers et vu le prix, autant à 20 balles, tu te dis je test, autant à 150 € t'a intérêt à l'assumer !

  • Je préfère un TKL classique, j'ai celui-ci :

    https://www.amazon.fr/gp/product/B0BBZVG891/

    Je l'ai pris en QWERTY pour les vieux jeux vidéo

    L'afficheur permet d'avoir la température du GPU

  • Bordel vous en êtes en feu^^
    Félicitations pour les tests en pagailles.

  • @Nerces: super article sur la fin du z80 que je viens de découvrir sur mon fil d'actu ;)
    que d'heures de jeunesse perdues sur ce proco !

    • Merci ! C'est vrai qu'on prend toujours des petits coups de vieux avec ce genre d'infos 😁

  • North facing LEDs si jamais certains cherchent l'info (dommage, des touches avec le lettrage sur le côté m'aurait bien branché pour m'entrainer à différentes dispositions de clavier)

    Excellent clavier, j'ai profité des soldes. Logiciel et le silence de frappe est excellent. Agréablement surpris par ces switches rouge meilleur que des cherry MX.

    Merci le H&co et Nerces pour la découverte.

     

    • Tu l'avais attrapé à combien si c'est pas indiscret ? Et sur quel site pour guetter un retour ? :)

10 commentaires

Laissez votre commentaire

En réponse à Some User