Commercialisé dans l'inévitable petite boîte en carton associant le noir au jaune si cher à Corsair, l'EX400U est un format miniature. Une unité de stockage externe qui nous permet de comprendre en un battement de paupière pourquoi les SSD sont si pratiques par rapport aux disques durs traditionnels, fussent-ils au format 2,5 pouces : l'EX400U occupe un volume de moins de 50 cm3. Difficile de faire plus compact alors, pourtant, que sa capacité peut atteindre 4 To. Idéal pour emporter toutes ses données importantes avec soi.
L'engin en images !
C'est qu'à une époque où chaque jour le cloud – le nuage si vous préférez – fait toujours plus d'adeptes, il existe encore des gens qui ne jurent que par l'unité de stockage en physique. Cela dit, on peut aussi aimer les deux façons de faire : le cloud est un outil génial, mais il y a des situations où il est plus pratique d'avoir un SSD sous la main pour distribuer certaines données ou, au contraire, les récupérer. Et puis, même si ça devient de plus en plus rare, on peut aussi, tout simplement, ne pas avoir d'accès Internet sous la main !
Pour toutes ces raisons et plusieurs autres encore auxquelles on ne pense pas, l'EX400U est un outil bien pratique, une espèce d'énorme clé USB. Enfin, énorme par la capacité car, nous le disions en préambule, la première chose qui frappe, c'est la taille du conditionnement Corsair et, de fait, la taille du SSD une fois sorti de sa boîte. Pensez donc que la « bête » est un petit pavé de forme carrée mesurant 64 millimètres de côté pour une épaisseur de 12 mm ce qui, si nous faisons bien nos comptes, représente un volume de moins de 50 cm3.
Si la base est petite, reconnaissons qu'à l'usage, ce sont surtout l'épaisseur de 12 mm et le poids d'à peine 50 grammes qui pèsent – sans mauvais jeu de mots – en faveur de l'EX400U. On peut véritablement le glisser n'importe où et s'il reste sensiblement plus gros qu'une clé USB, ce n'est vraiment pas un handicap au quotidien. Le seul « problème » est de toujours avoir le câble adéquat avec soi.
Il faut effectivement savoir que l'EX400U dispose d'un unique port USB-C et que Corsair n'a pas trouvé de solution pour intégrer le câble à son unité. Il faut donc se coltiner le câble USB qui permettra de relier l'unité à telle ou telle machine : USB-A ou USB-C cela peut avoir son importance. Notons ici tout de suite que l'EX400U ne se contente pas d'un port USB-C, il est officiellement à la norme USB 4. Officiellement, car ses débits n'en font pas le meilleur candidate USB 4 jamais-vu, mais sachez pour l'exploiter au mieux, même de l'USB 3.2 Gen 2x2 sera insuffisant... c'est d'ailleurs ce que nous avions fait malgré les avertissements de Corsair. C'est qu'on peut être distrait des fois !
Le petit boîtier en aluminium de Corsair a pour lui une élégance certaine, mais il faut reconnaîte que l'absence d'ouverture simple est un peu décevant : enfin, pas pour l'utilisateur final, mais pour nous qui souhaitions – sans tout casser – vous en présenter les entrailles. ll faudra donc nous croire sur parole quand nous vous annoncerons la présence d'un contrôleur Phison PS2251-21 pour animer l'ensemble. Un contrôleur bien connu et qui a l'avantage de se passer de cache DRAM afin de réduire les coûts : bien l'objectif de Corsair sur ce produit.
Le Phison PS2251-21 est un contrôleur réputé, mais il n'est clairement pas le plus haut de gamme de sa catégorie. On peut donc d'ores et déjà douter des débits avancés par Corsair qui parle de « jusqu'à 4000 Mo/s » en lecture séquentielle et « jusqu'à 3600 Mo/s » en écriture séquentielle. Hélas, nous ne serons pas en mesure de vous en dire plus sur la mémoire utilisée par Corsair : il s'agit de NAND TLC, mais nous n'en saurons pas plus. Voilà pour le tour du propriétaire. Il est plus que temps de tester tout ça en commençant par le branchement avec le petit câble USB 4 / 240 W livré par Corsair : il ne mesure que 30 cm de long, mais est plutôt épais. Rassurant.
Comment qu'on a fait ?
Nous conservons pour ce test notre plateforme LGA1700 à base de processeur Core i9-13900K qui nous permet de comparer les performances obtenues avec celles d'autres modèles de SSD qu'il s'agisse de produits internes ou externes. Rajoutons que pour profiter de l'USB 4, nous avons été obligé d'ajouter une carte PCIe Express USB 4 signée ASUS.
Core i9-13900K + ASUS ROG Ryujin III ARGB
ASUS ROG Strix Z790-E Gaming WiFi 2 + ASUS USB4 PCIe Gen4
G.Skill Ripjaws S5 DDR5-5600 CL28 (2x 16 Go)
iGPU Intel UHD 770
Crucial T500 512 Go (système)
Corsair EX400U 2 To (USB 4) (testé du jour)
Samsung 990 EVO Plus 1To (NVMe PCIe 4.0 x4), Samsung 950 Pro 256Go (NVMe PCIe 3.0 x4), Silicon Power A55 (SATA 6Gbps) et Samsung T5 EVO 8 To (USB 3.2 Gen 1) pour la comparaison
La partie test comporte des tests synthétiques, et des tests pratiques. Le tout est fait sous environnement Windows 11 Pro 23H2 à jour au moment des mesures et relevés. Voici le panel :
Tests Synthétiques :
• PCMark 10 Pro Storage
• CrystalDiskMark 8.0.5
• AIDA64 7.40.7100 écriture linéaire
Tests pratiques :
• Copie d'archive de 75 Go : mesure du temps
• Relevé des températures repos/charge
Et voici les performances !
PCMark Pro 10 Storage
PC Mark Pro 10 Storage nous permet de ne pas seulement nous focaliser sur les débits de nos unités de stockage, il étudie leur comportemnt sur plusieurs scénarios différents : transferts soutenus, petits ou gros fichiers... Là, sans surprise, le Corsair EX400U est largement distancé par un SSD NVMe PCIe Gen 4, mais en revanche, il fait plus que tenir la dragée haute à un modèle PCIe Gen 3. Plutôt pas mal d'autant qu'il assure cette performance sur les trois valeurs retournées par PC Mark : temps d'accès, bande passante et, logiquement, score général.
Corsair EX400U - PCMark 10
CrystalDiskMark 8.0.5
Bien connu des habitués du site, CrystalDiskMark se focalise pour sa part sur deux types de débits – en séquentiel et en aléatoire – et leur ajoute les opérations d'entrées/sorties afin de dresser un tableau qui change un peu de celui de PC Mark Pro 10 Storage. Là, les performances de l'EX400U déçoivent un petit peu. En effet, si en lecture séquentielle, nous sommes à peu près au niveau de performances annoncé par Corsair, ce n'est plus du tout la même chose en écriture séquentielle : 3061 Mo/s, c'est déjà très bien, mais ce n'est pas du tout 3600 Mo/s. Il faut aussi souligner une faiblesse certaine sur les accès aléatoires : ce n'est pas une surprise, même les meilleurs SSD internes ont du mal à ce niveau, mais nous devions le souligner.
AIDA64 écriture linéaire
Plus on remplit un SSD et moins ses performances sont bonnes. Ce phénomène touche l'écrasante majorité des SSD actuellement sur le marché et AIDA64 permet de visualiser clairement cette baisse des performances. Alors là, le Corsair EX400U risque de mettre tout le monde d'accord. Alors c'est vrai, les débits les plus élevés sont loin de ceux de CrystalDiskMark, mais quelle régularité ! Il y a bien une toute petite baisse après les 3/4 premiers pourcents, mais, ensuite, c'est hyper stable autour de 1550 Mo/s. Beaucoup de très bons SSD internes ne font pas aussi bien. Impressionnant.
Temps de traitement copie
Nous avons chronométré les temps suivants : copie d'une archive de 75 Go composée de tout type de fichiers, des petits tels ceux des pilotes comme des gros tels des vidéos. Ainsi, le SSD va pouvoir bosser sur une tâche de copie pratique, mettant à mal l'écriture séquentielle sur une charge en conditions réelles. C'est une situation que vous pouvez simplement reproduire, lorsque vous faites des sauvegardes d'une source vers une paritition de sauvegarde. Sur ce test, l'EX400U signe à nouveau une belle performance. En termes de débits, il reste loin des annonces toutes théoriques de Corsair, mais à plus de 1600 Mo/s, il fait du bon travail, et ce, même si nous savons de source sûre que d'autres SSD USB 4 peuvent atteindre de meilleurs débits.
Corsair EX400U - Temps de traitement
Températures du SSD
Un disque externe se doit d'avoir un comportement exemplaire face à la montée en température car, contrairement à un modèle interne, on ne pourra ajouter un ventilateur par exemple. Mais pas vraiment d'inquiétude à avoir car le châssis en aluminium de l'EX400U sert en quelque sorte de « dissipateur naturel » qui permet de maintenir les composants bien au frais.
C'est simple, même au plus fort de nos sollicitations, l'EX400U n'a jamais atteint les 35°C. Alors bien sûr, on peut toujours imaginer un mauvais placement de la sonde thermique – ce ne serait pas la première fois – mais le « test de la main » confirme ce résultat : l'EX400U n'est pas chaud du tout. Alors, forcément, en plein été, les choses seront peut-être un peu différentes, mais on peut utiliser le SSD de Corsair sans aucune crainte..
Conclusion
S'il fait plus qu'assurer l'essentiel lors de nos tests de performances, l'EX400U n'est pas le plus rapide des SSD externes compatibles USB 4. Les 40 Gbps ne sont donc pas au rendez-vous, mais il ne faut pas non plus jeter le bébé avec l'eau du bain. À plus de 1600 Mo/s relevés de manière soutenue sur nos tests de copie, Corsair n'a clairement pas à rougir et son SSD externe fera exactement ce pourquoi il a été conçu : assurer une copie aisément transportable de nos fichiers voire faire office de grosse clé USB pour ceux qui ne croient pas nécessairement aux vertus du cloud.
Nous avons testé la version 2 To, mais une déclinaison 1 To permet de réduire le ticket d'entrée alors qu'une mouture 4 To est là pour les assoiffés de données. Dommage, pas de modèle 8 To ni actuel ni annoncé. Cela dit, vu la compacité et le poids du modèle 2 To, pas certain que Corsair ait été en mesure de garder pareil minimalisme sur une version de 8 To. Le conception du petit boîtier aluminium est une vraie merveille et vous pouvez être sûr qu'au-delà de son côté extrêmement pratique, votre EX400U fera des envieux partout où vous le sortirez.
Points chouettes | Points moins chouettes |
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Bonnes performances générales | Pas de version 8 To ? |
Boîtier aluminium très esthétique | On trouve plus performant en USB 4 |
Compacité remarquable, poids minime | Endurance en écriture un peu faible |
Garantie 3 ans | Pas de cryptage matériel des données |
